lundi 22 novembre 2010

Picardie terre d'accueil



Propositions de Santé pour Tous pour la conférence régionale du 20 Novembre


     Le minimum, quand on accueille n’est-il pas d’abord de ne mettre, en aucune façon, en danger, la santé de ses hôtes ?

     Il ne peut suffire de mettre éventuellement à leur disposition les soins nécessaires en cas de maladie, d’accident ou d’handicap.
      Sur ce sujet, les militants de la Somed ont certainement beaucoup à dire. Le droit aux soins ne revient-il pas à l’Etat ? N’est-il pas, de sa part, trop facile et indu d’en faire porter la charge par des bénévoles,  par les collectivités locales ou par la Sécurité Sociale (qui, statutairement, est « l’assurance maladie des travailleurs salariés ») ?
      Or, depuis un certain temps, l’Ètat a renoncé à assumer ce devoir et se prépare, aujourd’hui, à y renoncer davantage, détruisant progressivement tout ce qui pouvait encore, cahin-caha, assurer ce droit élémentaire.

      Cependant, la promotion de la santé dépasse de beaucoup le droit aux soins. Celui-ci perd  son efficacité et devient de plus en plus lourd quand des personnes sont mises dans des conditions de vie indécentes.

      Comment rester en bonne santé quand on n’a pas d’abri, pas de possibilités d’assurer son hygiène corporelle, pas de possibilités de se nourrir sainement ?  Aujourd’hui, en France, les situations de dénuement face à ces besoins primaires ne cessent de se multiplier, elles touchent directement toutes les personnes qui sont « à la rue » mais aussi la plupart de celles qui sont logées de façon inadéquates, en foyers d’urgences ou en hôtels.   

Première proposition : « que le droit à un toit soit effectif partout et pour tout être humain »

Deuxième proposition : « que dans chaque ville soit ouvert (gratuitement ou pour un prix symbolique ) un lieu où toute personne puisse se laver, laver son linge et le sécher, se coiffer, se raser, baigner et changer les enfants, préparer et cuire les aliments, manger à l’abri, rencontrer une assistante sociale…


En conclusion :
      Toute personne a le droit de vivre et de vivre dignement. Cela fait partie des droits fondamentaux. Pour prendre des exemples récents : quand, à Amiens, une femme enceinte se voit rejetée de partout, quand une femme et ses deux enfants se retrouvent un soir à la rue, quand d’autres, logées dans des hôtels bon marché, ne peuvent ni cuire ni même réchauffer un repas, leur santé est immédiatement et gravement menacée et c’est l’inhumanité qui règne.

       L’Etat, garant des doits de l’homme sur son territoire, doit prendre ses responsabilités. S’il ne les assume pas, il tombe sous le coup de la loi pour non-assistance à personnes en danger.