TROP PEUT NUIRE
(suite et fin sur les omégas)
Les risques engendrés par un excès d’omégas 3 sont
bien connus car on a pu les observer chez
les Inuits quand ils ne consommaient que leur nourriture traditionnelle très
riche en huiles de poissons : retards de cicatrisation et fluidité du sang
entraînaient des morts par hémorragie.
UN ÉNORME APPORT D’OMÉGAS 6 JAMAIS OBSERVE
DANS L’HISTOIRE .
Comme l’excès d’omégas 6 présents
dans l’alimentation moderne n’est qu’un facteur parmi d’autres d’un mode de vie
nouveau, il est difficile de faire la part de sa nocivité propre.
Cette
nocivité apparait cependant très probable vue la fréquence des états inflammatoires
chroniques et des hyper coagulabilités
aboutissant à des thromboses ( infarctus,
A.V.C. phlébites et embolies ). La réévaluation d’une étude déjà
ancienne (3) montre la nocivité d’un excès d’oméga 6 sur le système
cardiovasculaire. Mais cela n’est qu’un aspect de la question, l’action
pro-inflammatoire d’un excès continu d’oméga 6 ne peut que favoriser la plupart
des autres maladies devenues, à partir du milieu du XX° siècle, plus fréquentes
dans les pays « développés » et qui se répandent désormais aux pays
« émergents » : cancers,
maladies nerveuses et cérébrales, maladies auto-immunes et allergies
(4). Chez des enfants (5) nourris après leur naissance avec un lait très riche
en omégas 6, des études ont observé des
altérations du quotient intellectuel, et une prédisposition à l’obésité (6) et
à l’asthme (7).
QUELLES SOLUTIONS POUR CORRIGER LE DÉSÉQUILIBRE ACTUEL?
QUELLES SOLUTIONS POUR CORRIGER LE DÉSÉQUILIBRE ACTUEL?
– L’industrie agroalimentaire propose d’augmenter
l’apport en omégas 3, en pratique en augmentant l’apport en acide linolénique
qui, pour être utilisé, exige de nombreuses transformations par des enzymes
rares et déjà soumis à une forte demande. Il est parfois proposé de manger beaucoup de poissons gras sauvages (9). Cette deuxième
solution se heurte à de nombreuses difficultés qui la rendent illusoire :
il s’agit d’une ressource limitée et ces poissons sont tous plus ou moins
pollués, occasionnant une nouvelle source d’inflammation chronique…
Mais surtout, vouloir
corriger un excès par un autre excès crée une course au toujours plus vers
l’inconnu alors que l’on ne sait rien de ce qui peut s’ensuivre d’un excès
global continu.
Quelle solution reste-t-il ? Certes, manger
raisonnablement du poisson, en privilégiant les « herbivores », comme
les sardines, mais surtout limiter
l’apport des omégas 6, et donc dire
adieu aux huiles et margarines au tournesol (10), au maïs ou au soja et même au
colza encore déséquilibré quoique qu’on en dise (11). Au point actuel des
connaissances, l’huile d’olive reste la meilleure des huiles et le beurre cru
est réhabilité puisque l’on s’est aperçu récemment que le cholestérol contenu
dans les aliments n’est pas la cause des maladies vasculaires.
Fin
Bibliographie et notes
3/ « Use of dietary linoleic
acid… » British Medical Jornal in line 4/2/13
4/ Intervention du Professeur
Beliveau (Montréal) au cours du reportage « Vos
poisons » Arte Juillet 2013
5/ Cattaneo and al
« Overweigh and obesity in infants … » Obes Rev 2010 ;11.
389 ;98
6/ Ailhaud and al « Temporal
change in dietary fats… » Prog
Lipid Res 2006, 45 ;203 ;36
et Guesnet and al « Place des lipides dans l’alimentation
du nourrisson » Cah Nutr Diet 2013 48 ; 175, 83
7/ Briend and al « Lipid
intake in children… » Comité de nutrition de la société française de
pédiatrie in Ann Pediatr 21 ; 424, 38
8/ Pour éviter trop de formules
chimiques les acides gras intermédiaires sans action directe connue sont ici
désignés par : « Inter » suivi d’un numéro : 1 et 2 côté
omégas 6, 1’, 2’, 3’ côté omégas 3.
9/ la graisse des poissons d’élevage reproduit
la qualité de l’alimentation qui leur
est donnée.
10/ De plus le tournesol est une
plante dépolluante qui capte des produits indésirables dans le sol !
11/ l’huile de colza est certes
riche en omégas 3 mais contient deux fois plus d’omégas 6.