Santé
pour
Tous mise au point n° 12
Revue et corrigée en août 2012
L’ HYGIÈNE CORPORELLE
Que signifie-t-on par le mot
« hygiène » ?
Il y a l’hygiène du rayon
« Hygiène » des supermarchés, bourré de produits vantés par la publicité,
souvent sans intérêt pour la santé, ou carrément nocifs,
Il y a « l’Hygiène » de
la guerre aux microbes et aux insectes à grands coups de désinfectants et de
pesticides, tous plus ou moins dangereux pour l’être humain et toujours mauvais
pour la planète.
Et, blottie dans son coin depuis qu’elle a été terrassée par Esculape,
le dieu des médicaments, reste l’humble Hygéa, petite déesse de la santé, avec
son Hygiène méconnue, une hygiène vraie au service de la vie.
Au nom des fausses
« hygiènes », on n’hésite pas à commettre des crimes quand, sous
prétexte du risque d’épidémies, chaque fois évoqué et jamais effectif, on rase,
sans attendre, les habitations écroulées par un séisme.
En leur nom, on détruit la convivialité
quand on interdit dans les écoles les gâteaux faits par les mères ou, dans les
maisons de retraite les œufs sur le plat parce qu’ « introduire des
œufs en coquille dans une cuisine y fait pénétrer des microbes » !
L’ HYGIÈNE
ET LA PROPRETÉ
Il est important de bien distinguer l’hygiène
de la propreté.
Un corps propre c’est un corps sain, agréable
à regarder et à sentir. Cette « propreté », comme la beauté et
l’odeur, sont appréciées de manière différente dans les diverses cultures, il
n’y a pas, en ce domaine de critères universels ; le jugement, en la
matière, varie au cours du temps, selon la mode, imposée par les gens en vue…
Les règles de la propreté sont relatives, elles varient selon les siècles et
selon les cultures.
Certes la propreté influence les
relations entre les êtres humains et donc, indirectement, prend une place dans
la santé psychologique de l’individu.
Mais
l’hygiène influe directement sur la santé.
Les règles de l’hygiène sont universelles, même si leur application peut varier
selon l’environnement. Les règles de la propreté et celles de l’hygiène se recoupent parfois, mais pas toujours ;
il n’est pas exceptionnel qu’elles soient contradictoires.
L’hygiène et la propreté sont deux
choses bien différentes.
Pour qui ne serait pas convaincu de cela, lire :
« Le propre et le sale » de G. Vigarello-éd. du Seuil
NOTRE CORPS ET LES MICROBES
Depuis qu’ont été découverts
les microbes, on a trop souvent confondu hygiène et destruction des microbes,
au mépris de la réalité. Face aux microbes susceptibles d’entraîner des
maladies, un organisme en bonne forme et non stressé a des ressources la
plupart du temps bien suffisantes pour lui permettre de fabriquer les défenses nécessaires.
C’est ainsi que l’enfant en bonne santé qui joue en riant avec de la terre va
s’immuniser contre des microbes qui s’avéreraient dangereux dans d’autres
circonstances et qui se révèlent bien plus dangereux s’ils étaient rencontrés
pour la première fois à l’âge adulte (cas de l’hépatite A par exemple). Plus
important encore : pour quelques dizaines de bactéries susceptibles
d’entraîner une maladie, il existe plus de mille espèces de bactéries
inoffensives mais surtout indispensables au développement et au maintien de la vie sur la Terre.
Seulement, voilà : depuis les
travaux de Koch et de Pasteur la peur du microbe s’est répandue. Comme beaucoup
de peurs, la peur du microbe peut devenir une mauvaise conseillère.
Car
la santé de notre corps est incompatible avec l’absence de microbes, nous avons
besoin d’eux pour vivre.
Dans notre corps, rien ne gagne à être
systématiquement désinfecté. Les désinfectants sont généralement irritants.
Même quand il y a une plaie, un simple nettoyage à l’eau savonneuse suffit dans
la plupart des cas. Si l’on suspecte une infection ou si l’on intervient avec
retard, l’alcool à 60° est suffisant. L’eau oxygénée n’a d’intérêt que pour les
plaies souillées de terre et de graviers. L’iode (alcool iodé, bétadine )
comporte un risque de sensibilisation et ne devrait être utilisés
qu’exceptionnellement.
Il est normal qu’il y ait des microbes,
bactéries, levures ou champignons, sur notre peau, dans notre tube digestif,
d’un bout à l’autre, des lèvres à l’anus, dans le vagin des femmes et sous le
prépuce des hommes. Ces microbes vivent dans nos sécrétions naturelles, nous
les nourrissons mais ils nous rendent des services irremplaçables. Partout où
ils vivent en équilibre entre les différentes espèces présentes ils nous évitent l’irruption
d’hôtes indésirables. Les détruire revient à ouvrir la porte aux microbes
porteurs de maladie normalement tenus en respect ou détruits par cette flore
naturelle.
La flore du tube digestif se constitue
naturellement chez le nouveau-né à partir des microbes du mamelon qu’il va
téter. Elle a, outre le rôle défensif qu’ont toutes les flores, la capacité de
nous pré digérer certains aliments et de nous fabriquer pas mal de vitamines
indispensables.
Plutôt que de détruire tous les microbes
(d’aseptiser), il faut composer avec eux.
L’exemple
des fromages au lait cru est éclairant. Les autorités, poussées par les grandes
fromageries industrielles, ont tenté de rendre obligatoire la pasteurisation
des laits utilisés en fromagerie. En avril 2010 est parue une étude de
l’Institut National de la Recherche
Agronomique qui montre que les fromages au lait cru, grâce
aux nombreuses bactéries inoffensives qu’ils contiennent, se défendent mieux
contre les nouvelles infections que les fromages stérilisés, comme un terrain
inoccupé offert à tout envahisseur.
Plus extraordinaire encore est l’action
du « mycobacterium vaccae » qui vit dans la poussière de maison et
qui, respiré, joue dans notre organisme le rôle d’un antidépresseur ! mais
ceci est une autre histoire qui concerne l’hygiène de l’habitation.
L’ HYGIÈNE
DE LA PEAU
Faut-il se laver tout tous les
jours ?
Les français seraient-ils des gens
sales parce qu’ils « ne prennent en moyenne que 17 douches par semaine » comme l’aurait
révélé une récente étude faite par sondage ? est-il vraiment nécessaire,
est-il vraiment utile de prendre tant de douches ?
Comment établir des règles ?
L’utilité d’une douche ou d’un bain dépend
de l’exposition aux poussières, à la boue, aux produits chimiques, si l’on a
sué ou pas, si l’on a le besoin de se détendre par ce moyen…C’est, en grande
partie, au choix de chacun : on peut se doucher et même se baigner tous
les jours, et même trois fois par jour
si cela nous déstresse, à condition que l’eau soit pure et qu’on
n’utilise qu’un peu de savon pour les endroits souillés. Par contre vous prenez
des risques pour votre peau si vous employez constamment gels de douche, bains
moussants, shampooings, qui contiennent pratiquement tous des détergents, sans
oublier qu’alors vous attentez à
l’hygiène de la planète !
Le bon sens suffit pour comprendre que
ce sont les endroits qui se salissent le plus qui gagnent à être lavés plus
souvent ; sauf exposition occasionnelle particulière, ce sont, dans
l’ordre : les mains, la région anale, les pieds, le sexe et le visage.
Les mains doivent être, après tout
travail, débarrassées des saletés, de la terre, de la poussière, mais surtout
des multiples produits chimiques qui accompagnent maintenant toute activité, y
compris celles de loisirs et de bricolage. Dans bien des cas, il est même
préférable de travailler avec des gants imperméables, surtout pour la peinture,
l’encollage, les enduits et ciments, mastics, adhésifs, etc.…
Si vous voulez garder une belle peau, se
laver à l’eau pure est préférable. La peau du visage est la plus délicate, si
l’on voulait la respecter au mieux il serait préférable de la nettoyer avec du
lait, du lait de mammifère, pas ces « laits de toilette » qui contiennent
n’importe quoi.
Les huiles pures, non raffinées, de
préférence d’amande douce (celle dont la composition est la plus proche des
graisses humaines), sont des amis naturels de notre peau, surtout si elle est sèche.
Le savon de Marseille pur est un peu caustique, car il contient de la soude,
mais il a le mérite d’être extrêmement peu allergisant, étant chimiquement
assez simple Si vous désirez employer quelque chose d‘un peu plus sophistiqué, choisissez
une savonnette dont la composition soit la plus simple, moins il y a de
produits, moins il y a de risques.
Les gels et savons liquides qui moussent si
bien sont dans la plupart des cas à base de détergents qui ne se disent pas
tels. Or ce n’est pas la mousse qui nettoie. Ces produits dégraissent et
décapent la peau au delà du nécessaire en dissolvant totalement le sébum, film
protecteur émis par la peau, et ils déchaussent les cellules superficielles les
plus protectrices.
Quant aux divers antiseptiques, solutions hydroalcooliques et savons
antibactériens, qui peuvent se justifier en milieu hospitalier, ils ne sont
d’aucune utilité à la maison, sauf prescription médicale.
Les lingettes insultent l’environnement
car elles sont jetables, généralement non dégradables et non recyclables. Pour
ce qui est de leur impact sur la santé, il n’est que de lire pour
comprendre : dans la liste des ingrédients d’une lingette pour
nourrisson on trouve seize ingrédients
chimiques dont au moins quatre sont connus comme dangereux, parmi eux le méthylparaben, l’ éthylparaben, et le
propylparaben. Même s’ils sont autorisés par la législation les parabens
restent suspects d’être cancérigènes. Plusieurs autres composants sont
susceptibles d’être allergisants. On y a ajouté du propylèneglycol, agent
perméabilisant connu pour faire passer facilement les autres produits chimiques
à travers la peau. On croit rêver quand
on constate que d’autres lingettes, destinées à nettoyer les lunettes de WC
contiennent moins de produits chimiques
et sont exemptes de parabens. Drôle de monde qui respecte davantage l’émail des
toilettes que les fesses - et la santé - des bébés.
Avec quoi se laver ? Un distingué
« hygiéniste » bannit absolument le gant de toilette, objet, pour
lui, antédiluvien.
Avec quoi s’essuyer une fois lavé ?
on ne nous a pas encore inventé la serviette de toilette jetable ! mais
l’on entend des hygiénistes conseiller de ne se servir qu’une
seule fois d’une serviette de toilette puis de la mettre à laver.
Tout cela parce qu’on trouve, sur les
gants et les serviettes ces abominables microbes !
Personnellement
je me rendrais peut-être à leurs raisons quand il sera prouvé, par une étude
indépendante, que les gens qui utilisent des gants de toilette et qui ne
mettent pas à la machine à laver chaque serviette après un usage unique sont
plus malades que les autres ! Mais l’étude ne sera pas faite !
LES
ONGLES
Chacun taille ses ongles de main en
fonction des travaux qu’il a à effectuer, en général arrondis, sans angles vifs
qui risqueraient de blesser. Si on les vernit, mieux vaut ne pas trop respirer
les émanations, surtout celles des solvants…
Après un travail sale, curer les ongles et
se laver les mains, c’est du bon sens !
Il est classiquement conseillé de couper
« au carré » les ongles des pieds pour éviter les ongles
« incarnés », mais la forme de la taille n’est sans doute pas le
principal pour cela, voir à ce sujet l’hygiène de l’habillement au chapitre
« chaussures »…
LES
CHEVEUX
Nous n’allons pas ici répéter ce qui a
été exposé en détail dans la mise au point déjà éditée par l’association sur
les soins des cheveux. Disons simplement que la mode des shampooings s’est
répandue en France à partir de 1945, quand les détergents ont fait leur entrée
dans l’industrie et le commerce et que depuis les problèmes de pellicules,
d’eczémas du cuir chevelu et de pertes de cheveux n’ont jamais été aussi
fréquents. Bien sûr, aucun produit ne déclare contenir le moindre détergent,
lequel est maintenant le plus souvent du sodiumlaurylethylsulfate, ou quelque
chose d’apparenté.
La santé des professionnels de la
coiffure est un vrai problème très peu
affronté actuellement ; en plus des détergents ils manipulent et
respirent, outre les fins débris de cheveux,
des teintures et des laques qui peuvent provoquer, outre des allergies, une
inflammation chronique des bronches menant à l’insuffisance respiratoire.
LES
OREILLES
Le pavillon de l’oreille peut être
nettoyé au coton tige, mais celui-ci est totalement indésirable dans le conduit
de l’oreille, l’y introduire met en danger votre tympan et, de plus, c’est le
meilleur moyen de constituer un bouchon de cérumen. Ce cérumen n’est pas une
saleté, c’est un antibiotique naturel fait pour protéger le conduit auditif et
qui s’élimine normalement de lui-même dans la plupart des cas .
Si cette production de cérumen est
trop importante, mieux vaut utiliser une « bougie Hopi » qu’instiller
un détergent censé dissoudre le cérumen.
LES
DENTS
Il est devenu tellement habituel de
penser « brosse à dents » quand on parle d’hygiène buccale qu’on a
tendance à ne rien faire quand on n’a pas cet instrument à se mettre sous la
dent … ou plutôt sur, et sur les
côtés « en allant de la gencive vers la dent », etc. Or, se rincer la
bouche, en y mettant le doigt, c’est déjà bien mieux que rien ! La bouche devrait être au moins rincée après
chaque prise d’aliment et il est bon de se nettoyer les dents à cette occasion.
Faute de disposer d’une brindille fibreuse issue d’un végétal non toxique comme
on le fait traditionnellement dans pas mal de pays, il est habituel, chez nous
d’employer une brosse à dents, découverte britannique du temps où les anglais
étaient la nation la plus propre du monde. Il est important que cette brosse
soit réellement souple et l’expérience montre qu’il n’est pas suffisant pour
cela que « souple » soit inscrit sur le manche ! Les poils ne
devraient pas être en nylon, car, dans ce cas, leur extrémité finit par cesser
d’être arrondie et peut rayer l’émail. Quand les poils sont recourbés, il faut
jeter la brosse. Ces critères là étant respectés, peu importe le temps de durée
de la brosse : contrairement à ce qui est répété partout, il n’est pas scandaleux
qu’une brosse dure plus de trois mois.
Dans ce domaine, la meilleure est toute
récente : un « hygiéniste » interviewé l’autre jour à la radio conseillait
de jeter à la poubelle sa brosse à dents quand on a eu une angine, sous peine
de récidive ! Un tel conseil n’aurait de sens que dans le cas extrêmement
rare d’un sujet privé de toute défense immunitaire et qu’on n’aurait guéri
d’une angine bactérienne (une minorité d’angines sont bactériennes, la plupart
sont virales) qu’après force antibiotiques.
Le dentifrice est secondaire : « pas
plus de 5% de l’efficacité du
brossage » disait un vieux dentiste et c’était du temps où les dentifrices
contenaient beaucoup moins de substances nocives qu’actuellement. Si vous tenez
à employer un dentifrice, veillez à ce qu’il ne contienne ni détergent ni
désinfectant, ni silice, ni colorant ou conservateur artificiel. Le fluor,
discutable chez les enfants (et acceptable seulement sous cette forme), est,
sinon nocif, de toutes façons inactif chez l’adulte. Seul produit utile à
l’occasion dans cet usage local, le chlorure de sodium (le sel), mais seulement
en cas de gingivite et il n’est pas nécessaire qu’il soit apporté par un
dentifrice. Enfin les dentifrices blanchissants contiennent le plus souvent des
abrasifs et des produits agressifs pour l’émail ; leur usage doit être
contrôlé et devrait être laissé aux professionnels.
Plutôt que de s’acheter des dentifrices,
il vaudrait bien mieux mettre de côté cet argent pour pouvoir un jour s’acheter
un jet dentaire, mille fois plus efficace pour protéger dents et gencives. Le
cure-dent en bois, le fil dentaire, la" brossette", peuvent aussi avoir leur
intérêt, surtout si l’on a tendance à faire des caries et du tartre.
Le rôle du sucre dans les caries dentaires
est bien connu ; beaucoup moins connus sont les travaux d’un pédiatre
suisse qui a étudié la fréquence des caries selon le type de sucre ingéré par
des enfants : il y a eu nettement plus de caries chez ceux qui prenaient
du sucre blanc, un peu moins chez ceux qui prenaient du sucre roux et presque
aucune chez ceux qui prenaient du sucre intégral. Cette étude met en évidence
les méfaits du raffinage, qui enlève toute vitamine et tout sel minéral, supprimant
ainsi des éléments protecteurs.
LE
NEZ
Il
a parfois besoin d’être nettoyé par un bon « mouchage ». Un désir de
propreté avait, dés le XVII° siècle, à la cour du Roi Soleil, fait considérer
comme méprisable la pratique, alors courante, de se moucher dans les doigts et
de cracher par terre. D’où l’usage du mouchoir, de soie, de coton, qui se
répandit ensuite.
Des hygiénistes,
aujourd’hui, considèrent cet ustensile
comme un désuet nid à microbes et recommandent les mouchoirs en papier à usage
unique, déjà massivement vendus. Aucun travail, à ma connaissance n’a prouvé
que les gens qui se servent de mouchoirs en papier, et leur entourage, fassent
moins de rhumes, grippes et autres affections respiratoires que les tenants du
classique mouchoir en coton. Une simple affirmation, au vu de la présence de
microbes, n‘est pas une preuve, d’autant qu’inversement on peut penser que la
remise en présence des microbes favorise l’immunisation.
Quant au coût écologique de ces mouchoirs
en cellulose, les mêmes hygiénistes n’en ont cure : pourtant que signifie
« être propre », si c’est au prix de salir la Terre ?
LES
PRODUITS COSMÉTIQUES
La cosmétologie actuelle est un domaine
assez désolant, car il est très possible de nous rendre plus agréable, sans
nous intoxiquer. Or la majorité des produits vendus aujourd’hui comportent des
toxiques divers, à long terme bien sûr, donc tout à fait sournois.
Parmi
les conservateurs, émulsifiants, agents de texture, colorants et arômes,
nombreux sont ceux qui sont, au long terme, irritants, allergisants, voire
cancérigènes.
L’alcool passe à travers la peau, l’éther la
dessèche. Il faut se méfier, entre autres des substances qui contiennent des
noyaux benzéniques (fréquents parmi les conservateurs).
L’alerte a été donnée récemment concernant
l’aluminium présent dans les produits anti-sueur et les parabens, présents dans
les déodorants. Une publicité intense et totalement abusive a abouti à ce que
40% des français de sexe masculin utilise des déodorants ! Pourtant, aucun
des produits vendus couramment aujourd’hui pour détruire les odeurs ou diminuer la production de sueur n’est inoffensif. Les remplacer par
l’alun n’a aucun sens puisqu’il s’agit de sels d’aluminium. Gardons à l’esprit
que l’odeur et la sueur sont naturels et ne menacent pas la santé, tout au plus
peuvent-ils gêner la sociabilité.
L’apparition des nano particules en cosmétologie pose de nouveaux
problèmes. Il s’agit de substances à très forte activité qui passent aisément à
travers l’épiderme. Personne ne peut en prédire les effets et leur présence peut ne pas être signalée au
consommateur faute de réglementation les concernant !
Les risques liés aux produits dénoncés
ici ne se concrétisent qu’à la suite d’un usage prolongé. Cela ne doit pas nous
retenir d’agir pour qu’on cesse de vendre des choses inutiles et nocives. La
première action est de cesser d’en acheter. D’autant que la consommation massive
de produits de « fausse hygiène » est un des facteurs de la pollution
croissante des eaux et du sol de la planète : dernière mais non moindre raison
d’en faire l’économie.
Respecter notre nature d’être humain
c’est en même temps respecter la
Nature.
Il y a décidément là un gros travail
pour le projet européen REACH, au rythme actuel on peut douter de sa capacité à
faire le tri parmi les 100000 produits chimiques déjà existants, sans compter
le millier qui est mis sur le marché chaque année.
L’ HYGIÈNE
EST L’ENNEMIE DE L’ EXTRÉMISME
ANTIMICROBE ET DES MODES DANGEREUSES
L’ HYGIÈNE
N’EST PAS L’ENNEMIE DU PLAISIR
Elle permet au contraire que notre corps
puisse être, le mieux et le plus longtemps possible, occasion de plaisir pour
l’être humain que nous sommes.
Faut-il s’interdire tout quand on ne
dispose pas que de choses inoffensives ? C’est à chacun de choisir, en
gardant en tête que, pour notre hygiène mentale, il est souvent bon de savoir
faire la fête, ce qui élimine de la faire tous les jours toute la vie. Acheter
moins mais des produits réellement naturels (ils existent mais ils sont plus
chers) permet de se faire plaisir au moindre risque.
L’ HYGIÈNE
PERSONNELLE, C'EST AUSSI L’ HYGIÈNE DE VIE, CELLE DES COMPORTEMENTS, ALIMENTAIRES
ET AUTRES, QUE NOUS N’ABORDERONS PAS ICI.
RESTENT QUELQUES QUESTIONS SENSIBLES :
1 /
L’ HYGIÈNE SEXUELLE
Si vous avez adhéré à ce qui a été écrit
plus haut, il est clair que la douche vaginale n’a pas sa place dans une
hygiène raisonnable.
Passons au « SEXE
FORT « !
Faut-il le circoncire systématiquement
pour éliminer une fois pour toutes ce méchant
prépuce, refuge préféré de tous
les vilains spirochètes, gonocoques, papilloma virus et virus du
sida ? Faut-il préférer se laver le
zizi tous les jours, et même plus souvent pour les « super
mecs », et recourir au préservatif ? La comparaison des deux
solutions n’a pas encore été faite mais plusieurs études montrent une
diminution des contaminations par le sida dans les populations qui pratiquent
la circoncision.
L’éjaculation est-elle une hygiène
nécessaire, comme d’aucuns en Occident
en sont encore persuadés ? Idée qui n’a rien d’universel puisqu’en Orient
l’éjaculation est considérée comme une perte d’énergie. Aucune étude
« scientifique » n’a, à notre connaissance, permis, jusqu’à présent
de répondre définitivement à la question. Une seule étude a montré une diminution de fréquence du cancer de la
prostate chez les sujets ayant eu, entre 20 et 30 ans, le plus grand nombre
d’éjaculations par semaine ; comme toutes les études rétrospectives et,
dans le cas présent, basées sur les déclarations des intéressés 40 ou 50 ans
plus tard, les conclusions de cette étude sont discutables. L’on sait seulement
que la chasteté des moines, ne les protège pas plus qu’elle ne les expose aux
problèmes de prostate.
Du moins il est évident qu’une bonne
maîtrise de l’éjaculation permet des relations sexuelles plus satisfaisantes
pour le couple.
2 / L’ HYGIÈNE DU TRANSIT INTESTINAL
Existe-t-il une norme concernant ce
domaine : est-il meilleur pour la santé d’aller à la selle une fois, deux
fois ou trois fois par jour, ou tous les deux jours ? La
constipation n’est-elle pas d’abord une question d’alimentation ?
Ce qui est certain, c’est que les
laxatifs sont mauvais, qu’il n’est pas bon de ne manger que de la viande,
surtout rouge, qu’il est bon par contre de boire assez d’eau et de manger pas
mal de légumes secs ou frais, de fruits, de préférer les aliments naturels aux
aliments raffinés (blancs et appauvris).
Ceci fait, laissez
« l’inspiration » venir, ne poussez pas (voir le paragraphe
« Constipation » dans « Les petits maux »)…et douchez
l’anus après usage, à l’eau fraîche, ça revigore et c’est bon pour le
moral ! Cela, par ailleurs, si c’est bien fait, peut remplacer le papier
toilette, qu’on disait « hygiénique », ou, du moins, en limiter
l’usage à « retirer le plus gros ». Et voilà qui est du plus pur
« écolo », encore mieux que le papier toilette recyclé, assez
difficile à trouver en France !
L’hygiène, c’est pas cher, et c’est pas
triste !
3 /
LE CORPS MORT
La mode est à l’incinération, qui va
dans le sens du « clean ». Certes la crémation détruit tous les
microbes, mais qu’est-ce qu’une « hygiène « qui ne respecte pas
l’environnement en consommant du fioul et en dégageant dans l’atmosphère du gaz
carbonique, des dioxines, du mercure et du plomb ?
La mise en terre restitue les molécules
organiques qui seront recyclées, tandis que le plomb et le mercure seront volontiers
adsorbés, à mesure de leur libération, par l’argile du sol.
A CHACUN, ICI AUSSI, DE FAIRE SON CHOIX.
fin