LA RÉVOLUTION ALIMENTAIRE DES ANNÉES 2016-2017
C’est
en effet, dans le sens étymologique du mot « révolution », un
retournement complet des positions de la diététique qui s’est produit au cours
de ces années, après que quelques chercheurs
aient constaté l’erreur d’orientation donnée il y a soixante ans par
d’autres chercheurs qui s’étaient trompés et qui avaient été trop vite suivis… y
compris par nous-mêmes !
L’influence
néfaste de l’alimentation sur l’état des artères fut alors imputée aux graisses saturées et à
leur co-accusé, le cholestérol, en
particulier le LDL cholestérol.
Parallèlement
voilà que l’incidence d’une alimentation grasse sur l’obésité et le diabète de
type 2 est également remise en cause.
TOUT
EST CHAMBOULÉ:
les graisses ne sont plus l’ennemi et le HCL cholestérol n’est
plus aussi « bon » qu’on le professait depuis des années. Il ne reste
pas grand-chose de ce qu’enseignait la diététique moderne concernant les corps
gras. Les travaux de Yudkin sur le sucre qui avaient été ridiculisés en leur
temps sont repris, permettant de trouver d’autres explications.
QUE PEUT-ON DIRE AUJOURD’HUI ?
Tout d’abord que nous tous, étudiants ou
chercheurs en biologie, médecins, cardiologues, hygiénistes ou diététiciens
devons garder constamment à l’esprit la fragilité des connaissances en
« sciences de l’homme » et le grand risque représenté par la
puissance actuelles des industries et des lobbies en général.
Car
l’influence de ces derniers a contribué au désastre actuel. Les thèses de Yudkin
n’ont pas été retenues parce qu’elles avaient soulevé une tempête de réactions du
lobby sucrier américain qui avait immédiatement mobilisé tout ce qu’il avait pu
rassembler de chercheurs disponibles
pour susciter des contre-expertises. Par contre l’hypothèse
« cholestérol » fut bienvenue pour l’industrie des corps gras , trop heureuse de
pouvoir vendre ses huiles raffinées (de
maïs, de soja, de tournesol, de colza) fut-ce aux dépens du beurre et des œufs
dont les défenseurs étaient beaucoup plus dispersés et beaucoup moins organisés.
Car
il s’agit bien d’un désastre, d’abord parce que des millions d’êtres humains se
sont soumis inutilement à de durs régimes sans être instruits de ce qui aurait
pu réellement protéger leur santé, ensuite parce que ces erreurs propagées partout
au nom de la science durant un demi-siècle peuvent maintenant engendrer un
grand scepticisme.
CONCRÈTEMENT
Concernant
les matières grasses, les graisses « trans » qui apparaissent quand
on chauffe les acides gras polyinsaturés sont définitivement déclarées nocives.
Toutes les graisses surchauffées sont également peu recommandables. Clairement le beurre frais cru est
réhabilité.
Peut-on
sans danger, manger très gras ? Probablement pas avec le mode de vie que
nous connaissons car nous dépasserions vite nos besoins, ce qui n’est jamais
bon pour la santé. Mais si l’on se trouve exposé au grand froid, cela devient
possible et même nécessaire : on ne trouvait pas d’athérosclérose chez les Inuits du vieux temps qui absorbaient
énormément de graisses de phoques et autres animaux marins.
POUR PROTÉGER LES ARTÈRES,
il
reste à éviter l’excès de sel dont l’effet néfaste vient d’être confirmé par
une étude américaine portant sur l’état des artères de jeunes adolescents.
L’excès
de sucre dans le sang, le diabète, a toujours été considéré comme l’un des
facteurs possibles des maladies cardiovasculaires. Même en l’absence de
diabète, un excès de sucre dans l’alimentation reste nocif, surtout quand il
est dû au saccharose (constituant exclusif du sucre blanc) ou à d’autres sucres
raffinés
DE FAÇON GÉNÉRALE,
L’exercice
physique est l’un des facteurs les plus favorables à la santé
Une
bonne gestion des stress, y compris par la méditation et la bonne humeur est
également bonne pour la santé.
Enfin,
pour revenir à l’alimentation : l’important apparaît d’éviter la
suralimentation, c’est-à-dire les apports excessifs continus qu’il s’agisse de
sucres, de graisses ou de protéines. Les fruits (mais pas les jus de fruits) et
surtout les légumes cultivés sur de
bonnes terres et sans pesticides sont de grands amis de la santé, tandis que
les aliments préparés industriellement n’ont d’intérêt, que si l’on y trouve un
plaisir…mais pas tous les jours !