L’ÉTAT INFLAMMATOIRE
CHRONIQUE :
maladie du siècle ? Encore une !
L’inflammation
est une réponse naturelle aux agressions, qu’elles soient microbiennes,
physiques ou chimiques et quel que soit le mode d’introduction de l’élément « indésirable »,
ou jugé comme tel par notre organisme.
S’il s’agit d’un microbe, l’inflammation
précède souvent les manifestations physiques qui mèneront au diagnostic d’une
maladie infectieuse.
En cas d’agression physique non
compliquée, l’inflammation restera le plus souvent passagère et localisée
au point d’impact de la plaie, du coup, du frottement ou du surmenage
musculaire ou tendineux.
Quand l’agression
est ponctuelle, localisée et non répétée, l’inflammation consécutive se calmera
plus ou moins rapidement après la disparition de ce qui l’a causée.
L’inflammation peut
devenir chronique si l’agression se répète.
L’indésirable peut être un élément
chimique simple :
un métal (comme le plomb, le
mercure, l’argent, l’or, l’aluminium, le tungstène, le titane), un métalloïde
(comme l’arsenic, l’antimoine, le
bismuth), un minéral (comme l’amiante, le talc ou la silice).
Ce peut être
aussi un produit chimique complexe : la liste ne peut
être exhaustive car elle s’allonge indéfiniment depuis que les activités
humaines et l’industrie-multiplient et disséminent : oxydes d’azote et de
soufre, composés chlorés, bromés, phénolés, siliconés, polymères et nanomères.
Une très faible proportion de ces substances nouvelles ont fait l’objet de
recherches de toxicité. Extrêmement peu ont ensuite été interdites de
fabrication.
- Exemple :
Il aura fallu que 70 ans se passent
depuis leur commercialisation pour que soit signalé que l’usage des matières plastiques entraine la
dissémination d’infimes particules invisibles mais toxiques pour les organismes
vivants!
Le mécanisme
d’action passe souvent par la création de « radicaux libres »
oxydants. Faudrait-t-il donc faire - indéfiniment - des cures d’anti-oxydants (?)
Le stress, lui aussi, favorise
l’inflammation, y compris quand il est minime et imperceptible mais quotidien (conduite automobile,
conditions de travail, tristes nouvelles
constamment diffusées par les moyens modernes d’information…)
Le plus souvent, l’organisme humain se défend assez bien
contre tout cela.
Mais si la maladie
microbienne perdure, si l’intoxication, si le stress sont continuels, un état
inflammatoire chronique s’installe.
Cet état peut favoriser des manifestations allergiques, voire
devenir insupportable, sous forme de douleurs : tendinites ou
fibromyalgies, ou, à terme, se transformer en une maladie plus grave.
Allergies et douleurs
sont - le plus souvent - aisément et rapidement maitrisées par la cortisone ou
autres anti-inflammatoires. Ces
traitements suppriment les effets et non les causes. Et, si les causes
persistent : des anti-inflammatoires devront sans cesse être repris ;
mais ces médicaments génèrent d’importants effets secondaires…
Les plantes médicinales peuvent représenter un recours
intéressant : certaines apportent des dérivés salicylés anti-inflammatoires
(saule, reine des prés), d’autres (cassis, harpagophytum, solidago) agissent
par des mécanismes moins connus. Un bon résultat peut s’ensuivre, surtout si
les causes de l’inflammation sont passagères.
AGIR SUR LES CAUSES est assez immédiatement accessible quand
il s’agit de « plaies et de bosses », d’une infection microbienne
aigue, d’un stress violent ou d’un surmenage musculaire ou tendineux.
Quand les causes de
l’état inflammatoire persistent et qu’elles sont immédiatement inaccessibles
comme le sont les agressions générales provenant du milieu de vie : que
peut-on faire ?
Il est relativement facile
de limiter le stress informatif en
évitant la répétition des informations pénibles. Et, si l’on ne peut réduire son temps de
conduite automobile ou changer ses conditions de travail, il vaut cent fois
mieux recourir à la méditation ou à une technique de relaxation plutôt que de
prendre des tranquillisants.
Quant à la pollution
du milieu de vie ? Attention aux produits synthétiques parfois dangereux
en eux-mêmes mais aussi par les colorants, les adjuvants et les colles. On en
trouve partout : objets divers, vêtements, produits d’hygiène,
cosmétiques, meubles, peintures, revêtement de murs, plafonds, sols, isolations…Évitement
pas évident et quasi impossible à réaliser totalement.
Quid de notre
alimentation ? La voie digestive
est une voie royale d’ingestion de substances indésirables.
Notre
alimentation est en elle-même souvent facteur d’inflammation : c’est le
cas aujourd’hui chez le français moyen.
Certes, manger « bio » évite d’ingérer des pesticides mais laisse
persister le déséquilibre entre omégas 3 et omégas 6.
Ce
déséquilibre provient de la consommation d’huiles très riches en omégas 6 (pro-inflammatoires) (1) : tournesol, soja
ou maïs et même colza et des aliments industriels, biscuiteries et pâtisseries,
plats préparés ou surgelés, sauces, etc…contenant de ces huiles. Ce
déséquilibre est accentué par l’excès de
consommation de viande pourvoyeuse d’acide arachidonique, qui est un oméga 6. Il en va de même pour les
œufs lorsque la nourriture des poules comporte beaucoup de graines de
tournesol. Il n’est pas efficace de vouloir
compenser l’excès d’omégas 6 par un supplément d’acide linolénique (cet oméga 3
tant revendiqué par l’industrie alimentaire) (1). Le compenser par un apport d’huile de poisson nécessiterait des
prises importantes - à la limite dangereuses puisque ces huiles sont rarement
exemptes de polluants marins-.
L’alimentation méditerranéenne
traditionnelle (de
type crétoise et donc sans huile de colza !) est une bonne
base : son adoption peut suffire à réduire un état inflammatoire
chronique. NOTE : l’huile d’olive apporte davantage d’omégas 6 que
d’omégas 3, mais cet apport est faible
et facilement équilibré par la petite consommation de poisson et le bon apport
en légumes, qui caractérisent cette alimentation. (1)
L’alimentation primitive préconisée par le Professeur
SEIGNALET (*) s’est montrée très
efficace pour corriger les effets d’une inflammation chronique. Cette
alimentation repose sur l’éviction des produits laitiers et du gluten. Difficile à mettre en œuvre intégralement, elle reste
un recours possible.
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(*) Jean
SEIGNALET « L’alimentation,
la troisième médecine ». Ed du Rocher
(1)Pour plus d’informations sur ces sujets :
consulter sur notre blog la publication concernant « les omégas », et
celles (plus anciennes) au sujet de notre
alimentation.