samedi 23 octobre 2021

Maladies du siècle suite et fin .


 

Plutôt que de chercher une prévention maladie par maladie, il est plus simple d’interrompre les processus qui mènent à la maladie. Ces processus sont souvent communs à des maladies différentes : réduire l’un d’entre eux revient alors à réduire le risque d’une quantité de maladies. Ainsi on multiplie les bénéfices, on économise les moyens et on gagne en efficacité.

QUELS SONT CES PROCESSUS COMMUNS ?

Deux d’entre eux sont maintenant de plus en plus documentés pour les maladies cardiovasculaires et les cancers les plus fréquents, et ils sont retrouvés dans d’autres maladies chaque fois qu’ils sont recherchés; ce sont le manque d‘exercice physique et un état de stress chronique. Deux autres processus sont moins documentés mais très fréquemment retrouvés, il s’agit de l’inflammation chronique (1) et de la tendance aux thromboses, toutes deux très liées à une alimentation inadaptée et à la pollution.

Le manque d’exercice est devenu considérable : on ne marche presque plus, la plupart des tâches manuelles est assumée par des machines. Seule une minorité pratique un sport raisonnable tandis que le sport « de haut niveau », même quand il n’est pas contaminé par le dopage, est devenu une source de surmenage délétère.  

Le stress est nourri de la menace permanente d’une guerre nucléaire et de la foule sans cesse renouvelée des informations émotionnantes ;  il est renforcé par l’exigence de la vitesse valorisée en toutes occasions : transports,  travail, communications et loisirs, au point que les plus costauds finissent en burn-out. 

L’alimentation est devenue trop riche en calories : trop  de sucre, trop de sel et d’aliments raffinés pauvres en fibres et en oligoéléments, trop de viandes grillées, de charcuterie, de fromages et d’aliments industriels très transformés et bourrés d’additifs. D’un autre côté, la consommation des légumes, frais ou secs, a chuté. Parmi les boissons alcoolisées, seule la consommation de vin rouge a diminué. La consommation de boissons sucrées a considérablement augmenté et souvent les enfants en boivent davantage qu’ils ne mangent de fruits. La consommation de pain a diminué tandis que « les céréales » du petit déjeuner apportent surtout du  sucre et du sel  quand ce n’est pas des graisses grillées !  L’usage inconsidéré des huiles trop riches en omégas 6 (2) et la forte consommation de viandes a entrainé un déséquilibre des apports en acides gras essentiels favorisant les thromboses.     

Les  pollutions par le plomb et le mercure ont diminué et le tabagisme a régressé, mais l’exposition aux micro et nanoparticules, à l’aluminium, au nickel, au chrome, au cadmium, au titane et à l’arsenic, aux produits chimiques chlorés, phénolés et benzolés omni présents, allergisants, perturbateurs hormonaux ou cancérigènes a crû considérablement. La radioactivité générale a doublé(3).

Ces processus délétères sont liés entre eux et dépendent tous d’une modernité où tout ce qui est vendable et profitable est bon à produire et à faire consommer massivement grâce à une publicité omni présente. Dans ces conditions chacun peut tenter de limiter un peu les atteintes à sa santé et à celle de ses proches  mais la pauvreté et la précarité mettent ces tentatives hors de portée pour une proportion croissante de la population.

Seul sera véritablement efficace et équitable le passage à un nouveau projet de société respectueux des personnes et de la planète.

 

Note N°1 – Voir la mise au  point « L’état inflammatoire chronique » sur le blog

Note N°2 – voir la mise au point « Pour en finir avec les omégas »

Note N°3 – Ce qui coïncide ( ?) avec un doublement de la fréquence des leucémies infantiles.