samedi 25 avril 2009
Avant le diabète..
QUAND LE DIABÈTE S’ANNONCE…
Votre taux de sucre (glucose) dans le sang (la glycémie) s’élève- on parle alors d’hyperglycémie- S’il n’y a pas de sucre dans les urines, ce n’est pas un diabète, mais cela pourrait le devenir. C’est un état pré diabétique.
La première chose à faire est de contrôler ce résultat par une nouvelle analyse, voire deux au moindre doute. Si l’anomalie se confirme, il n’est pas conseillé de se précipiter sur des médicaments stimulant le pancréas, leur innocuité est aujourd’hui mise en question et la plupart d’entre eux sont, à long terme, inefficaces. C’est le moment de prendre quelques mesures afin d’enrayer cette évolution.
Quand la glycémie s’élève, c’est que le pancréas est fatigué, par suite de l’apparition d’une «insulinorésistance » : les tissus utilisateurs devenant de moins en moins réceptifs à l’insuline sécrétée par le pancréas.
Pour le reposer, plusieurs pistes :
- on n’insistera jamais assez sur L’EXERCICE PHYSIQUE, raisonnable, mais régulier et quotidien. La marche et la natation sont excellentes. S’Y REMETTRE PEUT PARFOIS SUFFIRE POUR TOUT RÉGULARISER. A mesure que l’on étudie l’effet de l’exercice sur la santé, on s’aperçoit qu’il est un facteur protecteur contre les maladies. Chacun a donc à gagner à en pratiquer régulièrement.
- la piste alimentaire est étendue, son étude a amené des nutritionnistes à établir une échelle traduisant la façon dont un élément nutritif fait monter la glycémie, c’est « l’index glycémique ». Dans la pratique il est plus courant d’absorber plusieurs éléments nutritifs associés. C’est pourquoi l’index glycémique est un indicateur utile mais à utiliser avec discernement.
Il s’agit d’adopter progressivement une alimentation bonne pour le corps, sans brimer le psychisme qui souffrirait d’un changement trop rapide et trop intransigeant.
D’abord ne pas se suralimenter.
Diminuer, LE PLUS POSSIBLE, les apports en sucre blanc, saccharose pur, vite décomposé en glucose dans l’organisme. Attention aux confitures habituelles qui contiennent entre 40 et 6O % de sucre, aux sodas et boissons « à base de fruits », en fait largement sucrées, aux pâtisseries et desserts artisanaux ou industriels, en général très sucrés. Attention aux sorbets ; le sucre des glaces fait moins monter la glycémie parce qu’il est lié à des matières grasses qui en retardent la digestion mais ce n’est pas une raison pour en abuser !
L’alcool, dans l’organisme, après une série de transformations finit en glucose : il vaut mieux éviter habituellement les alcools et les liqueurs, ainsi que la bière qui contient à peu prés autant de sucres que d’alcool et limiter la consommation de vin aux quantités ordinairement admises.
« Le plus possible », qu’est-à-dire ? sinon qu’il ne s’agira pas de se stresser par des restrictions pénibles et qu’il faudra savoir faire la fête quand c’est le moment, tout en cheminant progressivement vers le mieux, en prenant son temps. Ainsi est-il possible de retrouver le goût des compotes sans sucre, en commençant par des confitures moins sucrées, puis par des compotes sucrées à 30 puis 20 %, puis 10%. Ne pas exagérer sur le chocolat, préférer les chocolats noirs, moins riches en sucre.
Le miel, le sucre intégral qui sont préférables au sucre blanc ne diminuent pas suffisamment l’apport en glucose pour représenter une solution absolue. Les édulcorants ? Le moins possible car aucun n’est sans reproches, tous entretiennent le goût pour le sucré, mais ils peuvent être au moins passagèrement un moyen de ne pas se faire trop souffrir, surtout au début du changement. Il vaut mieux recourir au fructose, du moins si les « triglycérides » du sang sont normaux.
Diminuer aussi les aliments raffinés : farine blanche et riz blanc. Préférer une farine bise pour la pâtisserie, le pain bis ou semi-complet ou le pain aux céréales, et le riz complet ou semi-complet.
Ne pas exagérer sur le lait : le lactose qu’il contient (50 grammes par litre) quand il est digéré, se décompose, à part égale, en galactose et glucose.
Qu’en est-il des autres produits laitiers ? Les fromages ne contiennent plus de lactose mais la caséine, qu’ils comportent comme le lait, a été incriminée, sa digestion difficile aboutit à de grosses molécules protéiques dont certaines ressembleraient à des constituants des cellules de Langherans du pancréas (celles qui produisent l’insuline). Si un intestin fragile, comme celui du nouveau-né ou de la personne âgée, laisse passer dans la circulation générale quelques unes de ces grosses molécules, le système immunitaire va les détruire et peut s’en prendre alors aussi aux cellules du pancréas ; ce mécanisme n’explique pas tous les diabètes mais il a été mis en évidence dans certains diabètes de l’enfant. Par contre, dans les laits fermentés comme les yaourts, la caséine est prédigérée, il s’ensuit que ce sont les meilleurs produits laitiers.
Préférer les fruits les moins sucrés, qui de plus sont souvent ceux qui contiennent le plus de pectine, une « fibre » qui abaisse la glycémie : la pomme est excellente, préférable à la poire, les petits fruits plus ou moins acides préférables au raisin, les agrumes préférables aux bananes, les noix et noisettes préférables aux dattes …
Enfin manger toutes sortes de légumes, légumes frais ou légumes secs, sans exagérer sur les carottes, betteraves, petits pois et pommes de terre dont la digestion aboutit assez rapidement à du glucose. - L’un des aliments qui font monter le plus vite la glycémie est la purée de pommes de terre passée au mixer (ou la purée reconstituée à partir d’une poudre) car les grains d’amidons y sont déjà broyés. Dans les frites la chaleur élevée a également désorganisé cet amidon et le résultat est similaire. AU TOTAL, L’ALIMENTATION, DANS LE CAS PRÉSENT, N’EST GUÈRE DIFFÉRENTE DE CELLE QUI EST CONSEILLÉE A TOUTE PERSONNE SOUCIEUSE DE SA SANTÉ.
NE PAS OUBLIER QUE : - SI L’ALIMENTATION EST IMPORTANTE, LE VIRAGE DIÉTÉTIQUE DOIT ÊTRE PRIS EN DOUCEUR, SANS SE STRESSER
- CES INDICATIONS CONCERNENT LES PERSONNES QUI ONT UNE GLYCÉMIE TROP ÉLEVÉE SANS QU’ELLES AIENT BESOIN D’INSULINE.
LE DIABÈTE EST UNE MALADIE DE CIVILISATION.
Le stress, la sédentarité et le manque de sommeil imposés par le mode de vie et les conditions de travail sont impliqués dans l’extension récente et considérable de cette maladie.
lundi 13 avril 2009
Solidarité et Equité
Certes il est indispensable de défendre pied à pied ce qui reste du beau projet de
Mais ne faut-il pas aussi, dés à présent, se poser quelques questions ?
PREMIERE QUESTION
FAUT- IL SIMPLEMENT PREVOIR UNE AIDE FINANCIERE COMPENSANT LE COUT DES SOINS ? OU RENDRE CES SOINS GRATUITS ?
FAUT-IL DEDOMMAGER DU MANQUE A GAGNER LIE A
FAUT-IL INTEGRER LE SYSTEME DE SOINS DANS UN SERVICE DE SANTE ?
Et, dans ce dernier cas, ce service concernerait-il seulement la maladie ou s’étendrait-il aussi à la prévention, ou, mieux, à la promotion de la santé ?
SECONDE QUESTION
Quelque soit la réponse donnée à la première question, D’OU PROVIENDRAIENT LES RESSOURCES ? étant entendu qu’une vraie solidarité ne peut être assurée durablement par des cotisations volontaires..
CES RESSOURCES PROVIENDRAIENT-ELLES DE COTISATIONS OBLIGATOIRES A UNE CAISSE UNIQUE ?
CES COTISATIONS SERAIENT-ELLES INDEXEES SUR LES SALAIRES OU SUR LES REVENUS ? OU PROVIENDRAIENT-ELLES DE L’IMPOT ?
Et, dans ce cas, s’agirait-il, de les déterminer, chaque année, par le parlement, lors du vote du budget ? ou d’affecter automatiquement certaines ressources fiscales à un fond spécifique ?
TROISIEME QUESTION
A QUI CETTE COUVERTURE DES SOINS DEVRAIT-ELLE S’APPLIQUER ?
- aux personnes et ayants droits inscrits sous réserve de remplir des conditions :
- avoir cotisé, avoir payé des impôts ?
- à toute la population française ?
- à toute personne résidant légalement en France, même provisoirement ?
- à toute personne présente sur le territoire national quelque soit sa situation administrative ?
Etant entendu que, pour toute personne ne cotisant pas à la caisse de solidarité ou ne payant pas d’impôts, il devrait être prévu une autre source de financement .
QUATRIEME QUESTION
COMMENT cette couverture de soins devrait-elle s’appliquer ?
- Quelle place serait donnée aux méthodes préventives ?
- Quelle place aux méthodes actuellement non reconnues et non prises en charge ?
- Quelle place pour les hôpitaux, les cliniques, les dispensaires, la médecine de ville?
CINQUIEME QUESTION
Serait-il raisonnable d’instituer un système couvrant les soins sans choisir une politique de santé cohérente avec ce système ?
ET UNE DERNIERE QUESTION
Une politique de santé cohérente avec un système solidaire de couverture des soins pourrait-elle être menée durablement dans un système économique dont la finalité première resterait le développement industriel, commercial et financier ?
A.G. d'avril 2009
COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE
DU 2 AVRIL 2009
13 adhérents présents, 18 excusés avec 17 pouvoirs valides.
Au total : 30 personnes représentées sur 41 cotisants en 2008
Le rapport d’activité présenté par la présidente est adopté à l’unanimité, de même que les rapports financiers qui sont très favorables.*
Le Conseil d’Administration-Bureau est renforcé, après le décès de Bernard Asquin, par l’arrivée de trois nouveaux membres : Daniel Devis, Danielle Hartmann et Solange Pawlak. L’ensemble du C.A. Bureau est élu à l’unanimité.
Les cotisations seront, à partir de 2010, légèrement modifiées, le tarif « ordinaire » passant à 12 euros, disposition adoptée par 12 voix contre une.
PROJETS POUR 2009
Le docteur Anne-Marie Tubéry, médecin homéopathe et cancérologue, viendra le 23 mai, animer des ateliers sur le sein. Une information sera faite sur Amiens métropole.
Santé pour Tous participera au projet d’épicerie sociale solidaire « du jardin à l’assiette » en constituant un réseau auquel vous êtes tous invités à participer. Projet à long terme, en élaboration. Prochaine réunion de travail au restaurant « le Cajou », passage du Logis du Roi à Amiens, le 15 Avril à 18 h.
Nous participerons aussi, au niveau des rencontres thématiques, à la coordination associative lancée par la municipalité d’Amiens.
Il est décidé, après discussion, d’apporter, en tant qu’association concernée par la santé au travail, notre soutien à Gérard Filoche, inspecteur du travail traîné en justice par un employeur pour lequel il avait établi un rapport constatant des infractions au code du travail.
Les adhérents présents constatent qu’avant même qu’elle soit votée et encore moins promulguée la loi sur l’hôpital et la santé présentée par madame Bachelot est déjà appliquée, en particulier en ce qui concerne les implications entre public et privé (exemples : les cas d’Abbeville et de l’ophtalmologie à Amiens).
Il faut malheureusement constater que la santé n’est pas un thème qui mobilise beaucoup les grandes confédérations syndicales et les grands partis politiques. En témoigne la rapidité avec laquelle cette loi importante a été examinée par l’Assemblée Nationale et la très faible place prise par ces questions dans les revendications des grandes centrales syndicales : seuls les syndicats « santé » de base s’étant mobilisés.
Concernant la solidarité face à la maladie, il faut constater que le système mis en place en France a conduit à une hyper consommation médicale et pharmaceutique, aux dépens de finances de
Sans doute la gratuité ou le remboursement quasi intégral des dépenses de soins peut-il encourager les abus de recours et de prescription. Mais les divers tickets modérateurs, forfait hospitalier et franchises, l’élargissement des dépassements d’honoraires, la place laissée à des « mutuelles » contraintes de fonctionner comme des assurances lucratives, pénalisent les plus petits revenus, créant une médecine « libre » pour les riches et une difficulté croissante d’accès aux soins pour les autres.
La profession médicale, ramenée à un trop petit nombre de généralistes se révélant incapables d’assurer les gardes traditionnelles, a fait retomber le poids de la permanence des soins sur les urgences hospitalières.
Les « réformes » proposées par la loi Bachelot ont eu l’habilité de se justifier par les défauts du système actuel ; en réalité, elles vont renforcer la distorsion sociale déjà présente sans corriger réellement les abus existants à travers une privatisation à tout crin.
Il existe d’autres solutions mais pourrait-on les adopter sans que l’Europe elle aussi bouge dans le même sens ? il faut certes résister, mais cette résistance ne doit-elle pas se fortifier d’une vision d’avenir ?
Pour tenter de répondre à ces questions un petit groupe s’est formé autour du bureau avec les adhérents qui s’étaient déclarés volontaires après le débat sur
Tous ceux d’entre vous qui sont intéressés par un tel projet sont instamment et cordialement invités à y participer. (se signaler au secrétariat, 4 allée des primevères, à Plachy-Buyon 80160 et par téléphone au 0322420735).
- disponibles sur demande à tout adhérent