LES DOULEURS
ARTICULAIRES DANS LES ARTHRITES ET L’ARTHROSE
L’arthrite est caractérisée par
l’inflammation d’une articulation qui devient douloureuse, rouge, enflée et chaude.
Nous n’envisagerons pas ici les
arthrites consécutives à une infection microbienne, qu’elle soit locale ou
générale. Les arthrites « goutteuses » sont devenues rares depuis que
leur dépistage, par le dosage de l’uricémie, s’est généralisé. Une arthrite non infectieuse peut survenir
sur une articulation indemne d’arthrose, elle peut toucher simultanément ou successivement
plusieurs articulations : on parle alors de polyarthrite.
LES POLYARTHRITES.
Il
est généralement acquis que les polyarthrites sont des maladies
auto-immunes : dans ce cas, l’organisme a été amené à fabriquer des
anticorps qui s’attaquent aux cartilages. Pour expliquer ce dérèglement du système
immunitaire, l’hypothèse qui retient actuellement le plus d’attention est celle
d’une défaillance de la filtration
normalement assurée par la muqueuse intestinale. Ce revêtement interne de la
paroi de l’intestin ne remplit plus bien son rôle par suite d’une inflammation
liée à l’altération de la flore intestinale (le microbiote) et à la présence
permanente de protéines mal digérées, comme le gluten ou la caséine. D’où sans
doute le succès des régimes alimentaires sans gluten et sans produits laitiers,
comme celui qui fut proposé par le Pr. Seignalet (1).
Dans les polyarthrites des tests biologiques
bien connus des médecins permettent d’assurer le diagnostic et il est fréquent
de retrouver un facteur génétique dont le mécanisme d’action n’est pas
totalement élucidé. Le traitement classique des polyarthrites a beaucoup
progressé, au prix d’un traitement lourd mais beaucoup plus efficace que les
anciens. Il en est de même en ce qui concerne le rhumatisme psoriasique.
LES ARTHRITES SUR ARTHROSE sont beaucoup plus fréquentes
Dans ce cas c’est souvent le surmenage ou
la surcharge de l’articulation concernée qui déclenche la douleur. Celle-ci est
souvent moins explosive que dans le cas des polyarthrites et les autres signes
d’une inflammation plus discrets voire absents. Cependant l’efficacité des anti-inflammatoires
(2) dans les douleurs arthrosiques conforte l’hypothèse d’une inflammation à
bas bruit. Ceci dit, l’usage des anti-inflammatoires (aspirine et autres
anti-inflammatoires non stéroïdiens ou cortisone) gagne à être ponctuel, vus
leurs effets secondaires. Il est bon de passer le plus vite possible à autre
chose et le choix est large : la kinésithérapie, y compris, quand il est possible, l’auto massage, simple ou avec un gel de silice organique, une crème à l’arnica,
ou une huile alimentaire additionnée d’une goutte d’huile essentielle. Les
huiles essentielles sont une solution thérapeutique intéressante mais leur
maniement nécessite une compétence en aromathérapie. En herboristerie, il existe
quantité de plantes utiles en ce domaine, la gemmothérapie, les cataplasmes
d’argile ou de chou blanchi, l’acupuncture sont aussi de possibles recours.(3)
Un effet à la fois curatif et préventif peut
être obtenu par l’élimination de tout ce qui favorise ce phénomène très général
qu’est l’inflammation. Une alimentation saine, de type
« méditerranéen » (4), de
l’exercice physique, avec des moments de calme en relaxation ou méditation, et
un bon moral (5), vont réduire le risque de réapparition des douleurs. Enfin, dés que possible, il sera bon de
commencer le traitement de l’arthrose elle-même, sujet d’une prochaine mise au
point…
Fin
1. / "L'alimentation la troisième médecine" J Seignalet éd.du Rocher
2. "Effecticeness of non steroid anti inflammatory drugs for the treatment of pain in knees and hips osteoarthritis" Lancet 21-5-16.
3./ D’autres méthodes de traitement, comme la
médecine ayurvédique ou les ondes magnétiques pulsées, reconnues dans plusieurs
pays, sont difficilement accessibles en France
4./ Voir à ce sujet les mises au point sur l'alimentation
5./Une étude en double aveugle a révélé un effet placebo jusqu'à 60% !!