CRISE
SANITAIRE EN GRÈCE
Article en ligne : Lancet juillet 2015-07-27
Traduction
Santé pour Tous
Après un bref rappel historique de la crise financière le
Lancet écrit :
« On ne peut oublier que la crise grecque n’est
pas seulement économique mais qu’elle est aussi sanitaire. La récession et les
mesures d’austérité paralysantes imposées au pays dans les premières mesures
d’aide en 2010 incluant des coupures dans les budgets d’aide sociale et de
santé ont altéré la santé du peuple grec. Les effets comportent des niveaux
élevés de pauvreté pour les enfants et de sous-nutrition, une augmentation du
sida chez les toxicomanes, un accroissement du nombre des suicides et des tentatives
de suicide et une augmentation du taux de mort-nés. La baisse d’autres
indicateurs de santé est attendue. Pour réduire les dépenses le dépistage des
cancers a été réduit, le traitement des cancers comme de beaucoup d’autres
affections a souffert de restrictions de médicaments et de soins médicaux.
Nombre de Grecs ont perdu avec leur travail l’assurance maladie qui allait
avec. Le coût des soins qui sont revenus à la charge des patients de façons
diverses représentent des empêchements à l’accession aux soins. »
« Le fait
que la population grecque ait refusé d’aller plus loin dans l’austérité ouvre
la voie de solutions alternatives. L’expérience d’autres pays ayant répondu à
l’effondrement de l’économie en 2007-2008 apporte quelques leçons. L’Islande a
rejeté l’austérité, gardé intacte la protection sociale et pris d’autres
mesures pour redonner du travail aux gens. Ce pays a organisé la sortie du
crash financier global sans que cela ait entrainé à terme aucun dégât
sanitaire. Quoiqu’il faille être prudent pour extrapoler à d’autres pays, nous
espérons qu’une réponse humaine pour une reprise économique grecque puisse être
réalisée pour améliorer la crise sanitaire à laquelle 11 millions de gens ont à
faire face. »