POUR CONCLURE SUR L'HYGIÈNE
Le lecteur des mises au point sur l'hygiène du corps, de l'habillement et de l'habitation aura compris que L'HYGIÈNE NE PEUT PAS ÊTRE SEULEMENT « POUR SOI » ET « CHEZ SOI ».
Si nous polluons la planète, cela nous retombera sur la tête et sur celle des générations prochaines. Aujourd'hui, l'image historique de la ménagère qui vidait son seau hygiénique ( !) par la fenêtre donnant sur la rue est devenue caricaturale mais la vision des sacs d'ordures de plus en plus gros que nous sortons de chez nous et qui finissent, même triés et traités, dans des « décharges ultimes », lieux insalubres pour des siècles, ne devrait-elle pas nous choquer tout autant ?
L'électricité fait partie des inventions extraordinaires nées de la poussée scientifique et technique des derniers siècles, Mais, si nous voulons éviter de la produire par des centrales polluantes, il est nécessaire que nous cessions de la gaspiller.
HALTE A LA CULPABILISATION DU CITOYEN LAMBDA !
Ce citoyen n'a pas été consulté sur les grands choix économiques de son pays, mais il est conditionné et encouragé à consommer toujours plus, avec toujours plus de publicités, toujours plus d'emballages, de transports incongrus, de substances toxiques et de « technologies avancées » qui se soucient comme d'une guigne des risques à long terme et du recyclage des produits. Ces produits modernes sont, chez nous, devenus accessibles au plus grand nombre parce qu'ils sont fabriqués par des ouvriers asiatiques, latino-américains ou africains, à un coût ridicule grâce aux très bas salaires, à l'absence de droits sociaux face à la maladie, à l'absence de retraites ...et sans nul souci de protection de l'environnement local.
MAIS IL NE SERAIT PAS JUSTE
DE DIRE QUE NOUS N'Y POUVONS RIEN
Car c'est bien nous qui choisissons nos représentants ; ceux-ci ont, sans poser aucune condition d'ordre social, ouvert nos frontières à ces produits bon marché et ne cessent de courtiser les gouvernants de ces pays et de les armer, les mettant en situation de réprimer toutes réclamations ouvrières ou paysannes, qu'elles concernent les conditions du travail ou sa rémunération.
A chaque étape de notre parcours dans le monde de l'hygiène, nous avons buté sur le système économique qui met en vente et promeut des produits sophistiqués inutiles et dangereux au lieu et place de substances simples, peu coûteuses et ne laissant aucun déchet persistant. Car le scandale des déchets ne s'arrête pas aux décharges ultimes, aux produits radioactifs ou aux vieux bateaux désossés sur des plages indiennes par des enfants en guenilles ; notre tri sélectif aboutit par exemple, à faire recycler nos matériels informatiques pour en récupérer les métaux, à coup d'acide sulfurique et sans aucune précaution, quelque part en Asie...
S'il est bon de suivre une bonne hygiène respectueuse de l'environnement, il est non moins nécessaire de s'informer et d'agir au niveau économique et politique où se prennent les décisions qui conditionnent la santé des autres humains et l'avenir de la planète.
FIN