PRÉVENIR LES ALLERGIES AU TOUT PREMIER ÂGE ?
C'est possible, si l’on en croit le docteur Gernez.
Voyons ce qu’il propose :
Durant les premières semaines de la vie, le
système immunitaire du nouveau-né est immature et pratique encore la tolérance
vis-à-vis des protéines étrangères qui a permis la cohabitation intra-utérine.
Durant cette période, des substances qui pourraient* ultérieurement devenir des
allergènes seront reconnues et enregistrées comme des corps acceptables,
éventuellement digérables ou, sinon, rejetés par les voies naturelles sans
déclencher la moindre réaction de rejet. Ainsi, par la suite ces substances ne pourront
devenir des allergènes effectifs pour l’enfant et l’adulte que deviendra le bébé.
Il n’est guère possible d’exposer le
nouveau-né à toutes les substances connues comme allergisantes. Mais, surtout
quand l’un des parents souffre d’une allergie, à fortiori si c’est le cas des
deux parents, le docteur Gernez propose d’au moins essayer de le protéger des
allergies très courantes comme celles qui proviennent des acariens, des squames
des animaux familiers et des pollens (ou du moins d’un certain nombre d’entre
eux). - La méthode est applicable dès
que le bébé a repris son poids de naissance et dans ses premières semaines de
vie. -
DANS
LA PRATIQUE, il s’agit d’abord de composer un mélange de poussières et de
pollens
1/ Pour la poussière:
Si l’on n’a pas
d’aspirateur, nettoyer un carrelage ou un plancher, puis secouer et battre au
dessus de cette surface propre, oreillers, matelas, coussins, couverture du chat ou du chien… ;
balayer, recueillir ce qui s’est déposé et tamiser pour éliminer les poussières
les plus grosses .
Si l’on a un aspirateur, en vider le sac, puis aspirer oreillers, matelas, etc…puis recueillir le nouveau contenu du sac
Si l’on a un aspirateur, en vider le sac, puis aspirer oreillers, matelas, etc…puis recueillir le nouveau contenu du sac
2/
Acheter du pollen, de préférence bio, dans un magasin de diététique (c’est, en
général un mélange de pollens)
3/
Mélanger un peu de ce pollen à la poussière recueillie (à peu près 50/50)
4/
Saupoudrer ce mélange au dessus du berceau où le bébé dort
tranquillement ! Voilà, c’est tout.
UNE
OBJECTION vient de suite à l’esprit : n’y a-t-il pas un risque de
distribuer aussi des bactéries, des virus, des toxiques et de contaminer le
bébé ?
Oui,
bien sûr, mais on peut rétorquer qu’en ce qui concerne la plupart des microbes,
le nouveau-né, même s’il n’est pas allaité, continue dans ses premières
semaines de bénéficier des anticorps protecteurs qui lui ont été transmis par
sa mère durant la grossesse ; s’il est allaité, ces anticorps sont aussi
présents dans le lait maternel.
Concernant les substances toxiques, mais aussi les microbes que sa mère n’aurait pas rencontrés ou vis-à-vis desquels la mère n’aurait pas produit d’anticorps, le fait de prendre la poussière provenant d’objets appartenant aux parents limite leur introduction.
Concernant les substances toxiques, mais aussi les microbes que sa mère n’aurait pas rencontrés ou vis-à-vis desquels la mère n’aurait pas produit d’anticorps, le fait de prendre la poussière provenant d’objets appartenant aux parents limite leur introduction.
POUR CONCLURE sur cette méthode de prévention, le
Bureau de Santé pour Tous n’est pas parvenu à un consensus et nous nous
contentons de livrer l’information aux
parents qui peuvent en parler avec sage-femme, médecin, autres parents… Et, bien sur, votre avis nous
intéresse !
fin
·
*
Cette proposition
n’est que conditionnelle ; on est loin, actuellement, de pouvoir mesurer un
risque personnel, mais les prédictions épidémiologiques évaluent le risque
global à 50% de la population mondiale bien avant la fin du siècle.