samedi 27 mars 2010

rapport des activités en 2009

RAPPORT DES ACTIVITÉS 2009






   L’année fut celle de la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » L’étude de l’avant-projet avait été faite, mais la loi elle-même fut promulguée en juillet, révélant un texte modifié, évacuant plusieurs dispositions intéressantes, reculant dans la forme davantage que sur le fond, restant toujours aussi dangereux pour les institutions publiques qu’il s’agisse des hôpitaux ou des maisons de retraite et autre établissements médico-sociaux. L’analyse de la loi et nos commentaires, en partie édités sur le blog de l’association, sont disponibles, polycopiés, sur demande faite au secrétariat.

  Le bureau, souvent élargi, s’est réuni onze fois dans l’année et a beaucoup travaillé sur les mises au point et autres publications.

  Bien que rapidement persuadés que la grippe porcine était loin de représenter une priorité en matière de santé, pas plus en Picardie que dans le monde, il a fallu réagir vue la médiatisation et la dramatisation démesurée données à cette affaire.

  La conférence donnée lors de l’assemblée générale de l’association des visiteurs de malades hospitalisés nous poussa à compléter la mise au point sur l’hypertension par un nouveau texte (disponible lors de notre A.G. et également sur demande).

  Le Blog de l’association s’est enrichi, grâce à la patience et la diligence de notre secrétaire adjointe : seize nouveaux textes y ont été insérés. Internet est utile pour faire connaître l’association et diffuser nos informations aux adhérents internautes. Dans toute la mesure du possible, les adhérents non internautes sont avisés par courrier postal.

  En 2009, l’association a participé à deux manifestations publiques, occasions de se faire connaître et de diffuser nos idées.
  1.   Au cours du Forum Social Local d’Amiens le 31 janvier, nous avons rappelé que la santé d’une population est déterminée en premier lieu par les conditions économiques et sociales, par l’eau potable et l’éducation, avant même les hôpitaux et les médecins. Nous avons exposé comment notre façon de manger ici a des conséquences non négligeables sur l’agriculture et l’alimentation des populations des pays les moins industrialisés.

  1. Le stand tenu à Agora en septembre, assez mal placé dans un coin réservé aux associations sanitaires et sociales, a de nouveau fait regretter les fêtes des associations 1901 à Mégacité ! Ce fut cependant une bonne occasion pour diffuser des tracts sur la grippe et ses vaccins !

   Le 23 mai se sont tenus des ateliers animés par Anne-Marie Tubéry du Mouvement pour l’Information sur la Santé du Sein. Les informations données et les débats qui ont suivi ont, je crois, beaucoup apporté aux participantes.

  Le bureau a relancé la municipalité d’Amiens sur les questions de santé publique que nous avions déjà abordées en mai 2008. A côté d’avancées sur des points importants, plusieurs questions restent sans réponses après notre seconde lettre adressée le 2 Décembre.

  Ayant eu connaissance d’un projet de Schéma de Développement Durable de la Région Picardie, en préparation depuis un an, nous avons été frappés par la place minime laissée à la santé. Cela nous a amené à adresser nos remarques par lettres postées le 14 Août à l’attention du président de la région et de la vice-présidente chargée de la santé, avec une demande de rendez-vous, le tout est resté sans réponse ; d’où deux lettres de rappel adressées le 3 Décembre et encore sans réponse.

   Le rythme des randonnées mensuelles a été intégralement respecté regroupant quinze à vingt personnes chaque fois, pour une journée joyeuse, un pique-nique convivial et, parfois, des aperçus culturels ou historique, surtout quand c’est Christian ou Françoise qui organise le parcours

   Les activités d’information personnalisées et de Microkinésithérapie ont été poursuivies.

  Merci à tous ceux qui participent bénévolement à la vie de l’association et l’aident dans la poursuite de ses objectifs.


Bonne santé à tous !


La Présidente Chrystèle Ogez.
















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jeudi 11 mars 2010

Les comptes de la Sécurité Sociale






LES COMPTES  DE LA SÉCU


    Un papier paru sur internet, et indûment signé Éveline Dubin alors qu’elle n’y est pour rien, m’a amené à lire et relire le rapport des comptes de la Sécurité Sociale.

    Pas facile pour un non spécialiste de s’y retrouver : le vocabulaire est complexe, raccourcis et ambivalences ne manquent pas. Le langage employé n’est pas neutre. Ainsi  parle-t-on de « recettes fiscales perçues par le régime général » alors qu’il s’agit de reversements.
 Les mots « exonérations » et « allégements » présentés d’abord, comme il est normal, comme représentants des choses distinctes sont quelques lignes plus bas, employés indifféremment.
 Certains termes sont subtilement choisis, ainsi le comblement du manque à gagner que l’Etat impose à la Sécu par le biais des exonérations et allégements de cotisations sociales est-il qualifié de « contributions » : que l’ État est donc généreux !
 Enfin, il n’est pas facile de distinguer Millions et Milliards puisque l’abréviation employée est la même, tantôt écrite M tantôt M d,  selon les pages !

       La « fiche 4/1 » est passionnante, on y apprend qu’il existe « des exonérations qui ne donnent pas lieu à une compensation de recettes par la Sécurité Sociale » mais il est affirmé ailleurs que l’Etat compense à l’euro prés les exonérations …

        La moitié du premier « panier fiscal » destiné à compenser les exonérations générales de cotisations est composé de taxes sur le tabac et l’alcool : on s’aperçoit alors que seule une partie de ces taxes est reversé par l’Etat, juste ce qu’il faut pour compenser le manque à gagner. Il serait intéressant de retrouver les motifs qui ont été, en leur temps, avancés pour créer ces taxes. Quoiqu’il en soit ne serait-il pas normal que la totalité de ces taxes soit attribuée à la santé publique et principalement à la Sécu qui paye les dégâts causés par ces substances.
 Dans ce rapport il n’est pas possible de savoir combien toutes ces taxes rapportent à l’Etat, on apprend ici seulement que 10,26 % du « droit de consommation sur le tabac » ont été reversés à la Sécu en 2008, en contre partie d’exonérations, mais le pourcentage n’est pas donné pour les autres taxes.

       Dans le second « panier fiscal », destiné à compenser les exonérations sur les heures supplémentaires nouvellement instituées, on note une ligne indiquant  « TVA brute sur les producteurs d’alcool » sans que l’on puisse savoir s’il s’agit d’une part ou de l’intégralité de cette taxe, qui jusqu’alors tombait donc dans le budget général.

Pour résumer : l’Etat compense les exonérations qu’il impose, mais c’est avec une part, probablement faible, de l’argent que lui rapportent des taxes… qui devraient revenir prioritairement à la Sécurité Sociale.
 La simple restitution de ce détournement comblerait en grande partie un déficit organisé et voulu par l’Etat, depuis que la sécurité Sociale  a perdu son indépendance et que cet Etat est gouverné par des amis des banquiers ou et des « grands » hommes d’affaires.