lundi 11 octobre 2010

Devise républicaine

La devise républicaine
mise au service de la santé
Laisser à chacun la liberté

  de se faire vacciner comme il
l'entend et de se soigner comme il l'entend, toutes les méthodes de soins étant prises en charge de la même façon par l'Assurance Maladie
Rétablir l'égalité 
face à la maladie :
cette égalité est mise à mal par la politique de santé actuellement suivie, à l'hôpital, en vue de sa « rentabilisation », tarification à l'acte, loi « Hôpital... », suppression de services, compression du personnel, et, hors de l'hôpital, avec la libéralisation des honoraires et la diminution des remboursements.

Promouvoir la fraternité
 il est temps de réévaluer tout ce
qui a dérapé depuis des années par rapport au coût de la vie puis d'indexer sur le revenu moyen des français le minimum vieillesse, les allocations familiales, l'allocation d'adulte handicapé, les rentes d'accident du travail et de maladie professionnelle...Il est urgent de cesser de monter les habitants de ce pays les uns contre les autres en dénonçant des minorités comme si elles étaient la cause des difficultés actuelles alors que ces difficultés découlent essentiellement de l'avidité infinie d'un petit groupe international de privilégiés.

RETRAITES

                          La retraite : tout n’est pas dit

La démographie

    Elle fait partie des « sciences humaines », elle est donc fondamentalement imprécise ; aucune prévision certaine ne peut être faite, extrapoler les tendances passées sur l’avenir est risqué.

     En 1991, dans le premier rapport Rocard il est écrit que : « l’espérance de vie ne peut qu’augmenter », encore maintenant on voit écrire dans la presse qu’elle augmente d’un trimestre chaque année ! Mais, en 2009, l’INSEE constate qu’en 2008, il n’y a eu aucune augmentation de l’espérance de vie. 

      L’augmentation continue du nombre des retraités jusqu‘en 2038 n’est qu’une extrapolation hypothétique. Selon cette hypothèse*, le rapport du nombre d’actifs sur le nombre de retraités diminuerait de 1,8 aujourd’hui à 1,2 en 2050, mais de 1947 à 1980, il est passé de 3,14 à 1,88 sans que cela crée un problème.

La situation économique des retraités

    Elle est très inégalitaire par suite des assurances complémentaires déjà existantes et des différents régimes.

    Globalement, l’ensemble des retraités a davantage de revenus que l’ensemble des actifs. Cet avantage vient du fait qu’une minorité de retraités complète sa pension de retraite par d’autres revenus, actions en Bourse, revenus fonciers ou immobiliers. La plupart des retraités ont des revenus modestes et il ne faudrait pas oublier les quatre millions sept cent mille personnes qui perçoivent une retraite inférieure à 685 euros (minimum vieillesse, 684 euros, minimum contributif, 650 euros).
     Les « réformes » en cours depuis 1993 vont aggraver cette situation : de 72% du salaire la retraite passera à 59% du salaire en 2050*.

Le déficit de l’Assurance Vieillesse

   Il n’existerait pas si les rentrées n’avaient été diminuées :
-         par suite du chômage, du travail à temps partiel et de la précarité,
-         par suite des blocages de salaire, (les cotisations vieillesse étant évaluées en pourcentage des salaires) 
        -    par le raccourcissement de la période de cotisation, avec une entrée plus tardive dans l’emploi et une cessation réelle d’activité plus précoce.
         -    par le faible taux de cotisation sur les sommes perçues dans le cadre de « l’intéressement » et de la « participation » 

Les retraites et l’Èconomie du pays : 
des faits nécessaires à rappeler pour une réflexion sans a priori:
    Le PIB (Produit Intérieur Brut),  représente plutôt mal que bien le revenu total des français, mais on ne dispose pas d’une mesure monétaire plus exacte !
Il augmente régulièrement de 40 à 50% en 20 ans, le maintien du calcul actuel des retraites  nécessiterait d’en prendre 2 à 3 points pour supprimer tout déficit*…Est-ce déraisonnable ?
 
    Pour donner un ordre d’idée : en 2010 la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse estime son déficit à 10,7 milliards d’euros, les dividendes versés aux actionnaires se sont élevés à 160 milliards.  

     Le revenu salarial moyen n’a pas augmenté depuis 30 ans, la valeur des actions en Bourse a augmenté, malgré les « crises », de 250 pour cent.

Terminons par une devinette:
         Qui a déclaré: « La part des profits est inhabituellement élevée et la part des salaires est inhabituellement basse… l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’a pas de précédent depuis 1965 » ? *  

                         _____________________________

*chiffres repris dans le rapport du C.O.R. le Conseil d’Orientation des Retraites
*c‘est la B.R.I., Banque des Règlements Internationaux


Solidarité


Réfléchir à la solidarité

Est-il possible de mettre de côté la question de la solidarité quand on parle de santé pour tous ?  la réponse est évidente : une société basée sur la concurrence et la compétition peut parfois conforter la santé des plus doués et des plus chanceux, mais tant pis pour les autres !

La santé n’est pas donnée à tous d’emblée et de la même façon : face à cette inégalité incontestable il n’y a d’autre réponse civilisée que de s’organiser ensemble  et donc d’organiser la société de telle sorte que d’abord chacun ait les meilleures chances de rester en bonne santé et de la faire s’épanouir et qu’ensuite ceux qui, malgré cela , sont handicapés ou tombent malades bénéficient de tout ce qui peut leur rendre la vie vivable.

Un « libéralisme » tel que celui qui règne aujourd’hui sur la planète ne cesse de détruire tout ce que les États avaient institué pour organiser la solidarité et faciliter l’existence des défavorisés. Il peut se le permettre car il a préparé les esprits par un patient travail de sape qui lui a acquis la presque totalité des supports d’information.
Ainsi il a réussi à faire passer au premier plan des valeurs respectables certes mais qui avaient jusqu’alors une place modeste dans l’échelle des valeurs.
Ainsi en est-il de la « responsabilité » individuelle quand elle se traduit, dans les faits, par la culpabilisation des pauvres, des sans emploi, et, plus ou moins insidieusement, des trop vieux et des malades, « improductifs qui coûtent » …

Ainsi en est-il de la « justice fiscale » quand on l’exprime dans le discours : « est-il juste que MOI, qui travaille tant et ne touche aucune allocation, JE paye tant d’impôts alors que tant d’autres ne payent rien du tout ? »

Ainsi en est-il de « l’humanitaire »  quant il passe avant l’équité : le système veut bien distribuer du pain, des pommes de terre, du riz et des pâtes aux démunis mais il n’admet pas que vivre soit  un droit !
La malheureuse parole de Paul de Tarse : « que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus » n’a cessé de faire des ravages !

Oh ! Personne ne s’en prend  directement à la solidarité, on se contente d’enfoncer le clou sur le « gouffre » que représenterait une  Sécurité Sociale, dont jour après jour, les mêmes, partisans de la « libre entreprise », s’emploient à rétrécir les ressources et à augmenter les dépenses.

La solidarité face à la maladie, au handicap, à la perte de l’emploi est une vieille question. On  a pu la croire réglée, dans la France de 1945, au sortir d’une guerre sans pareille. A cette époque, financiers et grands patrons se faisaient tout petits pour faire oublier leurs collaborations avec le nazisme. Par la suite l’argent est revenu au pouvoir, d’autant plus facilement que l’idée de solidarité n’avait, passagèrement, triomphé que dans quelques pays d’une « vieille Europe » incapable de résister à l’idéologie ultra libérale envahissant le monde.

Il y a une chance pour la solidarité aujourd’hui : le système a témoigné de son incapacité à assurer un vrai progrès ; il est de jour en jour plus évident qu’il mènerait l’humanité à sa perte s’il se prolongeait.

Il  ne saurait bien longtemps encore bloquer l’immense aspiration des humains à établir un ordre des choses où la fraternité soit davantage qu’un vain mot et devienne une réalité.