Santé pour Tous juin 2007
HYPERTENSION- La promotion des médicaments antihypertenseurs s'est fondée sur les premières études, qui montraient une diminution des Accidents Vasculaires Cérébraux, de l'ordre de 30%.” chez les personnes prenant ces médicaments. Ces études ne disaient rien concernant la survie. Une étude toute récente comble ce manque : il n'y a aucun gain en terme de mortalité que vous preniez ou non ces traitements.* Par contre, l'hypertension est moins fréquente quand la consommation de sel est diminuée et la survie est prolongée si on remplace le sel par un sel contenant moitié de potassium.* Sans compter l'ail, l'infusion de feuilles d'olivier, la relaxation et surtout l'EXERCICE (raisonnable et régulier) !
Mais ATTENTION, si vous prenez déjà des médicaments hypotenseurs , n’arrêtez pas brusquement, vous risqueriez un rebond dangereux ; parlez-en avec votre médecin.
CHOLESTEROL- Non seulement les statines, bases de quantité de médicaments anti cholestérol, sont assez souvent mal tolérées, mais elles sont, comme tous les autres médicaments anti cholestérol, incapables de prolonger la vie : votre cholestérol va baisser mais vous n'augmentez pas vos chances de vivre plus longtemps que si vous n'en preniez pas.* Il est plus simple et sans danger de manger mieux, de bouger, de se relaxer...
DIABETE- Pour les diabètes non insulino dépendants, il est courant depuis des décades de prescrire des médicaments censés stimuler un pancréas fatigué. Une étude randomisée récente va totalement à l'encontre puisqu'elle montre une augmentation de la mortalité chez les diabétiques qui prennent ces médicaments par rapport aux diabétiques qui n'en prennent pas. * Décidément, il est si simple, et économique, de mieux manger, de boire moins de boissons sucrées ou alcoolisées (si c'est le cas), et de bouger ; tout cela ne peut que faire du bien à tous les points de vue !
ANTIBIOTIQUES- Ne pas en abuser, encore une étude en ce sens : les enfants qui ont reçu des antibiotiques durant leur première année ont une plus forte probabilité de développer un asthme plus tard.*
SECOURISME- Devant quelqu'un qui ne respire plus et dont le cœur ne bat plus, il est désormais recommandé de faire seulement le massage cardiaque, c'est la réanimation la plus efficace, l'association au bouche à bouche n'améliore pas le résultat.*
Une seule exception : s'il s'agit d'un noyé, dans ce cas associer toujours les deux.
TELEPHONES PORTABLES- Tous les rapports indépendants le répètent : il faut en déconseiller l'usage habituel par les enfants et préadolescents.
Par ailleurs il faut rappeler que les normes actuellement imposées aux fabricants ne concernent que les effets d'échauffement : les autres effets cellulaires ne sont toujours pas pris en compte.
SYSTEMES DE SANTE- Ils sont tous plus ou moins en cours de démantèlement en Europe, pour des motifs purement financiers et à court terme : « réaliser des économies sur les dépenses publiques ». Ce n'est pas seulement « la faute à Bruxelles » car chaque Etat est libre de réaliser des économies sur autre chose que sur la santé. *
LES ANTIINFLAMMATOIRES- Tous sont agressifs pour l'estomac. Tous, sauf l'aspirine, accroissent le risque d'accidents cardiaques.* L'aspirine reste supérieure aux médicaments plus « modernes » pour diminuer les risques de formation d'un caillot dans une artère. *
*sources provenant des publications médicales internationales et disponibles sur demande.
lundi 16 juillet 2007
mardi 10 juillet 2007
L'alimentation ,incertitudes et certitudes
juin 2007
Pas facile de s'y retrouver dans la masse d'informations diffusées. Celles-ci sont trop souvent contradictoires. Cette remarque, émise par l'un de nos adhérents, nous a donné à réfléchir.
Il y a, à l'actuelle cacophonie, diverses raisons .
Certaines sont d'ordre scientifique :
-parce que les données disponibles reposent principalement sur des travaux épidémiologiques, par essence statistiques, en toute rigueur inapplicables à l'individu
-parce que les explications biologiques sont souvent incomplètes, sinon absentes
-parce que les paramètres en jeu ont un poids relatif variable pour chaque individu.
Il y a des raisons d'ordre « politique » dans le sens large du terme : les autorités de santé publique sont souvent amenées à prendre position alors que manquent les certitudes.
Enfin, il existe des raisons d'ordre économique, le marché de l'alimentation représentant un secteur de toute première importance, particulièrement en France où l'industrie agroalimentaire est première.
EXISTE-T-IL DES CERTITUDES EN CE DOMAINE ?
Certes, mais elles sont le plus souvent élémentaires et qualitatives.
Ainsi est-il sûr que :
- l'être humain est un omnivore, il doit manger varié et boire suffisamment
- il a besoin de certains acides aminés, de certains acides gras, de vitamines et de sels minéraux indispensables pour pouvoir vivre longtemps en bonne santé.
-c'est un être social qui apprécie de manger en société.
- il vit dans une culture façonnée par l'histoire de sa région , culture qui conditionne les modes et les rites alimentaires et la satisfaction apportée par les diverses nourritures.
LA SANTE NE DEPEND PAS SEULEMENT DE DONNEES PHYSICOCHIMIQUES.
LES DIFFICULTES APPARAISSENT QUAND ON VEUT ALLER PLUS LOIN
Dès que l'on veut chiffrer les besoins, les avis divergent : après bientôt un siècle de discussions, les experts ne savent toujours pas avec précision quelle est la quantité minimum de protéines nécessaires et encore moins la quantité optimum. En France, les institutions sanitaires estiment les besoins minimum d'un adulte de 60 kilos à 60 grammes de protéines par jour, l'Organisation Mondiale de la Santé les situe à 21 grammes.
Dans la culture moderne où le chiffre est roi, on donnera cependant des estimations moyennes, où des impératifs non strictement nutritionnels vont peser. Par exemple : scientifiquement parlant, il est probable qu'il n'y ait aucun inconvénient, sous nos climats et sauf cas particulier à n'absorber qu'un gramme de sel par jour ; toute augmentation de cette ration commençant à présenter des inconvénients croissants avec la quantité. Cependant l'Organisation Mondiale de la Santé s'est fixé en 2001 comme objectif d'amener les populations à ne pas consommer plus de 6 grammes de sel par jour, ceci pour des raisons stratégiques, un objectif plus ambitieux étant apparu irréaliste aux décideurs. Il est pourtant clair qu'un médecin qui est au courant ne doit pas considérer que 6 grammes soit la consommation à conseiller.
LES INCERTITUDES SONT TRES NOMBREUSES
Des notions très répandues n'ont jamais été prouvées.
Aucune étude sérieuse n'a jamais pu établir le nombre optimum de repas à faire par jour et, cependant toute une littérature nous dit « qu'il faut manger » trois ou quatre fois par jour, voire cinq fois pour les seniors. Il en est de même pour le petit déjeuner, qui fut l'objet d'une campagne résolue et longuement poursuivie en France, seul pays à le faire.
Il n'est pas sûr du tout que « le cholestérol » soit « la cause » des maladies cardiovasculaires et les études récentes montrent que le faire baisser par des médicaments n'ajoute rien à la durée de vie.
Il n'est pas sûr du tout que le manque de calcium soit l'origine principale de l'ostéoporose dans nos pays.
Il n'est pas sûr du tout qu'on gagne quelque chose pour la santé à boire de l'eau en bouteille ou à boire l'eau du robinet, à manger ou à ne pas manger la peau des pommes, fussent-elles bio.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille forcément prendre des produits laitiers pour rester en bonne santé. Il n'est, a contrario, pas sûr du tout qu'en prendre à chaque repas soit sans inconvénients.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille manger, ou ne pas manger, de viande pour avoir une bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille boire un peu ou ne pas boire du tout de vin pour être en bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille avaler beaucoup d'oméga 3 et d'oméga 6 pour rester en bonne santé...les deux sont nécessaires, mais en petites quantités. Il apparaît de plus en plus que nous consommons en moyenne trop d'omégas 6, qui contrarient les effets des omégas 3 et que c'est pour cette raison qu'on nous pousse aujourd'hui à consommer davantage d'oméga 3 (tout en sachant qu'on ne connaît pas encore la proportion souhaitable de l'un par rapport à l'autre !). Notons que, pour des raisons de « croissance économique », les conseils officiels reviennent le plus souvent, pour résoudre un problème, à proposer d'accroître une consommation, ou à en présenter une nouvelle, et qu'il est beaucoup plus rare qu'il soit conseillé de diminuer une consommation.
Il n'est pas sûr du tout que « tout repas » doive être équilibré en protéines, graisses et sucres, ni même que cet équilibre doive être réalisé pour l'alimentation quotidienne, il est probable aujourd'hui que cet équilibre soit à réaliser sur plusieurs jours...
Il n'est pas non plus prouvé que tout adulte doive boire un litre et demi d'eau chaque jour, l'optimum dépendant en réalité de la consommation de sel (c’est évident, naturellement plus on mange salé plus il faut boire), de l'activité du sujet et de l'humidité du milieu de vie.
Il n'est pas sûr du tout que tous les additifs chimiques autorisés soient sans aucune conséquence sur la santé des consommateurs.
Il n'est pas sûr du tout qu'il existe un avantage à absorber des compléments alimentaires ou des pro biotiques systématiquement et sans motif précis.
Il n'est pas sûr du tout que toute obésité soit forcément néfaste pour la santé, cela dépend du type d'obésité et de l'activité physique, c'est le rapport tour de taille sur tour de hanche qui compte...
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille éliminer tous les microbes de son assiette : au contraire, un peu de microbes nous aide à nous protéger.
Il n'est pas sûr du tout que les aliments bio possèdent davantage de vitamines, mais les vitamines sont plus abondantes dans des aliments produits localement et consommés très vite après une récolte effectuée à leur maturité. Quant aux oligoéléments ils ont été montrés plus abondants dans les aliments bios.
BIEN DES NOTIONS NE SONT EXACTES QUE STATISTIQUEMENT
Si toute une population ne mange pas suffisamment, on y verra davantage de morts et de maladies. Il en sera de même si l'on y mange trop tous les jours.
Le sucre, ou le vin, se justifient par le plaisir et la convivialité. Mais quand toute une population consomme beaucoup de sucre, il y aura beaucoup de diabétiques parmi elle, et quand toute une population boit beaucoup de vin, il y aura beaucoup d'alcooliques parmi elle.
Un peu de sel est nécessaire, et davantage si l'on sue ; mais si une population absorbe tous les jours trop de sel, il y aura chez elle beaucoup d'hypertendus et ceci d'autant plus que l'excès sera important.
Si une population mange très peu de protéines, des problèmes sérieux finiront par survenir ; mais si elle ne mange que des protéines, d'autres problèmes sérieux ne tarderont pas. Cependant, s'il s'agit de poisson, on vivra plus longtemps que s'il s'agit de boeuf.
Quand toute une population consomme beaucoup de fruits et de légumes, dont des légumes secs, avec du pain bis et un peu de poisson et de fromage mais très peu de viande, elle reste plus longtemps en bonne santé qu'une population qui mange « à l'américaine ».
GENERALITES D'UN CÔTE, EXCEPTIONS DE L'AUTRE
Il est impossible d'ignorer que des personnes ont pu se guérir » en adoptant des régimes généralement considérés comme aberrants :
- en ne mangeant que du cru (crudivorisme) et selon son instinct (instinctothérapie)
- en ne mangeant que des céréales (macrobiotique)
-en ne mélangeant pas sucres et protéines, et d'autres règles non moins difficiles (régimes Shelton et apparentés)
Mais là, nous entrons dans le domaine des régimes à visée curative, ce qui est une toute autre histoire et mériterait d'être développé. Il en est de même des régimes amaigrissants.
POUR CONCLURE
D'abord, n'oublions pas que, si la santé dépend de l'alimentation, elle dépend aussi de bien d'autres choses, non moins importantes : de l'environnement dans son sens le plus général, de l'exercice physique, de l'état psychologique, des stress subis...
Par ailleurs il est nécessaire de prendre conscience de la nécessaire distance entre les impératifs de Santé Publique et les besoins de la personne. La diététique est une discipline qui peut donner des orientations générales et donc être à l'origine d'une politique économique soucieuse de la santé.
Son application à l'individu doit être prudente et modulée en fonction des autres besoins de la personne, besoins qui ne sont pas seulement matériels, il faut le rappeler (besoin fondamental d'autonomie, de reconnaissance, de liens sociaux, et j'en passe...)
Le nutritionniste, pour être efficace, ne devrait jamais ignorer :
-l'extrême diversité , même biologique, des êtres humains
-l'importance du plaisir ressenti lorsqu'on mange ou qu'on boit
-l'importance du « manger ensemble »
-l'importance de la culture propre à chaque groupe humain.
L'alimentation est en lien direct avec la joie de vivre et est un élément de cette aventure unique qu'est chaque existence.
*****************************************
Pas facile de s'y retrouver dans la masse d'informations diffusées. Celles-ci sont trop souvent contradictoires. Cette remarque, émise par l'un de nos adhérents, nous a donné à réfléchir.
Il y a, à l'actuelle cacophonie, diverses raisons .
Certaines sont d'ordre scientifique :
-parce que les données disponibles reposent principalement sur des travaux épidémiologiques, par essence statistiques, en toute rigueur inapplicables à l'individu
-parce que les explications biologiques sont souvent incomplètes, sinon absentes
-parce que les paramètres en jeu ont un poids relatif variable pour chaque individu.
Il y a des raisons d'ordre « politique » dans le sens large du terme : les autorités de santé publique sont souvent amenées à prendre position alors que manquent les certitudes.
Enfin, il existe des raisons d'ordre économique, le marché de l'alimentation représentant un secteur de toute première importance, particulièrement en France où l'industrie agroalimentaire est première.
EXISTE-T-IL DES CERTITUDES EN CE DOMAINE ?
Certes, mais elles sont le plus souvent élémentaires et qualitatives.
Ainsi est-il sûr que :
- l'être humain est un omnivore, il doit manger varié et boire suffisamment
- il a besoin de certains acides aminés, de certains acides gras, de vitamines et de sels minéraux indispensables pour pouvoir vivre longtemps en bonne santé.
-c'est un être social qui apprécie de manger en société.
- il vit dans une culture façonnée par l'histoire de sa région , culture qui conditionne les modes et les rites alimentaires et la satisfaction apportée par les diverses nourritures.
LA SANTE NE DEPEND PAS SEULEMENT DE DONNEES PHYSICOCHIMIQUES.
LES DIFFICULTES APPARAISSENT QUAND ON VEUT ALLER PLUS LOIN
Dès que l'on veut chiffrer les besoins, les avis divergent : après bientôt un siècle de discussions, les experts ne savent toujours pas avec précision quelle est la quantité minimum de protéines nécessaires et encore moins la quantité optimum. En France, les institutions sanitaires estiment les besoins minimum d'un adulte de 60 kilos à 60 grammes de protéines par jour, l'Organisation Mondiale de la Santé les situe à 21 grammes.
Dans la culture moderne où le chiffre est roi, on donnera cependant des estimations moyennes, où des impératifs non strictement nutritionnels vont peser. Par exemple : scientifiquement parlant, il est probable qu'il n'y ait aucun inconvénient, sous nos climats et sauf cas particulier à n'absorber qu'un gramme de sel par jour ; toute augmentation de cette ration commençant à présenter des inconvénients croissants avec la quantité. Cependant l'Organisation Mondiale de la Santé s'est fixé en 2001 comme objectif d'amener les populations à ne pas consommer plus de 6 grammes de sel par jour, ceci pour des raisons stratégiques, un objectif plus ambitieux étant apparu irréaliste aux décideurs. Il est pourtant clair qu'un médecin qui est au courant ne doit pas considérer que 6 grammes soit la consommation à conseiller.
LES INCERTITUDES SONT TRES NOMBREUSES
Des notions très répandues n'ont jamais été prouvées.
Aucune étude sérieuse n'a jamais pu établir le nombre optimum de repas à faire par jour et, cependant toute une littérature nous dit « qu'il faut manger » trois ou quatre fois par jour, voire cinq fois pour les seniors. Il en est de même pour le petit déjeuner, qui fut l'objet d'une campagne résolue et longuement poursuivie en France, seul pays à le faire.
Il n'est pas sûr du tout que « le cholestérol » soit « la cause » des maladies cardiovasculaires et les études récentes montrent que le faire baisser par des médicaments n'ajoute rien à la durée de vie.
Il n'est pas sûr du tout que le manque de calcium soit l'origine principale de l'ostéoporose dans nos pays.
Il n'est pas sûr du tout qu'on gagne quelque chose pour la santé à boire de l'eau en bouteille ou à boire l'eau du robinet, à manger ou à ne pas manger la peau des pommes, fussent-elles bio.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille forcément prendre des produits laitiers pour rester en bonne santé. Il n'est, a contrario, pas sûr du tout qu'en prendre à chaque repas soit sans inconvénients.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille manger, ou ne pas manger, de viande pour avoir une bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille boire un peu ou ne pas boire du tout de vin pour être en bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille avaler beaucoup d'oméga 3 et d'oméga 6 pour rester en bonne santé...les deux sont nécessaires, mais en petites quantités. Il apparaît de plus en plus que nous consommons en moyenne trop d'omégas 6, qui contrarient les effets des omégas 3 et que c'est pour cette raison qu'on nous pousse aujourd'hui à consommer davantage d'oméga 3 (tout en sachant qu'on ne connaît pas encore la proportion souhaitable de l'un par rapport à l'autre !). Notons que, pour des raisons de « croissance économique », les conseils officiels reviennent le plus souvent, pour résoudre un problème, à proposer d'accroître une consommation, ou à en présenter une nouvelle, et qu'il est beaucoup plus rare qu'il soit conseillé de diminuer une consommation.
Il n'est pas sûr du tout que « tout repas » doive être équilibré en protéines, graisses et sucres, ni même que cet équilibre doive être réalisé pour l'alimentation quotidienne, il est probable aujourd'hui que cet équilibre soit à réaliser sur plusieurs jours...
Il n'est pas non plus prouvé que tout adulte doive boire un litre et demi d'eau chaque jour, l'optimum dépendant en réalité de la consommation de sel (c’est évident, naturellement plus on mange salé plus il faut boire), de l'activité du sujet et de l'humidité du milieu de vie.
Il n'est pas sûr du tout que tous les additifs chimiques autorisés soient sans aucune conséquence sur la santé des consommateurs.
Il n'est pas sûr du tout qu'il existe un avantage à absorber des compléments alimentaires ou des pro biotiques systématiquement et sans motif précis.
Il n'est pas sûr du tout que toute obésité soit forcément néfaste pour la santé, cela dépend du type d'obésité et de l'activité physique, c'est le rapport tour de taille sur tour de hanche qui compte...
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille éliminer tous les microbes de son assiette : au contraire, un peu de microbes nous aide à nous protéger.
Il n'est pas sûr du tout que les aliments bio possèdent davantage de vitamines, mais les vitamines sont plus abondantes dans des aliments produits localement et consommés très vite après une récolte effectuée à leur maturité. Quant aux oligoéléments ils ont été montrés plus abondants dans les aliments bios.
BIEN DES NOTIONS NE SONT EXACTES QUE STATISTIQUEMENT
Si toute une population ne mange pas suffisamment, on y verra davantage de morts et de maladies. Il en sera de même si l'on y mange trop tous les jours.
Le sucre, ou le vin, se justifient par le plaisir et la convivialité. Mais quand toute une population consomme beaucoup de sucre, il y aura beaucoup de diabétiques parmi elle, et quand toute une population boit beaucoup de vin, il y aura beaucoup d'alcooliques parmi elle.
Un peu de sel est nécessaire, et davantage si l'on sue ; mais si une population absorbe tous les jours trop de sel, il y aura chez elle beaucoup d'hypertendus et ceci d'autant plus que l'excès sera important.
Si une population mange très peu de protéines, des problèmes sérieux finiront par survenir ; mais si elle ne mange que des protéines, d'autres problèmes sérieux ne tarderont pas. Cependant, s'il s'agit de poisson, on vivra plus longtemps que s'il s'agit de boeuf.
Quand toute une population consomme beaucoup de fruits et de légumes, dont des légumes secs, avec du pain bis et un peu de poisson et de fromage mais très peu de viande, elle reste plus longtemps en bonne santé qu'une population qui mange « à l'américaine ».
GENERALITES D'UN CÔTE, EXCEPTIONS DE L'AUTRE
Il est impossible d'ignorer que des personnes ont pu se guérir » en adoptant des régimes généralement considérés comme aberrants :
- en ne mangeant que du cru (crudivorisme) et selon son instinct (instinctothérapie)
- en ne mangeant que des céréales (macrobiotique)
-en ne mélangeant pas sucres et protéines, et d'autres règles non moins difficiles (régimes Shelton et apparentés)
Mais là, nous entrons dans le domaine des régimes à visée curative, ce qui est une toute autre histoire et mériterait d'être développé. Il en est de même des régimes amaigrissants.
POUR CONCLURE
D'abord, n'oublions pas que, si la santé dépend de l'alimentation, elle dépend aussi de bien d'autres choses, non moins importantes : de l'environnement dans son sens le plus général, de l'exercice physique, de l'état psychologique, des stress subis...
Par ailleurs il est nécessaire de prendre conscience de la nécessaire distance entre les impératifs de Santé Publique et les besoins de la personne. La diététique est une discipline qui peut donner des orientations générales et donc être à l'origine d'une politique économique soucieuse de la santé.
Son application à l'individu doit être prudente et modulée en fonction des autres besoins de la personne, besoins qui ne sont pas seulement matériels, il faut le rappeler (besoin fondamental d'autonomie, de reconnaissance, de liens sociaux, et j'en passe...)
Le nutritionniste, pour être efficace, ne devrait jamais ignorer :
-l'extrême diversité , même biologique, des êtres humains
-l'importance du plaisir ressenti lorsqu'on mange ou qu'on boit
-l'importance du « manger ensemble »
-l'importance de la culture propre à chaque groupe humain.
L'alimentation est en lien direct avec la joie de vivre et est un élément de cette aventure unique qu'est chaque existence.
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