lundi 6 décembre 2010

Santé et action sociale

Santé et actions sociales.             

La santé est un bien-être physique, moral et  social.
Toute action sociale a un retentissement sur la santé globale, celle de la population concernée  mais aussi par ricochet sur l’ensemble de la population..
La tutelle aux prestations familiales est un exemple d’action sociale qui  agit sur la santé.
Il s’agit d’une mesure juridique prononcée par le juge des enfants.
Il s’agit donc d’une mesure  imposée à la famille et non d’une offre de service.
Elle est gérée  essentiellement  par les UDAF (unions  départementales  des associations familiales).Une équipe pluridisciplinaire la met en œuvre.
Quand la décision de tutelle est prise il y a  souvent urgence  et il  faut faire vite.
Quand le contact est établi, commence une période de  3 mois d’observation, de mise en route d’un budget provisoire...quels sont les besoins réels de la famille ? Ces familles sont souvent endettées  et incapables de gérer un budget, souvent réduit.
Elles ont aussi  de graves problèmes pas tous financiers, mais aussi physiques et/ou moraux.
Elles s’intègrent mal dans la société
Ø  Telle qu’elle fonctionnait il y a une vingtaine d’années
Le « pivot » important  était  l’action des personnes déléguées dans les familles  afin de prendre contact avec elles et de leur expliquer  ce qu’on leur propose.
Beaucoup  dépendait  de ce contact notamment  l’acceptation, par la famille  de cette aide « imposée ».Éducation et apprentissage étaient  au programme, souvent  faits avec gentillesse et autorité, « humainement » sans donner un sentiment de culpabilité, ni de répression.
Soulignons le courage et la persévérance de des travailleurs sociaux qui travaillent  dans ce cadre et veulent  aider des familles désemparées qui  ont  parfois  un revenu qui est supérieur au leur.

Ø  L’évolution actuelle.
Elle met gravement en péril familles et travailleurs sociaux car l’évolution de la politique sociale n’a cessé de se dégrader. Les fonds alloués diminuent et les effectifs du personnel est sans cesse réduit alors que les besoins augmentent.
La ligne générale d’action demeure la même, mais l’état d’esprit  risque de se modifier et l’aspect coercitif et répressif  risque de se renforcer  si  la  loi sur « la responsabilité parentale » est votée car elle est  fortement répressive. Et de ce fait la promotion de la santé globale serait bien compromise par  la montée de la colère et du stress...

Ø  En conclusion :
Une vraie prévention du bien-être global  dépend  de l’instauration d’une société qui ne serait plus soumise à l’hyper consommation mais qui reconstruirait une meilleure solidarité dont l’État  serait garant. Une société qui reverrait son système économique.
 Par exemple l’instauration de la CMU a eu un effet positif sur l’état de santé de nombreuses personnes qui ne pouvaient pas se soigner avant.
Beaucoup d’actions sociales comme la tutelle aux prestations familiales sont des actions  palliatives qui, encore assez souvent,  restent positives ; mais ce n’est qu’une tentative d’intégration à la société telle qu’elle est. On peut espérer que celle-ci soit  enfin profondément modifiée dans le sens  de la devise républicaine : «  Liberté, Égalité, Fraternité », but toujours  à poursuivre, comme toute Utopie humaine.

Réflexion faite avec la collaboration de D.Hartmann.


lundi 22 novembre 2010

Picardie terre d'accueil



Propositions de Santé pour Tous pour la conférence régionale du 20 Novembre


     Le minimum, quand on accueille n’est-il pas d’abord de ne mettre, en aucune façon, en danger, la santé de ses hôtes ?

     Il ne peut suffire de mettre éventuellement à leur disposition les soins nécessaires en cas de maladie, d’accident ou d’handicap.
      Sur ce sujet, les militants de la Somed ont certainement beaucoup à dire. Le droit aux soins ne revient-il pas à l’Etat ? N’est-il pas, de sa part, trop facile et indu d’en faire porter la charge par des bénévoles,  par les collectivités locales ou par la Sécurité Sociale (qui, statutairement, est « l’assurance maladie des travailleurs salariés ») ?
      Or, depuis un certain temps, l’Ètat a renoncé à assumer ce devoir et se prépare, aujourd’hui, à y renoncer davantage, détruisant progressivement tout ce qui pouvait encore, cahin-caha, assurer ce droit élémentaire.

      Cependant, la promotion de la santé dépasse de beaucoup le droit aux soins. Celui-ci perd  son efficacité et devient de plus en plus lourd quand des personnes sont mises dans des conditions de vie indécentes.

      Comment rester en bonne santé quand on n’a pas d’abri, pas de possibilités d’assurer son hygiène corporelle, pas de possibilités de se nourrir sainement ?  Aujourd’hui, en France, les situations de dénuement face à ces besoins primaires ne cessent de se multiplier, elles touchent directement toutes les personnes qui sont « à la rue » mais aussi la plupart de celles qui sont logées de façon inadéquates, en foyers d’urgences ou en hôtels.   

Première proposition : « que le droit à un toit soit effectif partout et pour tout être humain »

Deuxième proposition : « que dans chaque ville soit ouvert (gratuitement ou pour un prix symbolique ) un lieu où toute personne puisse se laver, laver son linge et le sécher, se coiffer, se raser, baigner et changer les enfants, préparer et cuire les aliments, manger à l’abri, rencontrer une assistante sociale…


En conclusion :
      Toute personne a le droit de vivre et de vivre dignement. Cela fait partie des droits fondamentaux. Pour prendre des exemples récents : quand, à Amiens, une femme enceinte se voit rejetée de partout, quand une femme et ses deux enfants se retrouvent un soir à la rue, quand d’autres, logées dans des hôtels bon marché, ne peuvent ni cuire ni même réchauffer un repas, leur santé est immédiatement et gravement menacée et c’est l’inhumanité qui règne.

       L’Etat, garant des doits de l’homme sur son territoire, doit prendre ses responsabilités. S’il ne les assume pas, il tombe sous le coup de la loi pour non-assistance à personnes en danger.


lundi 11 octobre 2010

Devise républicaine

La devise républicaine
mise au service de la santé
Laisser à chacun la liberté

  de se faire vacciner comme il
l'entend et de se soigner comme il l'entend, toutes les méthodes de soins étant prises en charge de la même façon par l'Assurance Maladie
Rétablir l'égalité 
face à la maladie :
cette égalité est mise à mal par la politique de santé actuellement suivie, à l'hôpital, en vue de sa « rentabilisation », tarification à l'acte, loi « Hôpital... », suppression de services, compression du personnel, et, hors de l'hôpital, avec la libéralisation des honoraires et la diminution des remboursements.

Promouvoir la fraternité
 il est temps de réévaluer tout ce
qui a dérapé depuis des années par rapport au coût de la vie puis d'indexer sur le revenu moyen des français le minimum vieillesse, les allocations familiales, l'allocation d'adulte handicapé, les rentes d'accident du travail et de maladie professionnelle...Il est urgent de cesser de monter les habitants de ce pays les uns contre les autres en dénonçant des minorités comme si elles étaient la cause des difficultés actuelles alors que ces difficultés découlent essentiellement de l'avidité infinie d'un petit groupe international de privilégiés.

RETRAITES

                          La retraite : tout n’est pas dit

La démographie

    Elle fait partie des « sciences humaines », elle est donc fondamentalement imprécise ; aucune prévision certaine ne peut être faite, extrapoler les tendances passées sur l’avenir est risqué.

     En 1991, dans le premier rapport Rocard il est écrit que : « l’espérance de vie ne peut qu’augmenter », encore maintenant on voit écrire dans la presse qu’elle augmente d’un trimestre chaque année ! Mais, en 2009, l’INSEE constate qu’en 2008, il n’y a eu aucune augmentation de l’espérance de vie. 

      L’augmentation continue du nombre des retraités jusqu‘en 2038 n’est qu’une extrapolation hypothétique. Selon cette hypothèse*, le rapport du nombre d’actifs sur le nombre de retraités diminuerait de 1,8 aujourd’hui à 1,2 en 2050, mais de 1947 à 1980, il est passé de 3,14 à 1,88 sans que cela crée un problème.

La situation économique des retraités

    Elle est très inégalitaire par suite des assurances complémentaires déjà existantes et des différents régimes.

    Globalement, l’ensemble des retraités a davantage de revenus que l’ensemble des actifs. Cet avantage vient du fait qu’une minorité de retraités complète sa pension de retraite par d’autres revenus, actions en Bourse, revenus fonciers ou immobiliers. La plupart des retraités ont des revenus modestes et il ne faudrait pas oublier les quatre millions sept cent mille personnes qui perçoivent une retraite inférieure à 685 euros (minimum vieillesse, 684 euros, minimum contributif, 650 euros).
     Les « réformes » en cours depuis 1993 vont aggraver cette situation : de 72% du salaire la retraite passera à 59% du salaire en 2050*.

Le déficit de l’Assurance Vieillesse

   Il n’existerait pas si les rentrées n’avaient été diminuées :
-         par suite du chômage, du travail à temps partiel et de la précarité,
-         par suite des blocages de salaire, (les cotisations vieillesse étant évaluées en pourcentage des salaires) 
        -    par le raccourcissement de la période de cotisation, avec une entrée plus tardive dans l’emploi et une cessation réelle d’activité plus précoce.
         -    par le faible taux de cotisation sur les sommes perçues dans le cadre de « l’intéressement » et de la « participation » 

Les retraites et l’Èconomie du pays : 
des faits nécessaires à rappeler pour une réflexion sans a priori:
    Le PIB (Produit Intérieur Brut),  représente plutôt mal que bien le revenu total des français, mais on ne dispose pas d’une mesure monétaire plus exacte !
Il augmente régulièrement de 40 à 50% en 20 ans, le maintien du calcul actuel des retraites  nécessiterait d’en prendre 2 à 3 points pour supprimer tout déficit*…Est-ce déraisonnable ?
 
    Pour donner un ordre d’idée : en 2010 la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse estime son déficit à 10,7 milliards d’euros, les dividendes versés aux actionnaires se sont élevés à 160 milliards.  

     Le revenu salarial moyen n’a pas augmenté depuis 30 ans, la valeur des actions en Bourse a augmenté, malgré les « crises », de 250 pour cent.

Terminons par une devinette:
         Qui a déclaré: « La part des profits est inhabituellement élevée et la part des salaires est inhabituellement basse… l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’a pas de précédent depuis 1965 » ? *  

                         _____________________________

*chiffres repris dans le rapport du C.O.R. le Conseil d’Orientation des Retraites
*c‘est la B.R.I., Banque des Règlements Internationaux


Solidarité


Réfléchir à la solidarité

Est-il possible de mettre de côté la question de la solidarité quand on parle de santé pour tous ?  la réponse est évidente : une société basée sur la concurrence et la compétition peut parfois conforter la santé des plus doués et des plus chanceux, mais tant pis pour les autres !

La santé n’est pas donnée à tous d’emblée et de la même façon : face à cette inégalité incontestable il n’y a d’autre réponse civilisée que de s’organiser ensemble  et donc d’organiser la société de telle sorte que d’abord chacun ait les meilleures chances de rester en bonne santé et de la faire s’épanouir et qu’ensuite ceux qui, malgré cela , sont handicapés ou tombent malades bénéficient de tout ce qui peut leur rendre la vie vivable.

Un « libéralisme » tel que celui qui règne aujourd’hui sur la planète ne cesse de détruire tout ce que les États avaient institué pour organiser la solidarité et faciliter l’existence des défavorisés. Il peut se le permettre car il a préparé les esprits par un patient travail de sape qui lui a acquis la presque totalité des supports d’information.
Ainsi il a réussi à faire passer au premier plan des valeurs respectables certes mais qui avaient jusqu’alors une place modeste dans l’échelle des valeurs.
Ainsi en est-il de la « responsabilité » individuelle quand elle se traduit, dans les faits, par la culpabilisation des pauvres, des sans emploi, et, plus ou moins insidieusement, des trop vieux et des malades, « improductifs qui coûtent » …

Ainsi en est-il de la « justice fiscale » quand on l’exprime dans le discours : « est-il juste que MOI, qui travaille tant et ne touche aucune allocation, JE paye tant d’impôts alors que tant d’autres ne payent rien du tout ? »

Ainsi en est-il de « l’humanitaire »  quant il passe avant l’équité : le système veut bien distribuer du pain, des pommes de terre, du riz et des pâtes aux démunis mais il n’admet pas que vivre soit  un droit !
La malheureuse parole de Paul de Tarse : « que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus » n’a cessé de faire des ravages !

Oh ! Personne ne s’en prend  directement à la solidarité, on se contente d’enfoncer le clou sur le « gouffre » que représenterait une  Sécurité Sociale, dont jour après jour, les mêmes, partisans de la « libre entreprise », s’emploient à rétrécir les ressources et à augmenter les dépenses.

La solidarité face à la maladie, au handicap, à la perte de l’emploi est une vieille question. On  a pu la croire réglée, dans la France de 1945, au sortir d’une guerre sans pareille. A cette époque, financiers et grands patrons se faisaient tout petits pour faire oublier leurs collaborations avec le nazisme. Par la suite l’argent est revenu au pouvoir, d’autant plus facilement que l’idée de solidarité n’avait, passagèrement, triomphé que dans quelques pays d’une « vieille Europe » incapable de résister à l’idéologie ultra libérale envahissant le monde.

Il y a une chance pour la solidarité aujourd’hui : le système a témoigné de son incapacité à assurer un vrai progrès ; il est de jour en jour plus évident qu’il mènerait l’humanité à sa perte s’il se prolongeait.

Il  ne saurait bien longtemps encore bloquer l’immense aspiration des humains à établir un ordre des choses où la fraternité soit davantage qu’un vain mot et devienne une réalité.  


mardi 27 avril 2010

Assemblée Générale du 25 mars 2010


Assemblée Générale de Santé Pour Tous du 25 mars 2010

1) Le rapport des activités pour 2009 est lu par Christèle Ogez, la Présidente. Il est approuvé à l’unanimité.
Il est publié sur le blog, et, pour ceux qui n’ont pas internet, Il leur sera envoyé.

2) Jacqueline Gry, trésorière, fait son rapport : le compte annuel est légèrement positif, et le bilan est bon. Les deux sont approuvés à l’unanimité.

3) Le montant de la cotisation demeure inchangé : 10€, avec une proposition de soutien pour les amis qui le peuvent et 5€ pour les étudiants, les chômeurs et les petits budgets.

4) Le bureau-conseil d’administration est réélu, avec adjonction d’un nouveau membre : Nicole Hermant. La prochaine réunion du bureau se fera le lundi 26 avril chez la Présidente. Comme d’habitude, cette réunion est ouverte à tous. Lors de cette réunion les attributions des uns et des autres seront revues selon leurs désirs.

5) Questions diverses :

1. Problème de la gestion des maisons de retraite par la ville d’Amiens : des rumeurs indiqueraient qu’il y aurait peut-être une évolution vers un nouveau statut permettant une privatisation. IL convient donc de poser la question au maire et à la personne responsable de ce secteur au sein du conseil municipal.

2. Projet d’adresser une lettre au Maire, avec un double à Madame K.Messager, chargée des personnes âgées.

3. Remarque de Paul Oudart : le conseil Régional, mis en cause dans le rapport d’activité n’a pas de responsabilités concernant la santé sauf au niveau de la formation du personnel médical ; par contre le Conseil Général est davantage concerné, par exemple, il peut gérer les maisons de retraite.

6) Réflexion et discussion au sujet des vaccinations systématiques et de « masse »:


Bien qu’il n’y ait officiellement que trois vaccinations légalement obligatoires en France : Diphtérie, Tétanos Polio, pour les petits enfants de la naissance à 5-6 ans, le vaccin triple est épuisé et il n’existe plus que le quadruple vaccin, avec la coqueluche. Demi-mal puisque le vaccin anticoquelucheux, s’il est prescrit doit être donné très tôt, vers 2 mois. Demeure pourtant étrange cette « obligation » non légale...
A partir de 5-6 ans l’enfant peut recevoir le DT Polio prévu pour les adultes.
Cependant une forte pression est faite pour que les petits enfants reçoivent un quadruple, voire quintuple ou sextuple vaccin !
La discussion fut intéressante …mais quelques amis m’ont fait remarquer que les termes n’étaient pas toujours bien expliqués ni compris par tous et que la parole étaient retenues par des spécialistes.
Aussi voici quelques définitions :
Un vaccin est préparé à partir
• d’une toxine microbienne inactivée ou
• d’un virus atténué- ou voisin comme pour la variole à partir d’un virus voisin (le cow-pox) qui provoque une réaction croisée, ou
• de protéines virales ou bactériennes incapables de déclencher la maladie mais qui seront reconnues comme étrangères par le système immunitaire.
Le système immunitaire, est une organisation complexe
(dont on ne connait pas encore tous les
« rouages »…) qui nous permet de maintenir notre équilibre vis-à-vis de « débordements » viraux, bactériens, chimiques…
Il est performant, fragile, en réaction perpétuelle…
Il peut, par l’intermédiaire des lymphocytes (une des espèces de globules blancs), se tromper de cible et prendre pour étrangère à l’organisme une protéine qui en fait partie : il s’agit d’une réaction croisée entre une protéine microbienne ou chimique et une substance du corps. Ces « erreurs » sont à l’origine des maladies auto immunes, si fréquentes.
Un adjuvant, c’est une substance ajoutée au vaccin pour renforcer son action ; cette substance crée un foyer inflammatoire local qui stimule le système immunitaire. Exemples : alumine, huiles (squalène..).
Un conservateur, c’est une substance qui permet la conservation du vaccin. Exemples : thiomersal (dérivé mercuriel) formaldéhyde (formol)
Résidus protéiques quand il y a eu culture de cellules (ovalbumine par exemple…)

Normalement, vis à vis d’un certain nombre de maladies contagieuses, notre système immunitaire élabore des anticorps qui font que la maladie ne se répète pas. Les vaccins poursuivent le même but, mais avec un renforcement artificiel de la production des anticorps ceci par la présence des adjuvants.

La discussion :

Question : « il y a recrudescence de la tuberculose en île de France. Ne faudrait-il pas recommander le B.C.G. ? »
Réponse :
La tuberculose est une maladie sociale. C’est en Île de France qu’il y a le plus de SDF et de personnes « sans papiers ». Donc bien avant la vaccination dont l’efficacité est restreinte, il est nécessaire de faire une action sociale : traitements si nécessaire, meilleure alimentation et conditions de vie.
En France, la pandémie tuberculeuse a commencé à diminuer avec l’amélioration de l’hygiène, bien avant la mise en route du vaccin.
Les pneumologues se sont battus longtemps pour faire supprimer le BCG, car ils avaient remarqué qu’il n’était pas toujours bien toléré et provoquait soit des bronchites, soit des réactions allergiques (asthme)

Question :  « je suis allé me faire vacciner contre la grippe A, mon médecin avait demandé un vaccin sans adjuvant, mais il n’y en avait pas et je n'ai pas été vacciné. Quels sont les inconvénients auxquels j’ai peut-être échappé ? »
Réponse :
À une immunisation défaillante, mais aussi peut-être, immédiatement, à une réaction de votre organisme, le système immunitaire étant brusquement sollicité, un syndrome grippal, une réaction allergique et plus tardivement, peut-être à une auto immunité, à une accumulation de conservateur, qui serait resté dans votre organisme.
Ceci pour éviter une maladie contre laquelle à votre âge, vous étiez probablement immunisé !
C’est une des incohérences qui ont marqué cette dernière campagne de vaccination : au début seules les personnes jeunes devaient être convoquées, et au fur à mesure tous ceux qui venaient quelque soit leur âge, subissaient la vaccination.

Question : « que penser du vaccin anti cancer du col » ?
Réponse :
Peu efficace car il ne contient l’information que pour quelques « papillomas virus »; en sont absents certains papillomas qui sont cancérigènes. D’ailleurs on conseille de faire un frottis cervical régulièrement. C’est un bon examen.
Il faudrait promouvoir une prévention d’hygiène tant pour l’homme que pour la femme. C’est aussi une prévention efficace.
Quelques accidents graves se sont produits après la vaccination.
Notons que les populations où l’on pratique la circoncision sont moins sujettes au cancer du col…dont acte.
En conclusion, ce vaccin est inopportun.

Question : « qu’en est-il du vaccin contre l’hépatite B ? »
Réponse :
La vaccination de « masse » a commencé en 1994. 27 millions de français ont été vaccinés ! Elle a été faite de façon autoritaire : des ados ont été vaccinés dans leur collège sans demander l’autorisation des parents .Puis elle a été un peu ralentie notamment pour les nourrissons, car pas mal d’accidents se sont produits, d’abord immédiatement : réactions allergiques, Guillain-Barré...Puis plus tardivement on a constaté une augmentation des scléroses en plaques chez les jeunes. Ce vaccin parait particulièrement propice à l’augmentation des maladies auto-immunes.
Il continue à être donné dans des prescriptions vaccinales penta ou hexa valentes…sans que les vaccinés soit toujours informés...en particulier dans certaines PMI.
Autre inconvénient, du à la propagande faite autour de ce vaccin : comme pour le sida, la contamination de l’hépatite B se fait à partir du sang et des contacts sexuels, beaucoup de jeunes pensèrent que la vaccination contre l’hépatite B protégeait aussi vis-à-vis du sida et ils n’ont plus mis de préservatifs.
En France, il n’y a aucune connaissance précise concernant le nombre de cancer du foie dus à l’H.B (1000,1500 par an ?) ni si leur nombre a diminué depuis la vaccination « de masse ».
Il serait plus utile (et moins dangereux !) de dépenser davantage de moyens et d’argent pour promouvoir l’usage des préservatifs…

Question : «Y a-t-il des liens entre vaccination et autisme ? »
Réponse :
C’est surtout les vaccins multiples qui semblent concernés.
Ce soupçon a été attribué à la présence de Mercure comme conservateur …C’est une affaire à suivre.
Il y a un fait réel : le nombre d’autistes a considérablement augmenté ces dernières années, et certains cas, selon leur entourage se sont déclenchés après une vaccination multiple chez un petit enfant.

Question : « quelle est la toxicité des conservateurs, du mercure en particulier » ?
Réponse :
Le mercure peut prendre la place de co-enzymes et donc de perturber les inter réactions entre les cellules et notamment intervenir avec des neuro transmetteurs …à suivre.

Question : « qu’en est-il des nano particules ? »
Réponse
Ces très petites particules font actuellement florès… et peur. En effet leur extrême petitesse, (bien plus petites que les poussières d’amiante) leur permet de traverser les parois des cellules ; ce peut être des particules de métal (argent par exemple).Elles pourraient faire fonction à la fois d’adjuvant et de conservateur.

Conclusion :
Avant de se faire vacciner ou de vacciner, toujours peser le bénéfice/risque.
Penser que certaine vaccinations sont à visée collective car la maladie concernée est épidémique ; certaines autres vaccinations, concernent des maladies non épidémiques (tétanos…).
Chaque personne est différente, l’environnement, le pays, la richesse, la pauvreté, tout est important : une rougeole en Afrique est plus grave qu’en France etc...

L’effet des ondes électromagnétiques sur l’organisme et le système immunitaire a été évoqué. C’est une piste à étudier car il y aura de plus en plus de communications par ondes.
Il est certainement nécessaire de réfléchir à l’importance des modifications du système immunitaire lorsqu’il est violemment sollicité et de réfléchir aussi au renforcement désormais accessible du système immunitaire. Face aux maladies infectieuses, ce renforcement pourrait avantageusement être une alternative aux vaccinations.




.

Les bénéfices des massages



Les bénéfices des massages

En général  le toucher est  important.
En préliminaire disons qu’embryologiquement, peau et système nerveux sont liés.
Ceci explique pourquoi les massages ont des répercussions tant physiques  que psychiques.

Actions sur le physique.
Un massage active les circulations sanguines et lymphatiques, augmente de ce fait la diurèse et favorise l’élimination des déchets.
Les drainages lymphatiques sont des massages qui permettent à la lymphe de mieux circuler et réduisent ainsi les œdèmes, ils sont conseillés notamment pour améliorer « les gros bras » consécutifs  à l’exérèse des ganglions axillaires  quand il y a un cancer du sein.
Le transit intestinal est également activé et bien des constipations peuvent être améliorées par le massage des anses intestinales.
Certains massages améliorent  la façon de respirer et accompagnent les exercices  de relaxation.
« Réapprendre à respirer » reconnaitre l’importance de l’air, c’est primordial tant pour le corps que pour l’esprit. De cet air « invisible »  aux yeux, nous ne pouvons  nous passer que quelques minutes ! Et nous l’oublions totalement.
Masser la peau l’assouplit, atténue les rides, surtout si la peau est ointe d’huile (d’olive par exemple) .Pensons toujours  que la peau laisse assez souvent pénétrer dans le corps les substances qui sont à sa surface.
Les amas de graisse sous cutanée peuvent aussi se « disperser », voire diminuer...mais attention ces graisses sont un moyen pour l’organisme de « stocker » des déchets et la  libération de ces derniers peut être à l’origine de maux de tête passagers, de douleurs passagères, voire de légers signes d’intoxication digestive ou autre .Donc il est nécessaire au décours d’un massage de s’hydrater  pour aider les reins, le foie, les poumons etc...dans  leurs fonctions d’élimination.
Les muscles bénéficient  aussi des massages, qui peuvent les préparer à un effort de marche, de course à pied ou autre sport. Les massages ne peuvent remplacer le sport. Mais ils sont recommandés lors d’un alitement forcé pour éviter l’atrophie des muscles.
Les douleurs peuvent être très améliorées voire cesser suite à des « effleurements » par exemple. Ici, dans un climat de confiance mutuelle, interviennent à la fois les connexions  de la peau avec le système nerveux sensitif et l’attention amicale acceptée par la personne souffrante
Et nous pouvons aborder l’action des massages sur le psychisme. 

Actions sur le psychisme.
Physique et psychisme sont intimement liés. Notamment, nous le savons maintenant, par l’intermédiaire de notre système de défense vis-à-vis des facteurs extérieurs qui pourraient détruire l’équilibre intérieur de notre organisme ; ce système de «protection de l’équilibre interne de notre corps », c’est le fameux « système immunitaire ».
Ce système est toujours en alerte et mouvant, comme une balance qui tremble au moindre vent, choc ou vibration... 
Ce système est en connexion avec les neuro médiateurs, eux-mêmes liés à l’épiderme (ce qui explique par exemple les « urticaires » émotionnels...)
Les malaises et douleurs ressentis peuvent avoir pour origine une maladie corporelle et/ou mentale
Notre mental, souvent veut ignorer ou « se libérer » de notre corps qu’il trouve pesant, comme une chaine qui l’empêcherait de voler de ses propres ailes ! Pourtant il tire son origine du corps et...sans lui il n’est rien, de même qu’un corps privé de  son mental psychique est amputé...
Le toucher du corps  par les massages peut réunifier l’individu, ou du moins l’aider en ce sens. Et notamment faire disparaitre ou atténuer le sentiment d’inconfort et redonner de la sérénité.

Signé Franluc Jaisson et Marie-Odile Stalin

.

samedi 27 mars 2010

rapport des activités en 2009

RAPPORT DES ACTIVITÉS 2009






   L’année fut celle de la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » L’étude de l’avant-projet avait été faite, mais la loi elle-même fut promulguée en juillet, révélant un texte modifié, évacuant plusieurs dispositions intéressantes, reculant dans la forme davantage que sur le fond, restant toujours aussi dangereux pour les institutions publiques qu’il s’agisse des hôpitaux ou des maisons de retraite et autre établissements médico-sociaux. L’analyse de la loi et nos commentaires, en partie édités sur le blog de l’association, sont disponibles, polycopiés, sur demande faite au secrétariat.

  Le bureau, souvent élargi, s’est réuni onze fois dans l’année et a beaucoup travaillé sur les mises au point et autres publications.

  Bien que rapidement persuadés que la grippe porcine était loin de représenter une priorité en matière de santé, pas plus en Picardie que dans le monde, il a fallu réagir vue la médiatisation et la dramatisation démesurée données à cette affaire.

  La conférence donnée lors de l’assemblée générale de l’association des visiteurs de malades hospitalisés nous poussa à compléter la mise au point sur l’hypertension par un nouveau texte (disponible lors de notre A.G. et également sur demande).

  Le Blog de l’association s’est enrichi, grâce à la patience et la diligence de notre secrétaire adjointe : seize nouveaux textes y ont été insérés. Internet est utile pour faire connaître l’association et diffuser nos informations aux adhérents internautes. Dans toute la mesure du possible, les adhérents non internautes sont avisés par courrier postal.

  En 2009, l’association a participé à deux manifestations publiques, occasions de se faire connaître et de diffuser nos idées.
  1.   Au cours du Forum Social Local d’Amiens le 31 janvier, nous avons rappelé que la santé d’une population est déterminée en premier lieu par les conditions économiques et sociales, par l’eau potable et l’éducation, avant même les hôpitaux et les médecins. Nous avons exposé comment notre façon de manger ici a des conséquences non négligeables sur l’agriculture et l’alimentation des populations des pays les moins industrialisés.

  1. Le stand tenu à Agora en septembre, assez mal placé dans un coin réservé aux associations sanitaires et sociales, a de nouveau fait regretter les fêtes des associations 1901 à Mégacité ! Ce fut cependant une bonne occasion pour diffuser des tracts sur la grippe et ses vaccins !

   Le 23 mai se sont tenus des ateliers animés par Anne-Marie Tubéry du Mouvement pour l’Information sur la Santé du Sein. Les informations données et les débats qui ont suivi ont, je crois, beaucoup apporté aux participantes.

  Le bureau a relancé la municipalité d’Amiens sur les questions de santé publique que nous avions déjà abordées en mai 2008. A côté d’avancées sur des points importants, plusieurs questions restent sans réponses après notre seconde lettre adressée le 2 Décembre.

  Ayant eu connaissance d’un projet de Schéma de Développement Durable de la Région Picardie, en préparation depuis un an, nous avons été frappés par la place minime laissée à la santé. Cela nous a amené à adresser nos remarques par lettres postées le 14 Août à l’attention du président de la région et de la vice-présidente chargée de la santé, avec une demande de rendez-vous, le tout est resté sans réponse ; d’où deux lettres de rappel adressées le 3 Décembre et encore sans réponse.

   Le rythme des randonnées mensuelles a été intégralement respecté regroupant quinze à vingt personnes chaque fois, pour une journée joyeuse, un pique-nique convivial et, parfois, des aperçus culturels ou historique, surtout quand c’est Christian ou Françoise qui organise le parcours

   Les activités d’information personnalisées et de Microkinésithérapie ont été poursuivies.

  Merci à tous ceux qui participent bénévolement à la vie de l’association et l’aident dans la poursuite de ses objectifs.


Bonne santé à tous !


La Présidente Chrystèle Ogez.
















*

jeudi 11 mars 2010

Les comptes de la Sécurité Sociale






LES COMPTES  DE LA SÉCU


    Un papier paru sur internet, et indûment signé Éveline Dubin alors qu’elle n’y est pour rien, m’a amené à lire et relire le rapport des comptes de la Sécurité Sociale.

    Pas facile pour un non spécialiste de s’y retrouver : le vocabulaire est complexe, raccourcis et ambivalences ne manquent pas. Le langage employé n’est pas neutre. Ainsi  parle-t-on de « recettes fiscales perçues par le régime général » alors qu’il s’agit de reversements.
 Les mots « exonérations » et « allégements » présentés d’abord, comme il est normal, comme représentants des choses distinctes sont quelques lignes plus bas, employés indifféremment.
 Certains termes sont subtilement choisis, ainsi le comblement du manque à gagner que l’Etat impose à la Sécu par le biais des exonérations et allégements de cotisations sociales est-il qualifié de « contributions » : que l’ État est donc généreux !
 Enfin, il n’est pas facile de distinguer Millions et Milliards puisque l’abréviation employée est la même, tantôt écrite M tantôt M d,  selon les pages !

       La « fiche 4/1 » est passionnante, on y apprend qu’il existe « des exonérations qui ne donnent pas lieu à une compensation de recettes par la Sécurité Sociale » mais il est affirmé ailleurs que l’Etat compense à l’euro prés les exonérations …

        La moitié du premier « panier fiscal » destiné à compenser les exonérations générales de cotisations est composé de taxes sur le tabac et l’alcool : on s’aperçoit alors que seule une partie de ces taxes est reversé par l’Etat, juste ce qu’il faut pour compenser le manque à gagner. Il serait intéressant de retrouver les motifs qui ont été, en leur temps, avancés pour créer ces taxes. Quoiqu’il en soit ne serait-il pas normal que la totalité de ces taxes soit attribuée à la santé publique et principalement à la Sécu qui paye les dégâts causés par ces substances.
 Dans ce rapport il n’est pas possible de savoir combien toutes ces taxes rapportent à l’Etat, on apprend ici seulement que 10,26 % du « droit de consommation sur le tabac » ont été reversés à la Sécu en 2008, en contre partie d’exonérations, mais le pourcentage n’est pas donné pour les autres taxes.

       Dans le second « panier fiscal », destiné à compenser les exonérations sur les heures supplémentaires nouvellement instituées, on note une ligne indiquant  « TVA brute sur les producteurs d’alcool » sans que l’on puisse savoir s’il s’agit d’une part ou de l’intégralité de cette taxe, qui jusqu’alors tombait donc dans le budget général.

Pour résumer : l’Etat compense les exonérations qu’il impose, mais c’est avec une part, probablement faible, de l’argent que lui rapportent des taxes… qui devraient revenir prioritairement à la Sécurité Sociale.
 La simple restitution de ce détournement comblerait en grande partie un déficit organisé et voulu par l’Etat, depuis que la sécurité Sociale  a perdu son indépendance et que cet Etat est gouverné par des amis des banquiers ou et des « grands » hommes d’affaires.  


jeudi 25 février 2010

Sauver la terre

« Sauver la Terre » ? ou « Sauver l’Humanité » ?

« Sauver la terre »...Si souvent on entend ou on lit cette phrase !
Ce n’est pas la terre qu’il faut sauver, mais nous et la faune et la flore qui nous nourrissent.
La terre n’est pas une mère comme nous le concevons dans notre esprit humain .Elle n’a pas les sentiments qu’une mère ou un père humain a vis-à-vis de son enfant : donner sa vie pour lui. Non. Elle est là pour faire naitre et héberger des espèces de vie. Ainsi elle a hébergé les dinosaures bien plus longtemps que nous ! Ils ont du être parfaitement adaptés à leur environnement durant 200 à 300 millions d’années et sûrement bienheureux par moment...et puis ils ont disparu, et la terre, qu’a-t-elle fait ? Elle a hébergé d’autres espèces qui sont à notre origine, espèces en germe d’ailleurs du temps des dinosaures, mais occultées par leur développement.
La terre a encore des milliards d’années à vivre en tournant autour du soleil et elle le fera ! Elle n’a pas besoin de nous pour cela, c’est nous qui avons besoin d’elle.
La faune et la flore qui nous entourent sont aussi hébergées. Elles sont notre « nid ».Nous en faisons partie.
La terre fera d’autres « nids » pour nos successeurs si nous disparaissons (par notre faute).
Certes cela ne me fait pas du tout plaisir de penser à notre possible disparition ! L’être humain a tant de possibilités encore inexplorées !! Il n’a développé qu’une toute petite partie de son cerveau...
Depuis peu (qu’est-ce que 2000 ou 3000 ans ?) des êtres humains davantage développés essayent de guider l’évolution de notre espèce. Ils nous disent de respecter l’« autre », de partager, d’être solidaire, d’avoir de la compassion, de ne pas faire au voisin ce que l’on ne voudrait pas subir…Bref que nous sommes tous issus de la même racine et que nous sommes frères...
Ces conseils ont quelques difficultés à nous pénétrer car nous ressentons fort le besoin d’individualisme, et la société occidentale entretient cette envie qui alimente à souhait le système économique responsable...des menaces mortelles qui planent sur notre humanité terrestre.
Franluc.
Décembre 2009

L'eau c'est la vie..

jeudi 7 janvier 2010

hypertension mise au point


     Santé pour Tous
                                                                             

  
 
Mise au point n°18  .Complément de la fiche n° 7
                                                      
                                       

L'hypertension Artérielle


UN  SYMPTÔME
       L’hypertension est un signe, parmi d’autres, manifestant une maladie, ce que les médecins appellent un « symptôme ».
       Dans une minorité de cas, un peu plus fréquents quand il s’agit d’une personne jeune, l’hypertension est la conséquence d’une maladie des reins, congénitale ou acquise, d’une maladie hormonale, d’une anomalie d’une grosse artère ou du cœur, voire d’une intoxication par le mercure, le plomb, le cadmium, l’uranium…
        Mais, dans la très grande majorité des cas, l’hypertension ne relève d’aucune de ces causes, cette hypertension banale, souvent découverte occasionnellement,  fut longtemps dite « essentielle », ce qui signifiait que la Médecine en ignorait l’origine : ce n’est plus le cas aujourd’hui.

UNE MANIFESTATION PARMI D’AUTRES
         L’hypertension banale signe une atteinte diffuse des artères, atteinte débutant des décennies avant le diagnostic et pouvant se manifester autrement que par une hypertension.
         Les parois des artères sont normalement souples et élastiques, mais aussi dynamiques, c’est-à-dire capables de se dilater et de se contracter activement, ce que nul tuyau ne sait faire.
         L’inflammation qui les frappe va les rendre progressivement raides et dures : c’est l’athérosclérose. Cette évolution est généralisée, elle touche toutes les artères mais prédomine souvent en tel ou tel organe : s’il s’agit du cœur, cela va se traduire par une coronarite, s’il s’agit des artères fémorales, cela donnera une artérite des membres inférieurs. L’atteinte artérielle peut provoquer des anévrysmes, dilatations de la paroi pouvant se rompre…elle peut aussi blesser le revêtement interne et provoquer la formation d’un caillot ; s’il bouche l’artère, c’est une thrombose, donnant alors un infarctus ou un accident vasculaire cérébral ; s’il est entraîné plus loin, il provoque une embolie.
         Vous reconnaissez là ce qui est connu comme étant des complications possibles de l’hypertension ; pourtant tous ces accidents peuvent survenir sans qu’il existe d’hypertension, celle-ci n’est qu’une des manifestations possibles de l’atteinte artérielle.

MAIS QU’EST-CE QUI PROVOQUE CETTE ATTEINTE ARTERIELLE ?
        De nombreux facteurs sont en cause : ils relèvent tous d’un mode de vie quasi généralisé dans nos pays dits « développés ».

 Le stress, le manque d’exercice physique, le tabagisme, le diabète, l’excès d’alcool, tout cela est nocif pour les artères.

L’alimentation moyenne des Français est trop riche, comporte trop de produits provenant du bœuf et de la vache, trop de produits raffinés, appauvris en sels minéraux et en vitamines, trop d’aliments préparés industriels, trop de graisses solides et trop de graisses chauffées, trop de sucre, pas assez de fruits et surtout de légumes. Tout cela favorise l’athérosclérose. Cette alimentation de type « moderne » est très liée à la situation économique et sociale des pays dits « développés ».

L’excès de sel a un effet direct sur la tension artérielle, mais il agit aussi sur l’état des artères.
        Des habitudes culinaires anciennes, explicables historiquement, mais aussi la place croissante de produits industriels ou artisanaux, trop salés pour diverses raisons, ont entrainé un usage excessif du sel (chlorure de sodium) dans notre alimentation. Charcuteries, viennoiseries, pâtisseries, biscuiteries, plats préparés, pain et conserves, contribuent à cet excès. Celui-ci est aisément décelable dans les amuse-gueule pour apéritif et les chips, mais plus insidieux dans les préparations sucrées et les sodas où le sel est ajouté pour faire ressortir le goût sucré. On arrive à des consommations journalières allant jusqu’à 2 ou 3 fois la quantité maximale conseillée et probablement 8 à 10 fois la quantité nécessaire. Cette quantité nécessaire reste mal définie mais elle est très faible, le rein humain étant fait pour retenir le sodium.
        Une alimentation variée, sans sel ajouté, apporte suffisamment de cet élément, toujours légèrement mais naturellement présent dans la plupart des produits comestibles (même en dehors des produits de la mer !). Le potassium, naturellement présent dans la plupart des végétaux sous forme de sels organiques, a l’avantage de contrebalancer l’effet agressif du sodium : on comprend là l’un des effets salutaires d’une bonne consommation de fruits et de légumes.
        Une somme suffisante d’études scientifiques concluent à une responsabilité éminente d’une consommation excessive de sel dans la constitution de l’atteinte artérielle diffuse, fondement de l’hypertension et aussi, par une action directe supplémentaire, dans la survenue des accidents vasculaires cérébraux et des complications de l’insuffisance cardiaque chronique et de l’insuffisance rénale.
        Il est également connu que l’excès de sel favorise les cancers de l’estomac, l’insuffisance rénale et l’ostéoporose.
        Un certain nombre de médecins refusent de participer à une campagne visant à réduire la consommation de sel dans l’ensemble de la population : selon eux certaines personnes seraient « insensibles au sel ». Cette hypothèse n’a pu être confirmée : aucun gène de susceptibilité ou d’insensibilité au sel n’a été mis en évidence. En fait elle reposait sur le fait qu’un certain nombre d’hypertendus ne voient pas leur tension artérielle baisser lorsqu’ils diminuent leur consommation de sel. Ce fait s’explique autrement : quand la dégradation des artères est suffisamment avancée, l’hypertension devient difficilement réversible, la suppression de l’excès de sel ne suffit plus. Si l’on a pu observer une régression de l’athérosclérose chez certains patients c’est au prix d’un ensemble de mesures visant tous les facteurs connus de cette maladie ; réduire le sel ne suffit pas mais reste évidemment utile, tout comme il est utile de ne plus fumer lorsqu’on est atteint d’un cancer du poumon.

Du neuf  DANS LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX ?
         Jusqu’en 1996, les spécialistes pensaient, au vu des premières études, qu’un traitement bien suivi régularisant la tension chez un hypertendu connu aboutissait à une réduction de la mortalité globale de l’ordre de 10%. Depuis, une revue des études effectuées a conclu qu’un traitement bien mené et bien suivi diminuait certes de 30% le risque des accidents vasculaires mais ne changeait pas significativement la durée de survie.
         Il est toujours considéré comme de bonne pratique médicale de ne traiter une hypertension découverte banalement (sans autre signe) que si elle résiste à six mois de mesures hygiéno-diététiques : exercice physique régulier, modification de l’alimentation et réduction importante de l’apport en sel. On commence alors par un seul médicament, de préférence un diurétique économiseur du potassium.
        Fin 2007, des spécialistes réunis en congrès sont revenus sur le postulat du « traitement à vie » et admettent désormais qu’il est possible de diminuer les doses, puis d’interrompre le traitement médical lorsque la tension est revenue durablement à des « chiffres normaux ».
L’évaluation de la « normalité » fait toujours débat, d’autant que ces spécialistes se sont aperçu que, dans la plupart des cas d’hypertension découverte par hasard, avant toute  complication, il suffisait de faire baisser les chiffres initiaux de 1 à 1,5 point pour tirer les bénéfices du traitement.
       On est assez loin des principes médicaux longtemps affirmés et encore souvent appliqués suivant lesquels il était nécessaire de ramener les chiffres aux sacrés 13/8.

De l’ancien POUR LES PARTISANS DES PLANTES
       Les dernières conclusions des spécialistes mettront un certain temps à passer dans la pratique. Celle-ci ne pourrait-elle pas aussi s’inspirer des suggestions de quelques malicieux qui ont constaté qu’on peut, au moins parfois, obtenir des résultats intéressants en se contentant d’ail et de feuilles d’olivier ?
       Les vertus hypotensives de l’ail ont été reconnues scientifiquement : la consommation doit être régulière, sous forme crue ou cuite, (mais l’ail cru, mélangé à des crudités est plus digeste).
        La décoction de 20 feuilles d’olivier (bouillies dix minutes dans deux bols d’eau puis filtrée et refroidie) sous forme d’un bol le matin et le soir fait encore plus « ringard » et n’a pas été étudiée « scientifiquement », mais ça marche, au moins dans certains cas.
       D’autres malicieux vantent, non sans quelques raison, les bienfaits de l’acupuncture, de l’homéopathie, d’une recherche d’un traumatisme déclenchant, ou des bains relaxants  avec quelques gouttes d’huile essentielle de lavande et j’en passe : à chacun de choisir ce qui lui convient le mieux.

DE TOUTE FACON, QUELQUE SOIT LA METHODE THERAPEUTIQUE CHOISIE, LES MESURES HYGIENO-DIETETIQUES, avec une réduction du sel, un exercice physique régulier, une alimentation correcte et de la relaxation, RESTENT ESSENTIELLES, TANT CURATIVEMENT QUE PREVENTIVEMENT, d’autant qu’elles sont, par ailleurs, excellentes pour la santé globale.

   FIN