lundi 29 septembre 2008
hygiène de l'habitation
Mise au point n°14
HYGIENE DE L’HABITATION
L’homme moderne passe de plus en plus de temps enfermé. Dans son habitation, parfois plus encore que dans son lieu de travail ou sa voiture, il respire un air confiné, vite appauvri en oxygène et, de plus envahi par quantité de polluants.
L’AIR MALSAIN
L’air de nos habitations laisse aujourd’hui tellement à désirer que l’on considère officiellement qu‘il est de plus mauvaise qualité que l’air des rues de Paris.
Ce n’est pas que nos logements et nos lieux de travail ne bénéficieraient pas de « l’hygiène » commerciale riche en produits nettoyants et même « purifiants » ! Bien au contraire les liquides, poudres, aérosols et aspirateurs censés désinfecter, et lutter contre les « mauvaises odeurs » ou la moindre poussière ne se sont jamais si bien vendus, en proclamant que leur usage « soulage la maîtresse de maison » : mais ne vaut-il pas mieux devoir frotter un peu que de respirer du chlore et de tremper ses mains dans des détergents qui sont à la base de presque tous les produits de ménage « modernes » ?
Tout doit être hyper-clean : la moindre petite tache, le moindre insecte, doivent immédiatement disparaître, sinon c’est le déshonneur pour la ménagère devenue l’esclave de « Monsieur Propre ».
Le résultat c’est l’omniprésence :
- des détergents et du chlore émanant des produits de nettoyage
- des arômes, généralement synthétiques, peu réglementés et mal connus,
- des multiples substances, souvent suspectes, émanant des encaustiques modernes, des lustrants, déodorants, et, derniers mais pas les moindres, aérosols et pastilles censées « purifier » l’air.
La quasi totalité des 40000 produits d’utilisation courante n’ont jamais été testés.
Ces produits aggravent la pollution liée aux matériaux de construction, aux meubles, aux revêtements et aux sols couramment utilisés depuis cinquante ans.
Les émanations issues sont plus abondantes si l’immeuble est plus récent ou plus récemment « rénové » :
- formol (formaldéhyde), cancérigène, émanant des colles, des agglomérés, des moquettes
- solvants, toxiques pour le système nerveux, émanant des colles, des peintures, des laques, vernis et lasures
Notons enfin, la présence de très faibles quantités de produits de dépolymérisation, dont le chlorure de vinyle cancérigène, venant des plastiques et celle du radon provenant du sol, du béton, du plâtre, des pierres et des briques ; ces derniers polluants, la plupart du temps extrêmement peu concentrés, ne poseraient qu’exceptionnellement de vrais problèmes s’ils ne venaient s’ajouter encore aux précédents.
Le danger est sournois car la plupart des substances sont inodores ou présentes en trop petites quantités pour que notre odorat les détecte. Les quantités sont généralement trop faibles pour entraîner des conséquences immédiates pour la plupart des sujets. Les multiples substances toxiques peuvent potentialiser leurs effets avec d’autres expositions, mais les effets les plus sévères ne se feront sentir qu’à moyen ou long terme ; il devient alors extrêmement difficile de déterminer les responsabilités respectives de chaque produit.
Le résultat à court ou moyen terme est globalement connu depuis plusieurs décades par des études portant alors sur les grands immeubles de bureaux :irritation des voies respiratoires et des yeux,maux de tête,augmentation des allergies et des infections du nez et de la gorge.
Mais peu de choses ont changé, tant est grande la désinformation des constructeurs d’immeubles et de meubles, sans compter celle des utilisateurs qu’une publicité constante pousse à croire que la solution réside dans une utilisation encore plus assidue de produits de toute sorte censés nettoyer et purifier l’atmosphère de leur résidence.
` A tout cela s’ajoute la pollution de l’air inhérente aux cuisines qui existe depuis des siècles : gaz de combustion, fumées des graisses et huiles chauffées. Elle est partiellement corrigée quand il existe une hotte d’aspiration bien conçue.
Faut-il insister sur la pollution tabagique ? Sinon, sans doute faut-il signaler que la combustion des bougies « antitabac », tout autant que celle du papier d’Arménie ou de l’encens ne ferait qu’ajouter encore des fumées polluantes.
La pollution de l’air des habitations et bureaux aurait du être atténuée depuis l’édiction de règles de construction, il y a une cinquantaine d’années : un circuit naturel de l’air devait être prévu dans l’ensemble du logement, avec une entrée basse,le plus près possible du sol et une sortie haute,près du plafond.
Malheureusement, lorsque ces prescriptions sont respectées, elles le sont en dépit du bon sens avec des entrées d’air frais mal situées réalisant en saison froide des courants d’air désagréables, et l’utilisateur a tôt fait de les obstruer. La solution qui est de placer les entrées d’air froid derrière un radiateur est rarement réalisée.
En fait la réglementation s’avère inefficace et il est exceptionnel d’observer l’existence d’un circuit d’aération naturelle valable. Plus souvent on observe aujourd’hui des ventilations forcées mécaniques qui ont l’inconvénient d’utiliser de l’énergie électrique, mais elles peuvent être efficaces, à condition d’être en circuit ouvert et d’être régulièrement nettoyées. Car le circuit fermé, souvent associé à des fenêtres interdites, est pire que l’absence de ventilation, les filtres employés ne retirent pas la pollution chimique et deviennent rapidement des nids à microbes et moisissures.
ET LA POUSSIERE ?
Pour une femme du nord, comme ma mère, quel déshonneur si, par malheur, un visiteur pouvait repérer le moindre film de poussière sur une table, un « mouton » sous un meuble ou un vieux fil d’araignée dans un coin de plafond ! !
Et il est vrai que respirer de la poussière n’a rien de bon, encore que cela dépende beaucoup de la composition de cette poussière. Les fibres d’amiante ou une fine poussière de silice récemment broyée ne sont bonnes pour personne. De façon générale, les pires poussières sont les plus fines, dont la taille avoisine le millième de millimètre ou encore moins, ces poussières là sont impalpables et invisibles, ce sont aussi celles que laissent passer les filtres des aspirateurs ménagers. Ceux-ci, et d’autant plus qu’ils sont plus puissants, font allègrement valser dans l’atmosphère les poussières les plus fines, ainsi que les éventuels microbes et allergènes !
Si l’on se met sur le registre de l’hygiène, l’aspiration n’est pas supérieure au balayage à sec, le chiffon ou la serpillière humide lui sont nettement supérieurs.
ET LES ALLERGIQUES ?
On sait que les allergiques « à la poussière de maison » sont en réalité allergiques aux fins débris d’acariens ou de poils, peau ou salive séchée venant des animaux domestiques.
Les acariens résident dans la literie où ils recyclent nos propres (!) débris de peau. Ils sont invisibles à nos yeux, comme la plupart des innombrables recycleurs discrets qui nous entourent sans que nous le sachions. Les acariens ne sont qu’un des chaînons de ce recyclage naturel qui ne laisse, lui, aucun déchet ultime ; les cadavres et les déjections des acariens sont recyclés par des bestioles encore plus petites, elles-mêmes recyclées par des « unicellulaires » eux-mêmes recyclés par des microbes…
Les acaricides ne sont pas une solution très satisfaisante. Comme pour la plupart des produits, leur toxicité à long terme est inconnue. Mais surtout, comme tous les pesticides, ils coupent une des chaînes organisant la vie sur Terre, sans que nous sachions prévoir toutes les conséquences de cette intervention. Une conséquence connue est l’apparition, un jour ou l’autre d’acariens résistants entraînant une course indéfinie vers d’autres acaricides…
Il est plus simple de limiter la multiplication des acariens : ils ne se reproduisent pas en dessous de quinze degrés et meurent en dessous de cinq degrés. Nos grands-mères appliquaient d’instinct des mesures aujourd’hui abandonnées, comme d’exposer à l’air froid et sec d’une belle journée d’hiver toute la literie, ou d’ouvrir en grand les fenêtres des chambres tous les matins pour peu qu’il ne pleuve pas. Une solution facile à adapter selon les logements.
Pour en finir avec les allergies, faut-il rappeler que la « propreté » ultra clean dont la publicité nous rabat les oreilles non seulement n’est pas la solution des allergies mais qu’elle les favorise : des travaux très sérieux ont démontré que les enfants des maisons « pas très propres » faisaient moins d’allergies que ceux qui vivent dans des intérieurs impeccables.
Dans ces conditions, est-il absolument nécessaire que chaque française passe plus d’une heure par jour à « faire le ménage », comme nous l ‘apprend une statistique récente ? d’autant que si le « ménage » était fait par les hommes, il est à peu près sûr que cette moyenne baisserait drastiquement ! et les intérieurs seraient moins impeccables mais pas plus malsains
LES MATERIAUX
Il est à souhaiter que la construction même des immeubles prenne en compte en priorité leur salubrité et la qualité d’isolation des parois extérieures. Par bonheur se dessine actuellement un retour du bois comme matériau de construction et l’on parle de maisons passives ne nécessitant presque plus de chauffage.
Au point de vue isolation le moins bon matériau est sans contredit le béton. La pierre massive ne lui est guère supérieure. La brique multi alvéolée assemblée par des joints très fins est une bonne solution encore assez coûteuse. Le pisé, le torchis devraient renaître de leur quasi disparition, car ils sont économiques et très isolants. Les isolants naturels (liège, paille et fibres naturelles diverses) finiront par remplacer polystyrène, polyester et fibres de verre. La laine de verre et la laine de roche sont des produits dangereux dont il faut souhaiter la disparition, ne serait-ce que pour les risques qu’ils comportent pour les ouvriers du bâtiment.
LES SOLS
La grande mode de « la moquette partout » est passée, sans doute en raison de l’entretien difficile. Au point de vue qui nous intéresse, les inconvénients des moquettes sont nombreux : leur composition et leur fixation introduisent des substances éminemment polluantes et leur texture même en faisait de véritables nids à poussières, microbes et allergènes.
Les carreaux en plastique contenaient, avant 1997, souvent de l’amiante, sans le dire évidemment. Ils nécessitent pour leur fixation des colles responsables d’émanations persistantes. Le vrai linoléum est, en France difficile à trouver.
Pour les chambres, bureaux et salons, les parquets et les planchers en bois massif, sans traitement chimique et légèrement cirés à la cire naturelle sont une bonne solution. Pour les cuisines, couloirs et toilettes, les carrelages en céramique ou en faïence s’imposent, encore faut-il qu’ils ne contiennent aucune substance radioactive, ce qui arrive parfois déjà et ce qui pourrait devenir fréquent si nous poursuivons une politique de tolérance aux faibles doses fortement préconisée par le lobby pro nucléaire.
LE CHAUFFAGE
Un chauffage hygiénique respecte l’ambiance intérieure et l’environnement. Aucun mode de chauffage n’est parfait : le point important est l’isolation de l’habitation. On est parvenu à réaliser, pour un coût abordable des maisons, dites passives qui se chauffent avec la chaleur dégagée par les habitants, plus un léger apport quand l’hiver est trop froid. Ces maisons perdent parfois moins de 5% de leur chaleur ; c’est la solution d’avenir.
Pour rester en bonne santé il n’est pas nécessaire de chauffer beaucoup ; 20 degrés sont bons pour une bibliothèque ou un bureau, le reste de l’habitation est très vivable à 17 degrés et les chambres gagneraient à ne pas dépasser, en saison fraîche s’entend, 14 degrés et même moins, quitte à utiliser des bouillottes si l’on est frileux. Surchauffer diffuse les polluants et les allergénes et favorise les affections respiratoires dés lors que la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur devient trop forte.
Dés lors que le chauffage est modéré et que l’isolation est bonne, la question du mode de chauffage perd beaucoup de son intérêt : s’il fallait effectuer un classement, sans doute les convecteurs électriques et les premiers chauffages par le sol seraient-ils les moins bien classés, le chauffage par les murs recueillant pas mal de suffrages. Pour que l’environnement souffre le moins possible, le chauffage géothermique, le chauffage par le solaire et le bois sont de bonnes solutions.
LA CUISINE
Reste posée la question de la cuisson des aliments, à moins que l’on soit partisan de ne manger que du cru !
Pas facile de trancher aujourd’hui entre le gaz et l’électricité, l’un entraînant une pollution de l’atmosphère, l’autre étant majoritairement d’origine nucléaire et donc génératrice d’une pollution radioactive indéfinie par ses déchets. Dans l’avenir, quand l’électricité sera produite par des énergies renouvelables et non polluantes, la cuisine à l’électricité sera à généraliser, peut-être par d’autres moyens que les plaques chauffantes actuelles… mais pas par des fours à micro-ondes dont la généralisation sans surveillance représente une bombe à retardement du point de vue sanitaire : les ondes qui y sont générées sont agressives pour les yeux et le cerveau ,il est impératif que ces fours soient parfaitement hermétiques et qu’aucune fraction de ces ondes n’en sorte. Avec le vieillissement du matériel, une fuite de ces ondes risque de se produire à proximité de l’appareil et à l’insu de l’utilisateur. Ceci, en mettant de côté tout autre éventuel reproche, aurait dû suffire à appliquer le principe de précaution en limitant la diffusion de ce type de matériel à des lieux où une surveillance de leur étanchéité soit possible et réalisable (restauration collective par exemple).
La cuisine est un lieu privilégié d’accidents domestiques, c’est aussi le lieu où la propreté gagne à être la moins relâchée possible.
Pour limiter le risque d’accidents, un excellent éclairage et un sol non glissant même mouillé, des équipements à bonne auteur évitant de devoir monter sur chaise ou tabouret pour atteindre un fond d’armoire sont des mesures élémentaires. S’il s’avère qu’il faille quand même grimper de temps en temps, mieux vaut disposer d’un « kick-up » dont les roulettes se bloquent quand on s’appuie dessus.
Une propreté raisonnable suffit dans la quasi totalité des cas. A moins de vivre pendant des mois et même des années avec un compagnon lépreux ou tuberculeux qui ne soit pas traité, il n’est pas nécessaire de désinfecter le matériel de cuisine.
Faut-il vraiment vider son réfrigérateur et le passer à l’eau javellisée toutes les semaines comme on peut l’entendre préconiser un peu partout ? N’est-ce pas faire bon marché du gaspillage d’électricité consécutif ? Qu’il y ait « des microbes » dans le frigo ne signifie pas forcément danger pour la santé, encore faudrait-il prouver que cette présence ait des conséquences, ce qui, à notre connaissance n’a jamais été fait. Nous croyons qu’un frigo a simplement besoin d’une propreté suffisante pour que son aspect et son odeur ne soient pas déplaisants, ce qui implique de fait un bon nettoyage de temps en temps mais « à la demande » et pas systématiquement. Ceci est affaire de bon sens.
Quand à l’eau de Javel, elle serait avantageusement remplacée par un peu de bicarbonate de sodium, moins agressif et particulièrement efficace sur les moisissures.
Il est fréquent aujourd’hui de disposer d’un congélateur ou d’un compartiment congélation. Ceci peut être utile à la condition de ne pas y laisser traîner indéfiniment des aliments qui, même congelés dans les règles, finiraient par ne plus être consommables sans risques, en particuliers les viandes, poissons et plats préparés. L’impact sur l’environnement était considérable avec les premiers congélateurs, véritables gouffres à énergie. Actuellement sont disponibles des appareils beaucoup mieux isolés, à condition d’y mettre le prix.
LES TOILETTES
C’est fou ce qui peut être dépensé pour aseptiser les cuvettes des toilettes et ceci en pure perte puisque par définition c’est le lieu où l’on va déposer des excréments pleins de microbes, dans la majorité des cas d’ailleurs tout à fait inoffensifs. Il aurait d’ailleurs fallu réfléchir avant de généraliser le « tout à l’égout » qui prive l’agriculture d’engrais très peu pollués et lui impose des boues d’épuration pollués par le mélange des excréments et de l’urine avec les résidus de lessive, de vaisselle et de tout ce qui peut être jeté dans les égouts.
Pour revenir à nos cuvettes, il suffit qu’elles soient propres. Pour éviter qu’elles ne s’entartrent, y mettre, aussi souvent que nécessaire (cela dépend de la dureté de l’eau) la valeur d’une ou deux cuillères à soupe de vinaigre blanc, c’est totalement biodégradable, inoffensif pour les canalisations et stations d’épuration, et c’est très bon marché. Surtout pas d’eau de Javel avec le vinaigre ni d’ailleurs avec aucun autre « produit pour WC », il y aurait un risque de dégagement de chlore, gaz qui brûle les poumons.
- Concernant l’eau de Javel, voir la mise au point numéro 5 sur ce sujet très français puisque la consommation d’eau de Javel est l’apanage des nations francophones, sans qu’aucun argument sanitaire ne le justifie : les allemands, qui n’en consomment pas, sont-ils plus sales et plus malades que nous ?
C’est encore le bon sens qui rappelle qu’un couvercle est fait pour être refermé, ce qui est aussi le cas du couvercle des toilettes, ce qui évite que quelque mouche curieuse ne vienne s’y repaître.
Une aération correcte suffit en général pour faire disparaître les odeurs. Les aérosols du genre « brise légère » ont beau sentir bon, elles ajoutent de nouvelles pollutions à l’atmosphère domestique. Les rondelles désinfectantes ajoutent à la pollution des eaux…Si vous désirez des toilettes qui sentent bon, préférez un « pot pourri » entretenu, de temps en temps, avec une goutte d’huile essentielle de votre plante préférée.
Il serait souhaitable que les toilettes disposent d’une chasse d’eau à débit différent selon l’usage (urine ou excrément) et que le local s’ouvre sur l’extérieur (fenêtre ou autre) ce qui permet une aération et un éclairage naturels.
LES PETITES BESTIOLES
Insectes, arthropodes, courants, sautants, volants ou rampants, ne sont généralement pas les biens venus dans nos habitations. Les bombes insecticides se vendent fort bien, chacun sait qu’elles contribuent à la pollution chimique, il est moins connu qu’elles déséquilibrent une faune domestique qu’il est illusoire de vouloir éradiquer, illusoire et négatif car cette faune inoffensive nous protège d’invasions désagréables, comme les mouches, les moustiques et même les guêpes ou les cafards.
Les araignées, dans nos sociétés, ont mauvaise réputation, on leur attribue volontiers, sans la moindre preuve, le premier vilain bouton survenu sans raison apparente. Il en est cependant des araignées comme des microbes : pour des dizaines de milliers d’espèces d’araignées, seules une dizaine représentent un réel danger pour l’homme. Celles qui séjournent volontiers dans nos maisons, comme dans toutes celles qui sont situées au nord de la Loire, sont totalement inoffensives : l’anatomie de leurs pièces buccales les rend incapables de nous mordre (une araignée ne pique pas, elle mord, quand elle le peut).
Apprenons à respecter ces mal-aimées qui passent leur temps à nous débarrasser des mouches, moucherons, mites, cloportes, moustiques et même des guêpes. Mais nous pouvons, sans les gêner retirer leurs toiles dés qu’elles sont visibles car, imprégnée de poussières, une toile salie ne sert plus à rien.
L’ECLAIRAGE
Il est important qu’il soit intense dans les lieux les plus dangereux : escaliers, caves, cuisine, greniers et débarras.
Les halogènes sont moins à la mode : c’est tant mieux car ils présentent des risques d’incendie et sont fatigants pour les jeux.
Concernant l’aspect écologique, la tendance est aux lampes « économes », il est exact qu’elles consomment moins d’électricité ; il n’est pas toujours vrai qu’elles durent plus longtemps que les autres. Leurs émissions électromagnétiques peuvent inquiéter et il est prudent qu’elles ne soient pas situées trop près de l’utilisateur. Enfin, elles comportent encore davantage que les ampoules classiques des matériaux plus ou moins dangereux et des métaux rares que l’on va retrouver, faute de recyclage, dans les « déchets ultimes ». Difficile de trancher donc en toute assurance sur ce qui est le mieux en ce domaine.
L’éclairage n’est pas l’origine principale des émissions d’ondes électromagnétiques ; aujourd’hui les téléphones sans fil, les téléviseurs et les ordinateurs en émettent beaucoup plus : il manque de travaux indépendants indispensables pour évaluer les risques liés à ces matériels et le principe de précaution, si souvent mis en avant par les pouvoirs publics n’a pas été appliqué en ce domaine : la génération actuelle va servir de cobayes en toute impunité.
LE CONFORT SAIN
Le confort, comme toute bonne chose doit être raisonnable : mis à part les âges extrêmes de la vie, il n’y aucun bénéfice pour la santé, mais pas mal d’inconvénients, à chauffer trop les habitations.
Faut-il humidifier l’atmosphère ? Ce n’est que rarement une nécessité, pour peu qu’on ne chauffe pas trop. La présence de plantes peut suffire. Beaucoup d’entre elles ont de plus un important pouvoir de dépollution ; on peut en mettre partout abondamment en restant restrictif dans les chambres à coucher.
La climatisation, sous nos climats, ne se justifie qu’en cas de canicule et pour les âges extrêmes ; même dans ces cas elle doit rester modérée sous peine de favoriser les infections respiratoires.
Le confort sain, c’est aussi la présence de rampes dans tous les escaliers. Ce sont aussi des meubles en matériaux sains, en bois massif par exemple, sans émanations polluantes, mais aussi adaptés à la physiologie humaine : des tables à bonne hauteur, des chaises soutenant les reins, des literies ni trop dures ni trop molles, des rembourrages peu inflammables et n’émettant pas de fumées toxiques.
ET S’IL Y A UN JARDIN OU UN BALCON ?
Il y a treize millions de jardiniers amateurs en France, et aussi le record européen d’usage de pesticides ! Les risques que comportent ces produits pour la santé, même quand ils s’avèrent certains, n’entraînent que tardivement leur interdiction. La plupart n’ont jamais fait la preuve de leur innocuité à long terme. Beaucoup sont, eux-mêmes ou par leurs produits de dégradation, très persistants alors même qu’ils sont devenus inopérants en ce qui concerne le but de leur utilisation.
La seule solution raisonnable passe par le rétablissement d’un équilibre de la faune, aidé quand il est nécessaire par des moyens biologiques.
Il n’y a pas d’insectes nuisibles, tous ont un rôle dans la nature: quand un déséquilibre fortuit se produit, il est souvent très rapidement corrigé sans intervention humaine Même les insecticides naturels ou « biologiques » totalement dégradables devraient être utilisés avec parcimonie, ils peuvent eux aussi détruire les prédateurs naturels.
Dans ce domaine heureusement aussi l’évolution des esprits est en faveur d’un plus grand respect de la nature.
LES MICROBES
Dans la vie quotidienne, il n’y a aucun endroit qui gagne à être désinfecté ; une simple propreté, plus accentuée dans la cuisine, est suffisante ; et c’est la seule attitude raisonnable, aller au delà c’est engendrer de nouveaux risques pires que ceux que l’on croit, à tort, éviter.
L’étude « scientifique » réalisée à New-York et publiée en 2004 n’a fait que prouver ce que l’expérience empirique savait depuis longtemps : utiliser des produits antibactériens pour se laver les mains,pour faire le ménage ou la lessive, ne protège absolument pas contre les maladies infectieuses.
mardi 2 septembre 2008
quelques urgences
COURT PROPOS
SUR
QUELQUES URGENCES EN MATIERE DE SANTE
Nous voulons ici attirer l’attention sur des situations parfois méconnues survenant chez un adulte ou une personne âgée. Les urgences du nourrisson et de l’enfant sont un autre domaine.
Quand il s’agit des yeux
La plus méconnue des urgences, à notre avis, est la thrombose aigue (c’est-à-dire l’obstruction brutale par un caillot) de l’artère rétinienne, accident qui survient chez un sujet ayant des artères en mauvais état, ce qui n’a rien d’exceptionnel dans nos pays. Non soignée dans les premières heures, cette obstruction entraîne la perte irrémédiable de la vision de l’œil atteint. Le traitement est simple mais nécessite l’hospitalisation. La négligence, maintes fois constatée, s’explique aisément : la thrombose de l’artère rétinienne est totalement indolore ; beaucoup de sujets atteints se contentent de prendre un rendez-vous auprès de leur ophtalmologiste, il sera alors trop tard pour liquéfier le caillot et rétablir la vision.
Pourtant, le diagnostic est simple à faire : la thrombose entraine la perte immédiate et généralement totale, de la vision d’un œil, sans raison évidente et sans autre manifestation.
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Notons que le même genre d’accident « thrombotique « peut survenir au niveau d’une artère de l’oreille interne, se manifestant alors par une perte brutale de l’audition d’un côté, mais cet accident paraît être moins fréquent. Il relèverait du même traitement d’urgence. La difficulté du diagnostic est ici beaucoup plus grande, d’autre causes, davantage fréquentes, pouvant intervenir.
Les autres urgences concernant les yeux sont mieux connues.
Les plaies de l’œil en font partie; il s’agit souvent de la projection d’une « poussière » agressive dans l’œil qui devient plus ou moins douloureux. Dans ce cas, si l’on voit quelque chose sur l’œil ne pas chercher à retirer l’objet en question, on risquerait d’aggraver les choses, mais appeler le 15. La plaie de la cornée, généralement plus douloureuse est moins souvent négligée qu’une plaie de la conjonctive.
Tout traumatisme oculaire, dés lors que la douleur persiste ou qu’il existe une altération de la vision doit inquiéter.
Le zona ophtalmique est davantage reconnu comme une chose à ne pas négliger, il suit généralement un zona du visage; si les rougeurs et la sensation de brûlure commencent à frapper les régions voisines et les paupières, il devient urgent d’effectuer un traitement préventif avant la survenue de lésions de la cornée.
La survenue d’éclairs, de flashs, dans la vision évoque un décollement de rétine qui fait partie des affections qui relèvent d’un traitement rapide.
On voit encore négliger un glaucome aigu, alors même que la douleur violente, retentissant au fond de l’orbite et la rougeur de l’œil atteint devraient inquiéter. Il arrive encore que des personnes « qui ne s’écoutent pas » tardent à se faire soigner alors qu’il s’agit d’une véritable urgence : on peut limiter voire annuler les dégâts si l’on agit dans les premières heures.
D’autres urgences, plus ou moins connues…
Elles concernent tous les autres organes et nous n’allons pas ici reprendre tout ce qu’il faut apprendre en fait de secourisme
Rarement négligées sont les urgences spectaculaires : hémorragies massives, fractures évidentes, comas, vomissements ou diarrhées incessantes, douleurs d’origine inconnue violentes et brutales ou sans cesse récidivantes. Depuis toujours cela a suffisamment inquiété pour qu’on ne tarde généralement pas à demander secours.
Il existe aussi des urgences sur lesquelles on écrit beaucoup et dont on parle à la télé. Il en est ainsi de l’infarctus, avec sa douleur subite et violente survenant comme une crampe sur le devant et au milieu de la poitrine, souvent accompagnée d’une sensation de mort imminente, de pâleur et de sueurs froides avec une gêne respiratoire, un pouls rapide et filant. L’appel du service de secours d’urgence s’impose. En l’attendant il est bon de savoir qu’un demi comprimé d’aspirine délayé dans un verre d’eau absorbé tout de suite peut limiter les dégâts en fluidifiant le sang.
On parle aussi et de plus en plus de l’accident vasculaire cérébral (A.V.C.) qui peut se manifester par une perte de connaissance partielle ou totale, une perte de force subite d’un membre, une gêne pour parler, une déviation de la bouche, avec ou sans mal de tête et troubles visuels. En attendant les secours, surtout si le mal de tête est violent, on peut aider la personne en lui posant une vessie de glace sur la tête (dans la pratique : un sac en plastique rempli de glaçons en interposant une serviette éponge).
Dans l’infarctus ou l’AVC, les soins ne sont véritablement efficaces que s’ils sont administrés le plus tôt possible après le début des troubles : il faut appeler tout de suite le 15 (en attendant le nouveau numéro d’appel d’urgence qui va être unifié dans toute l’Europe)
Pour en finir avec les problèmes de cœur et d’artères, rappelons qu’il faut s’inquiéter devant un pouls lent permanent, à moins de 60 pulsations par minute, chez une personne qui avait un pouls connu comme plus rapide, et ceci même s’il n’y a aucun autre trouble. Bien que l’urgence soit ici moins pressante que dans les cas précédents, il vaut mieux ne pas attendre.
Il y a aussi des urgences difficiles à reconnaître, parfois même par un médecin : les appendicites atypiques du vieillard, l’hypoglycémie aigue chez un sujet qui n’est pas connu comme étant diabétique, les phlébites et les infarctus atypiques où les signes habituels font défaut. –A ce propos notons qu’une angoisse sans raison qui surgit chez un sujet généralement serein doit inquiéter, elle peut être révélatrice d’une phlébite non évidente : le sujet doit rester au repos jusqu’à l’arrivée des secours.
Il existe encore bien d’autres situations où un traitement s’impose sans délai ; certaines sont évidentes, d’autres difficiles à discerner. Même quelqu’un d’expérimenté pourra se retrouver perplexe. Dans ce cas ne pas hésiter à appeler le 15 : le médecin régulateur posera des questions qui lui permettront d’aviser au mieux, de conseiller ou de prendre l’initiative de déclencher une intervention urgente.
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