jeudi 19 octobre 2017

LES ENNUIS DUS A LA PROSTATE



                                                  LES ENNUIS DUS A  LA  PROSTATE
 
Il s’agit d’ennuis  (envies fréquentes d’uriner, retard et lenteur de la miction…)  le plus souvent liés à un simple  grossissement de la prostate. Cependant ils peuvent aussi découler d’un cancer, c’est pourquoi il est prudent de faire faire un toucher rectal pour contrôler le diagnostic.
Nous essayons de répondre à une question posé par un ami : « Peut-on retarder, voire même éviter, les ennuis dus à la prostate ? » 
À   notre connaissance il n'y a pas de réponse absolument certaine à cette question.                                                                                                                                                    

L’adénome (l’hypertrophie) est, de loin, la tumeur la plus fréquente de cette glande, c’est une tumeur bénigne qui peut gêner le passage de l’urine car la prostate entoure l’urètre.   


     LA MÉDECINE « classique » (l’allopathie) préconise l’association de deux substances médicamenteuses : un inhibiteur d’une testostérone-réductase qui détourne l’activité de l’hormone mâle et un alpha bloquant qui inhibe les effets de l’adrénaline sur les vaisseaux. Ces deux médicaments sont à prendre tous les jours en surveillant régulièrement l’état de la prostate, en particulier pour dépister la survenue d’un cancer (contre lequel ce traitement ne protège pas). Les études effectuées ont montré une diminution significative des complications liées à l’adénome, rétention aiguë, nécessité d’une intervention : deux fois moins de complications après deux ans de traitement, au prix d’une assez fréquente baisse de la libido ou d’une impuissance et, parfois, de complications cardiaques ou vasculaires, survenant surtout chez les sujets de plus de 65 ans. Dans les études épidémiologiques, ont également été évalués les symptômes quotidiens  rapportés généralement au grossissement de la prostate : envies fréquentes, impétuosités, réveils nocturnes…et il est intéressant de constater, qu’après deux ans, le groupe qui a reçu un placebo a, lui aussi, vu diminuer ces symptômes, oh, certes moins que le groupe traité, mais quand même ! S’agit-il d’un réel effet placebo ou d’une régression spontanée survenant chez les sujets les plus âgés, similaire à ce qu’on observe assez souvent pour les fibromes utérins, et sachant que l’utérus est le correspondant féminin de la prostate?
Ne connaissant personne  qui ait pris ce traitement de façon prolongée, notre expérience ne nous permet pas de nous faire une idée plus précise de ce traitement.
                                                                                                                                                

LES TRAITEMENTS PAR LES PLANTES (les phytothérapies) font l’objet de nombreuses publicités adressées aux seniors. Sont ainsi proposés des préparations associant diverses plantes, soit nouvellement testées soit traditionnellement utilisées de par le monde. Certaines plantes sont communes, comme l’ortie dont  l’usage des racines  (en poudre ou en décoction) est mis en avant depuis quelques décennies ; cette indication n’était pas signalée antérieurement. Sont aussi recommandés  la graine de courge (à croquer), l’épilobe (en infusion), et le pollen. La graine de lin (à mixer ou croquer), la verge d’or (en infusion) sont depuis longtemps préconisées contre l’inflammation et trouvent donc une bonne indication dans les prostatites, souvent associées à l’adénome. Du zinc est fréquemment ajouté aux préparations phytothérapiques (les aliments les plus riches en zinc sont les huitres, puis viennent les légumes secs).  

Parmi les produits exotiques, le prunier d’Afrique et les graines du palmier d’Amérique (palmier Sabal) sont aussi candidats à une thérapie contre l’adénome, revendiquant un usage traditionnel dans ces régions.

Il reste difficile de se faire une opinion assurée sur l’efficacité et l’innocuité à long terme des différentes préparations proposées par les publicités.


MAIS D’OÙ VIENT DONC L’ADÉNOME ? 
 Ce sujet ne semble pas être la tasse de thé des instituts de recherche ; pourtant on estime  que cette affection concerne la moitié des hommes à 60 ans et beaucoup plus encore après 65 ans, du moins dans nos pays, dits développés ! 

On avance classiquement l’hypothèse hormonale : avec l’avancée en âge, la sécrétion de testostérone faiblissant, se produirait un déséquilibre en faveur des œstrogènes, ce qui favoriserait la croissance de la prostate. Est aujourd’hui souvent accusée l’omniprésence des perturbateurs hormonaux, dans les aliments, l’eau et même l’air qu’on respire. Ces produits chimiques ont un effet apparenté aux œstrogènes. Cette dernière hypothèse devrait s’accompagner d’une augmentation des cas qui reste à prouver vue l’absence de statistiques suffisamment fiables.


Restent les observations d’un voyageur curieux dont nous avons perdu le nom mais dont les récits étaient encore disponibles au milieu du vingtième siècle. Ce voyageur avait remarqué que des affections extrêmement courantes chez nous, comme les varices, les hémorroïdes et « la prostate », étaient quasiment absentes dans d’autres populations.  Là-bas, point de sièges dans les habitations, on mangeait, on discutait, on lisait, assis en tailleur ou sur les talons, sur un coussin ou un tapis, ou tout simplement accroupi. Or, il se trouve que, dans la position assise sur un siège, la circulation veineuse et lymphatique est fort gênée au niveau du bassin ; les phlébologues parlent de congestion pelvienne et conseillent aux personnes souffrant de jambes lourdes de ne pas garder longtemps la position assise, d’éviter de croiser les jambes et de se lever au moins une fois toutes les heures pour faire quelques pas. Cette gêne circulatoire jouerait-elle  aussi un rôle dans l’hypertrophie de la prostate ?  Cette hypertrophie découlerait-elle du manque de substances indispensables et de l’accumulation de déchets liés à cette gêne?  Le lien explicatif n’est pas élucidé.


Peut-on rapprocher cette hypothèse du conseil donné par un professeur de yoga* pour prévenir l’adénome de la prostate, le but étant de faire circuler l’énergie qui tend à stagner dans le petit bassin en  la renvoyant dans tout le corps. Pour cela il est conseillé de pratiquer quotidiennement, après la mise en route matinale, 150  massages périnéaux avec les index recouverts d’un tissu doux : un doigt entre l’anus et le coccyx, un doigt juste devant l’anus. On visualise l’énergie passant par la colonne vertébrale, souple et détendue ; de là l’énergie remonte jusqu’au cerveau, d’où elle est renvoyée à l‘ensemble du corps.

Voilà tout ce que nous avons pu recueillir pour essayer de répondre à la question posée par notre ami. Nous serons heureux d’avoir vos avis et d’éventuels « retours d’expérience » !


                                                                            Fin

Bibliographie : * « Les secrets taoïstes de l’amour » de Mantak Chia et Michael Winn, éd Axis Mundi