dimanche 21 octobre 2007

La Microkinésithérapie

Questions sur la micro kinésithérapie


Il s’agit d’une technique de soin que tout le monde est capable d’apprendre .En effet le micro mouvement peut être ressenti par n’importe quelle main suffisamment entraînée ! Mais il faut néanmoins, pour mener le traitement à bien, une bonne connaissance de l’anatomie humaine .C’est pourquoi le centre de formation à la micro kinésithérapie, ne forme que des médecins et des kinésithérapeutes.

Quels problèmes la micro kiné peut-elle soulager ?

La micro kiné, va s’attaquer aux désordres qui n’ont pu être éliminés par le corps au moment où ils ont été vécus, et se sont donc inscrits dans nos tissus au cours de notre histoire Elle consiste à reproduire manuellement, dans leur lieu d’inscription, ces traces non identifiées par l’organisme afin que celui-ci les « re-connaisse » et donc les évacue.
Elle aide donc l’organisme à faire le « ménage », en évacuant les traces aussi bien émotionnelles que traumatiques .Tout type de problème de santé peut donc trouver une voie d’amélioration avec la micro kiné..

Sur quoi la micro kinésithérapie est-elle fondée ?

La micro kinésithérapie a été initiée en 1983 par Daniel Grosjean et Patrice Bénini masseurs kinésithérapeutes lorrains .Le terme vient du grec micro qui signifie petit, kinési qui veut dire mouvement et thérapie qui veut dire soin, soit, littéralement, « soin par le petit mouvement ».
Le micro mouvement ou Manifestation Rythmique Palpatoire (MRP), qui nous permet de soigner avec les mains, a été décrit pour la première fois en 1939 par W.G. Sutherland (ostéopathe diplômé de l’école américaine de Kirsville en 1900).
La micro kinésie thérapie s’est appuyée sur l’anatomie, la phylogenèse et l’embryologie pour mettre au point un alphabet exploitable et reproductible, permettant de lire directement le corps d’un patient, à partir de cette MRP.

Quelques définitions.

a) Le rythme vital : c’est la capacité qu’a un tissu de manifester de façon palpable, son état de fonctionnement, elle atteste ou non de sa bonne santé. Ce rythme est une onde physiologique au même titre que l’onde cardiaque .Ce rythme varie selon l’origine embryologique du tissu palpé.
b) La micro palpation : c’est la capacité manuelle à palper ces rythmes vitaux spécifiques, entre les deux mains ; la réponse se manifeste physiquement par une résistance ou non lors, de cette sollicitation corporelle.
c) La cicatrice pathogène : c’est une perturbation du rythme vital .Elle est la trace, palpable, sur le corps de la personne, d’une séquelle d’agression que le patient a vécue comme un traumatisme et que son organisme n’a pas rejeté. Elle présente toujours une caractéristique palpatoire particulière sous forme d’un tissu figé, atone, immobile, résistant à la sollicitation .Ceci sur le lieu ou à distance de l’agression. Les physiciens désignent ce phénomène d’enregistrement sous le terme de « mémoire tissulaire ».
d) L’auto correction : ou encore homéostasie « faculté de faire quelque chose par soi-même » c’est à dire de produire une réponse adaptée en cas d’agression extérieure, de s’auto corriger, de cicatriser ; parfois, certaines agressions, trop fortes ou nouvelles, inconnues, s’avèrent difficiles à évacuer . Aussi si on les refuse. Pour ces cas, la cicatrisation se fait avec des traces de traumatisme, elle sera incomplète ou apparemment complète ; mais une gêne résiduelle d’abord imperceptible va finir par s’installer.
e) La re stimulation homéo causale : pour qu’un organisme mette en route un mécanisme de défense il faut qu’il ait reconnu l’agresseur (réaction antigène-anticorps) ;Le micro kinésithérapeute va donc tenter de reproduire de façon très douce, à partir de la micro palpation ,le type de traumatisme que l’on a identifié afin que le corps ait cette fois , la possibilité de reconnaître l’agresseur et d’enclencher l’auto correction . En clair, on ré informe le corps sur son passé pour qu’il réagisse aujourd’hui à cet événement. Nous donnons au patient une deuxième chance de faire lui-même le travail inachevé !

Pourquoi la micro kiné aide ?
Parce qu’elle est fondée sur le principe élémentaire : aider le corps à évacuer tous les traumatismes passés ou présent qu’il garde en mémoire, et affaiblissent ses défenses.
Comment se déroule une séance ?
Faite par un praticien qui a l’habitude une séance dure de 30 à 45 minutes ; le thérapeute localise et identifie les cicatrices qui gênent le corps en contrôlant les « micromouvements »;s’il décèle une perturbation, il va effectuer un massage léger afin d’aider le micromouvement à se rétablir.
Pourquoi ne pas simplement masser la zone douloureuse ?
Parce que la mémoire traumatique n’est pas forcément à l’endroit de cette douleur. Le corps est une machine complexe où des réactions en chaîne peuvent se faire sur de longues distances.
La micro kinésithérapie considère le corps dans sa globalité.

lundi 16 juillet 2007

Dernières Nouvelles

Santé pour Tous juin 2007

HYPERTENSION- La promotion des médicaments antihypertenseurs s'est fondée sur les premières études, qui montraient une diminution des Accidents Vasculaires Cérébraux, de l'ordre de 30%.” chez les personnes prenant ces médicaments. Ces études ne disaient rien concernant la survie. Une étude toute récente comble ce manque : il n'y a aucun gain en terme de mortalité que vous preniez ou non ces traitements.* Par contre, l'hypertension est moins fréquente quand la consommation de sel est diminuée et la survie est prolongée si on remplace le sel par un sel contenant moitié de potassium.* Sans compter l'ail, l'infusion de feuilles d'olivier, la relaxation et surtout l'EXERCICE (raisonnable et régulier) !

Mais ATTENTION, si vous prenez déjà des médicaments hypotenseurs , n’arrêtez pas brusquement, vous risqueriez un rebond dangereux ; parlez-en avec votre médecin.

CHOLESTEROL- Non seulement les statines, bases de quantité de médicaments anti cholestérol, sont assez souvent mal tolérées, mais elles sont, comme tous les autres médicaments anti cholestérol, incapables de prolonger la vie : votre cholestérol va baisser mais vous n'augmentez pas vos chances de vivre plus longtemps que si vous n'en preniez pas.* Il est plus simple et sans danger de manger mieux, de bouger, de se relaxer...

DIABETE- Pour les diabètes non insulino dépendants, il est courant depuis des décades de prescrire des médicaments censés stimuler un pancréas fatigué. Une étude randomisée récente va totalement à l'encontre puisqu'elle montre une augmentation de la mortalité chez les diabétiques qui prennent ces médicaments par rapport aux diabétiques qui n'en prennent pas. * Décidément, il est si simple, et économique, de mieux manger, de boire moins de boissons sucrées ou alcoolisées (si c'est le cas), et de bouger ; tout cela ne peut que faire du bien à tous les points de vue !

ANTIBIOTIQUES- Ne pas en abuser, encore une étude en ce sens : les enfants qui ont reçu des antibiotiques durant leur première année ont une plus forte probabilité de développer un asthme plus tard.*

SECOURISME- Devant quelqu'un qui ne respire plus et dont le cœur ne bat plus, il est désormais recommandé de faire seulement le massage cardiaque, c'est la réanimation la plus efficace, l'association au bouche à bouche n'améliore pas le résultat.*
Une seule exception : s'il s'agit d'un noyé, dans ce cas associer toujours les deux.

TELEPHONES PORTABLES- Tous les rapports indépendants le répètent : il faut en déconseiller l'usage habituel par les enfants et préadolescents.
Par ailleurs il faut rappeler que les normes actuellement imposées aux fabricants ne concernent que les effets d'échauffement : les autres effets cellulaires ne sont toujours pas pris en compte.

SYSTEMES DE SANTE- Ils sont tous plus ou moins en cours de démantèlement en Europe, pour des motifs purement financiers et à court terme : « réaliser des économies sur les dépenses publiques ». Ce n'est pas seulement « la faute à Bruxelles » car chaque Etat est libre de réaliser des économies sur autre chose que sur la santé. *

LES ANTIINFLAMMATOIRES- Tous sont agressifs pour l'estomac. Tous, sauf l'aspirine, accroissent le risque d'accidents cardiaques.* L'aspirine reste supérieure aux médicaments plus « modernes » pour diminuer les risques de formation d'un caillot dans une artère. *

*sources provenant des publications médicales internationales et disponibles sur demande.

mardi 10 juillet 2007

L'alimentation ,incertitudes et certitudes

juin 2007

Pas facile de s'y retrouver dans la masse d'informations diffusées. Celles-ci sont trop souvent contradictoires. Cette remarque, émise par l'un de nos adhérents, nous a donné à réfléchir.
Il y a, à l'actuelle cacophonie, diverses raisons .

Certaines sont d'ordre scientifique :

-parce que les données disponibles reposent principalement sur des travaux épidémiologiques, par essence statistiques, en toute rigueur inapplicables à l'individu

-parce que les explications biologiques sont souvent incomplètes, sinon absentes

-parce que les paramètres en jeu ont un poids relatif variable pour chaque individu.
Il y a des raisons d'ordre « politique » dans le sens large du terme : les autorités de santé publique sont souvent amenées à prendre position alors que manquent les certitudes.
Enfin, il existe des raisons d'ordre économique, le marché de l'alimentation représentant un secteur de toute première importance, particulièrement en France où l'industrie agroalimentaire est première.



EXISTE-T-IL DES CERTITUDES EN CE DOMAINE ?
Certes, mais elles sont le plus souvent élémentaires et qualitatives.
Ainsi est-il sûr que :
- l'être humain est un omnivore, il doit manger varié et boire suffisamment
- il a besoin de certains acides aminés, de certains acides gras, de vitamines et de sels minéraux indispensables pour pouvoir vivre longtemps en bonne santé.
-c'est un être social qui apprécie de manger en société.
- il vit dans une culture façonnée par l'histoire de sa région , culture qui conditionne les modes et les rites alimentaires et la satisfaction apportée par les diverses nourritures.
LA SANTE NE DEPEND PAS SEULEMENT DE DONNEES PHYSICOCHIMIQUES.



LES DIFFICULTES APPARAISSENT QUAND ON VEUT ALLER PLUS LOIN
Dès que l'on veut chiffrer les besoins, les avis divergent : après bientôt un siècle de discussions, les experts ne savent toujours pas avec précision quelle est la quantité minimum de protéines nécessaires et encore moins la quantité optimum. En France, les institutions sanitaires estiment les besoins minimum d'un adulte de 60 kilos à 60 grammes de protéines par jour, l'Organisation Mondiale de la Santé les situe à 21 grammes.
Dans la culture moderne où le chiffre est roi, on donnera cependant des estimations moyennes, où des impératifs non strictement nutritionnels vont peser. Par exemple : scientifiquement parlant, il est probable qu'il n'y ait aucun inconvénient, sous nos climats et sauf cas particulier à n'absorber qu'un gramme de sel par jour ; toute augmentation de cette ration commençant à présenter des inconvénients croissants avec la quantité. Cependant l'Organisation Mondiale de la Santé s'est fixé en 2001 comme objectif d'amener les populations à ne pas consommer plus de 6 grammes de sel par jour, ceci pour des raisons stratégiques, un objectif plus ambitieux étant apparu irréaliste aux décideurs. Il est pourtant clair qu'un médecin qui est au courant ne doit pas considérer que 6 grammes soit la consommation à conseiller.







LES INCERTITUDES SONT TRES NOMBREUSES


Des notions très répandues n'ont jamais été prouvées.



Aucune étude sérieuse n'a jamais pu établir le nombre optimum de repas à faire par jour et, cependant toute une littérature nous dit « qu'il faut manger » trois ou quatre fois par jour, voire cinq fois pour les seniors. Il en est de même pour le petit déjeuner, qui fut l'objet d'une campagne résolue et longuement poursuivie en France, seul pays à le faire.
Il n'est pas sûr du tout que « le cholestérol » soit « la cause » des maladies cardiovasculaires et les études récentes montrent que le faire baisser par des médicaments n'ajoute rien à la durée de vie.
Il n'est pas sûr du tout que le manque de calcium soit l'origine principale de l'ostéoporose dans nos pays.
Il n'est pas sûr du tout qu'on gagne quelque chose pour la santé à boire de l'eau en bouteille ou à boire l'eau du robinet, à manger ou à ne pas manger la peau des pommes, fussent-elles bio.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille forcément prendre des produits laitiers pour rester en bonne santé. Il n'est, a contrario, pas sûr du tout qu'en prendre à chaque repas soit sans inconvénients.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille manger, ou ne pas manger, de viande pour avoir une bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille boire un peu ou ne pas boire du tout de vin pour être en bonne santé.
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille avaler beaucoup d'oméga 3 et d'oméga 6 pour rester en bonne santé...les deux sont nécessaires, mais en petites quantités. Il apparaît de plus en plus que nous consommons en moyenne trop d'omégas 6, qui contrarient les effets des omégas 3 et que c'est pour cette raison qu'on nous pousse aujourd'hui à consommer davantage d'oméga 3 (tout en sachant qu'on ne connaît pas encore la proportion souhaitable de l'un par rapport à l'autre !). Notons que, pour des raisons de « croissance économique », les conseils officiels reviennent le plus souvent, pour résoudre un problème, à proposer d'accroître une consommation, ou à en présenter une nouvelle, et qu'il est beaucoup plus rare qu'il soit conseillé de diminuer une consommation.
Il n'est pas sûr du tout que « tout repas » doive être équilibré en protéines, graisses et sucres, ni même que cet équilibre doive être réalisé pour l'alimentation quotidienne, il est probable aujourd'hui que cet équilibre soit à réaliser sur plusieurs jours...
Il n'est pas non plus prouvé que tout adulte doive boire un litre et demi d'eau chaque jour, l'optimum dépendant en réalité de la consommation de sel (c’est évident, naturellement plus on mange salé plus il faut boire), de l'activité du sujet et de l'humidité du milieu de vie.
Il n'est pas sûr du tout que tous les additifs chimiques autorisés soient sans aucune conséquence sur la santé des consommateurs.
Il n'est pas sûr du tout qu'il existe un avantage à absorber des compléments alimentaires ou des pro biotiques systématiquement et sans motif précis.
Il n'est pas sûr du tout que toute obésité soit forcément néfaste pour la santé, cela dépend du type d'obésité et de l'activité physique, c'est le rapport tour de taille sur tour de hanche qui compte...
Il n'est pas sûr du tout qu'il faille éliminer tous les microbes de son assiette : au contraire, un peu de microbes nous aide à nous protéger.
Il n'est pas sûr du tout que les aliments bio possèdent davantage de vitamines, mais les vitamines sont plus abondantes dans des aliments produits localement et consommés très vite après une récolte effectuée à leur maturité. Quant aux oligoéléments ils ont été montrés plus abondants dans les aliments bios.







BIEN DES NOTIONS NE SONT EXACTES QUE STATISTIQUEMENT
Si toute une population ne mange pas suffisamment, on y verra davantage de morts et de maladies. Il en sera de même si l'on y mange trop tous les jours.
Le sucre, ou le vin, se justifient par le plaisir et la convivialité. Mais quand toute une population consomme beaucoup de sucre, il y aura beaucoup de diabétiques parmi elle, et quand toute une population boit beaucoup de vin, il y aura beaucoup d'alcooliques parmi elle.
Un peu de sel est nécessaire, et davantage si l'on sue ; mais si une population absorbe tous les jours trop de sel, il y aura chez elle beaucoup d'hypertendus et ceci d'autant plus que l'excès sera important.
Si une population mange très peu de protéines, des problèmes sérieux finiront par survenir ; mais si elle ne mange que des protéines, d'autres problèmes sérieux ne tarderont pas. Cependant, s'il s'agit de poisson, on vivra plus longtemps que s'il s'agit de boeuf.
Quand toute une population consomme beaucoup de fruits et de légumes, dont des légumes secs, avec du pain bis et un peu de poisson et de fromage mais très peu de viande, elle reste plus longtemps en bonne santé qu'une population qui mange « à l'américaine ».



GENERALITES D'UN CÔTE, EXCEPTIONS DE L'AUTRE
Il est impossible d'ignorer que des personnes ont pu se guérir » en adoptant des régimes généralement considérés comme aberrants :
- en ne mangeant que du cru (crudivorisme) et selon son instinct (instinctothérapie)


- en ne mangeant que des céréales (macrobiotique)
-en ne mélangeant pas sucres et protéines, et d'autres règles non moins difficiles (régimes Shelton et apparentés)
Mais là, nous entrons dans le domaine des régimes à visée curative, ce qui est une toute autre histoire et mériterait d'être développé. Il en est de même des régimes amaigrissants.



POUR CONCLURE
D'abord, n'oublions pas que, si la santé dépend de l'alimentation, elle dépend aussi de bien d'autres choses, non moins importantes : de l'environnement dans son sens le plus général, de l'exercice physique, de l'état psychologique, des stress subis...
Par ailleurs il est nécessaire de prendre conscience de la nécessaire distance entre les impératifs de Santé Publique et les besoins de la personne. La diététique est une discipline qui peut donner des orientations générales et donc être à l'origine d'une politique économique soucieuse de la santé.
Son application à l'individu doit être prudente et modulée en fonction des autres besoins de la personne, besoins qui ne sont pas seulement matériels, il faut le rappeler (besoin fondamental d'autonomie, de reconnaissance, de liens sociaux, et j'en passe...)
Le nutritionniste, pour être efficace, ne devrait jamais ignorer :
-l'extrême diversité , même biologique, des êtres humains
-l'importance du plaisir ressenti lorsqu'on mange ou qu'on boit
-l'importance du « manger ensemble »
-l'importance de la culture propre à chaque groupe humain.



L'alimentation est en lien direct avec la joie de vivre et est un élément de cette aventure unique qu'est chaque existence.
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lundi 4 juin 2007

L'ostéoporose

Santé pour tous


L'os est un tissu vivant et l'ostéoporose est une maladie de la trame osseuse et non une simple décalcification.
La majorité des informations données par les médias met l'accent sur l'importance d'un apport élevé en calcium clans l'alimentation. En conséquence le calcium est devenu l'étendard des produits laitiers, très riches en calcium.
Premier paradoxe : l'ostéoporose frappe très fort les pays les plus gros consommateurs de lait et dérivés.*
Second paradoxe : l'ostéoporose n'a pas reculé, dans un pays comme la France, où depuis cinquante ans, la consommation de yaourts, desserts laitiers et fromages a littéralement explosé. Faudrait-il encore augmenter cette consommation ? Faudrait-il que les gens âgés consomment un produit laitier à chacun des quatre repas quotidiens conseillés, comme le préconisait récemment l'ex-Comité Francais d'Education pour la Santé, dans un opuscule destiné aux seniors et sponsorisé par le Centre d'Information de l'Industrie Laitière ?
Petit à petit trois équations avaient été imposées dans les esprits :
1/ l'augmentation du risque de fractures est lié à la diminution de la densité osseuse
2/ Cette diminution de densité osseuse vient d'un manque de calcium dans l'alimentation
3/ Ce manque de calcium vient d'une trop faible consommation de produits laitiers.
De ces équations on tirait le raccourci suivant : si vous ne voulez pas vous casser les os, buvez du lait et mangez du fromage.
Le « hic » c'est que, comme aucune de ces équations n'est rigoureusement exacte, la conclusion «pédale dans le yaourt ».

La première équation est à moitié vraie.
La mesure de la densité osseuse par l'ostéodensitométrie n'est pas un examen prédictif fidèle: la moitié des fractures chez les femmes âgées (les plus concernées) survient chez des femmes ayant une densité osseuse peu modifiée.* Cette mesure n'est pas un bon reflet de l'état des os, elle ne concerne que des zones précises, elle ne reflète pas l'état de la trame osseuse et ellepeut ne pas changer alors que le risque de fracture a évolué.*
D'autres examens plus fidèles existent mais ils sont coûteux et peu utilisés actuellement.

La seconde équation parait être fort sujette à caution.
Il n'est pas prouvé qu'une alimentation peu riche en calcium crée de toutes pièces une ostéoporose .Il n'est pas signalé une plus grande fréquence de l'ostéoporose dans les régions granitiques où l'eau et les végétaux contiennent peu ou pas de calcium..
Une surcharge en calcium dans l'alimentation des personnes âgées augmente un peu la densité osseuse chez les personnes en surpoids ou en insuffisance pondérale mais pas chez les personnes de poids normal.* La revue la plus exhaustive portant sur ce sujet a montré que le traitement par calcium et vitamine D n'avait d'intérêt que chez les personnes vivant en institution. *

Enfin et surtout : un apport supplémentaire en calcium chez des femmes ménopausées améliore la densité osseuse, surtout dans les os longs comme le fémur, mais n'a pas diminué significativement le risque de fracture.*
Ceci s'explique : la solidité de l'os dépend de sa structure davantage que de sa charge en calcium.

La troisième équation suppose que le calcium des produits laitiers ingérés va se fixer sur les os de façon systématique et que leur consommation est la seule solution.
Or de nombreuses populations consomment très peu ou pas du tout de produits laitiers et on n'y a jamais signalé une fréquence exagérée de fractures .
La densité minérale des os apparaît être acquise lors de l'adolescence, il s'en est suivi le conseil de donner beaucoup de produits laitiers aux adolescents et surtout aux adolescentes. Mais une étude récente pose une question intéressante : est-ce la quantité de calcium ingéré ou l'exercice physique qui joue le rôle prépondérant ?

IL FAUT DONC ENVISAGER LA QUESTION D'UNE FACON DIFFERENTE
On observe très souvent, chez les gens atteints d'ostéoporose, des dépôts de calcium dans les artères et autour des articulations (ostéophytes). Comment comprendre qu'ils manqueraient de calcium ? On arrive à la question de savoir pourquoi le calcium se fixe mal sur les os ou pourquoi les quitte-t-il ?

QUELQUES FACTEURS CONNUS :
LE SEXE : à 69 ans , 60% des femmes et seulement 40% des hommes ont des signes d'ostéoporose. L'hypothèse la plus admise est que cette différence provient de la chute brutale des oestrogènes lors de la ménopause, ces hormones ayant un rôle protecteur, tout comme les androgènes d'ailleurs ce qui concorde avec le fait qu'à 80 ans le risque tend à devenir égal dans les deux sexes.
L'AGE : plus on avance en âge plus le risque de fracture s'accroît, mais cela ne signifie pas que l'âge en lui-même soit facteur de risque. Car, avec l'âge, le mode de vie change ; la sédentarité s'accroît...Il n'est, pour l'instant, pas facile de discerner ce qui relèverait du vieillissement lui-même.
LES GENES : un facteur génétique agit probablement du moins dans certains cas ; son importance reste à préciser.*
LA CORTISONE et ses dérivés : une augmentation du cortisol naturellement produit par l'organisme ou un traitement par la cortisone créent rapidement une ostéoporose.
La prise de corticoïdes par voie générale ou locale concerne un nombre considérable de sujets, arthritiques, allergiques, asthmatiques...rien que 500.000 pour les inhalateurs.
Enfin les surrénales des sujets chroniquement stressés sécrètent davantage de cortisol ; ce facteur n'est jamais mis en avant... « ne supprimez pas le stress, c'est le moteur de l'entreprise» ! !

LE SODIUM : c'est un facteur connu mais sur lequel on passe souvent.
Le sodium est un antagoniste du calcium, plus il y a de sodium, plus le calcium fuit hors des os.* Avec la consommation actuelle moyenne de sel par les français (10 à 12 grammes), il faudrait, pour compenser cette fuite parvenir à une consommation journalière de 2 grammes de calcium par jour, ce qui ne peut se faire sans une consommation très importante de produits laitiers, eux-mêmes, quand il s'agit de fromages, gros pourvoyeurs de sel, c'est une course sans fin...
De l'autre côté, 500 milligrammes de calcium, ce qui peut être assuré même en l'absence de produits laitiers, suffiraient à qui n'absorberait que 2 grammes de sel.
LE MANQUE DE VITAMINE D : cette vitamine est absolument nécessaire à notrebonne santé et, en particulier à celle de nos os et de nos muscles ; très peu d'aliments courants contiennent de la vitamine D mais quand nous exposons notre peau à la lumière naturelle, même par temps nuageux, celle-ci nous fabrique très facilement la quantité nécessaire. Cette vitamine naturelle est très efficace et elle n'est jamais produite en quantité exagérée ce qui est précieux car un excès de vitamine D est dangereux
Actuellement fort peu de gens travaillent à l'air libre et nous marchons trop peu, aussi la plupart des français, surtout les gens âgés, manquent de vitamine D naturelle.

LA SEDENTARITE est un facteur favorisant décisif. Les tractions exercées sur les os, les muscles et les tendons par les mouvements et le poids du corps en position debout provoquent l'orientation la plus efficace des travées osseuses et suscitent la calcification de ces travées: un sujet cloué au lit se décalcifie et se fragilise très vite, un cosmonaute également. Ceci explique aussi un apparent paradoxe: les obèses ont, en moyenne, moins d'ostéoporose que les maigres, toutes choses égales par ailleurs.

D'AUTRES CARENCES FAVORISENT L'OSTEOPOROSE . Parmi les substances indispensables au bon état des os, les vitamines K, B2 et B12, qui manquent plus rarement que le silicium, le zinc, le magnésium, le manganèse et le cuivre, oligoéléments que l'alimentation « moderne » du français moyen n'apporte pas assez.
DES SUBSTANCES SONT NOCIVES POUR LES OS. (et pas seulement pour les os) C'est le cas des métaux lourds, plomb, mercure, tungstène... mais aussi de l'aluminium aux propriétés voisines, et sans doute aussi du tabac.On a aussi repéré la nocivité du café, mais seulement quand il est pris en grosse quantité.
PLUSIEURS NUTRIMENTS SONT AMBIGUS : une carence en protéines facilite l'ostéoporose mais un excès de protéines animales la facilite aussi.
Un apport insuffisant de phosphore et de fluor facilite l'ostéoporose, leur excès également. Enfin est mis en avant le rôle nocif des aliments acidifiants dont font partie tous les aliments d'origine animale. (attention : acidifiant ne signifie pas « acide » au goût, bien au contraire : le citron, acide au goût, est un alcalinisant, le contraire d'un acidifiant ; par contre, la viande, douce au goût, est acidifiante )

ALORS, FAUT-IL FORCER SUR LES PRODUITS LAITIERS ?
Reste peut-être le yaourt, allégé de préférence, et si l'on n'a pas d'intolérance aux protéines du lait, et, de toute façon, en quantité raisonnable.

Mais surtout mangez beaucoup de légumes variés et buvez de l'eau riche en bicarbonates de calcium.
FAUT-IL PRENDRE DE LA VITAMINE D ?
Trop peu d'aliments courants et sans risques contiennent de cette vitamine. La vitamine D médicamenteuse doit être maniée très prècisement ; elle n'aurait qu'extrêmement peu d'indications si quelques règles d'hygiène de vie étaient suivies : sous le climat picard, il suffit de sortir tous les jours de chez soi, en plein jour, un quart d'heure en été, une heure en hiver, le visage découvert et il suffirait, pour les personnes qui ne peuvent sortir de se mettre le même temps, couvertes en fonction de la température, assises à côté d'une fenêtre ouverte.

QUE PENSER DES AUTRES MEDICAMENTS DE L'OSTEOPOROSE ?
Pendant longtemps on ne savait que diminuer les fuites de calcium. Aujourd'hui existent de nouveaux médicaments tendant à augmenter sa fixation, ils semblent prometteurs pour les ostéoporoses installées. Ces derniers médicaments sont, pour l'instant réservés aux personnes atteintes d'ostéoporose ayant déjà subi plusieurs fractures.


LE CHOIX : l'attitude préventive consiste à adopter d'emblée un mode de vie joyeux sans craintes excessives, sans perdre la considération de soi favorable à la santé en général, en bougeant, en sortant, en limitant sa consommation de sel, en mangeant varié mais avec beaucoup de légumes frais, de légumes secs et de fruits frais et non pollués.
L'autre attitude consiste à ne s'occuper de sa santé que lorsque les ennuis commencent et à confier alors son sort à son médecin et aux médicaments. A chacun de choisir.
Reste aux pouvoirs publics à favoriser le bon choix et à faire en sorte que les contraintes économiques et les informations données ne poussent au mauvais choix, ce qui reste le cas actuellement
____________________________________________________________________ *=sources données sur demande au 0322420735.

lundi 23 avril 2007

Petite pharmacie d'urgence

Santé pour tous

UNE PETITE PHARMACIE DE PREMIERE URGENCE
A/PETITES PLAIES

SAVON DE MARSEILLE: pour les griffes, égratignures et petites plaies salies "ordinairement", c'est-à-dire sans graviers ni terre évidente, se contenter de les laver à l'eau claire et au savon de Marseille, éventuellement avec un gant de toilette sortant du blanchissage ou avec une grosse compresse (30x30)
ALCOOL A 70°: pour désinfecter la peau autour de la plaie; il pénètre les bactéries et les tue tandis qu'elles se cuirassent devant l'alcool à 90°.
Cétavlon alcoolique (60°), seulement si l'on tient à "mettre du rouge"! EAU OXYGENEE: seulement pour désinfecter les plaies souillées.
Attention: l'eau oxygénée se périme et devient inefficace après quelques mois.
COMPRESSES STERILES (30x30 et 20x20), GAZE HYDROPHILE PURIFIEE, CISEAUX A BOUTS RONDS, SPARADRAP ANALLERGIQUE ET AERE OU MICROPORE
Les pansements faits d'une compresse tenue par du sparadrap sont préférables aux pansements tout prêts, trop occlusifs. Beaucoup de plaies guérissent plus vite quand elles restent à l'air libre, pourvu qu'on évite de les souiller.

B/ BRULURES

Une brûlure n'a pas à être nettoyée: la chaleur a éliminé les microbes.

Au premier degré (la peau est rouge, sans cloques): faire couler de l'eau fraîche, en douche douce, jusqu'à ce que la douleur disparaisse. Au deuxième ou troisième degré: si la brûlure est peu étendue, la recouvrir de TULLE GRAS. Si elle est étendue, la recouvrir d'un torchon de COTON ou d'un drap de coton, IMPECCABLE, conservé à l'abri de la poussière après un repassage très chaud.
Se rappeler qu'un grand brûlé ne doit pas être déshabillé.

C/ ECHARDES


LIQUIDE DE DAKIN: pour nettoyer, surtout s'il y a une inflammation et un peu de pus. Ce liquide perd progressivement son activité surtout à la lumière (à garder à l'obscurité)

D/ ECCHYMOSES, BOSSES

- Si possible passer immédiatement sous une douche d'eau froide, jusqu'à apaisement de la douleur. Si impossible, poser un gant mouillé, remouillé régulièrement pour le garder frais..
Si l'on tient à "mettre quelque chose": eau d'ARNICA.E/ PETITS ENNUIS DU NEZ OU DE LA BOUCHE, COALGAN OUATE: pour toutes les petites hémorragies. Saignement de nez: mettre en position assise, penchée en avant, en comprimant la narine atteinte. CHINA 5 CH, trois granules toutes les dix minutes. Au bout d'un moment: se moucher pour éliminer le caillot

GROS SEL: en cas de gingivite ou d'abcès de gencive, une cuillère à soupe dans un demi verte d'eau tiède (en garder une gorgée quelques minutes dans la bouche du côté atteint puis cracher, recommencer deux ou trois fois).
Remplace avantageusement l'hextril.


F/ LES YEUX

Surtout ne pas utiliser de collyres entamés: aucun ne se conserve bien longtemps: si l'on veut soulager un œil rouge, en attendant le médecin, on peut baigner l'œil avec une compresse imbibée d'une infusion de bleuet ou de camomille, après l'avoir laissé tiédir; si l'on veut désinfecter: mettre trois gouttes de citron. Très peu de pommades, de collyres ou de gouttes, sont sans risques..


G/ FOULURES, ENTORSES, FRACTURES

BANDES élastiques en largeur 7 et 10 centimètres (boites de 4 mètres) EPINGLES A NOURRICE
BANDES DE COTON PROPRES, de tailles variées pour attelles et écharpes (peuvent aussi servir pour compression en cas de grosse hémorragie).

ARNICA 7CH en dose et ARNICAN pommade.


G1 DEMANGEAISONS

TEINTURE DE CALENDULA, localement sur une COMPRESSE 20x20. En avaler 20 gouttes dans un verre d'eau


DE FACON GENERALE

EVITER D'EMPLOYER TOUT PRODUIT A RISQUE, tels ceux qui contiennent du mercure (attention cela n'apparait pas toujours dans le nom). L'éther dessèche la peau (seuls usages à retenir pour l'éther: le dégraissage de la peau pour faire tenir le sparadrap). Les produits contenant de l'iode (comme la Bétadine), ceux qui contiennent des antibiotiques, des antihistaminiques ou des corticoïdes, comportent tous des risques importants. Seul un médecin peut prendre la responsabilité de les prescrire.

samedi 17 mars 2007

L'eau de Javel

SANTE POUR TOUS
Mise au point N° 5 L'EAU DE JAVEL


Ii s'agit certes d'un excellent antiseptique, efficace même sur les virus.

Cependant, c'est une erreur de croire qu'il faille désinfecter SYSTEMATIQUEMENT des toilettes familiales avec de l'eau de Javel. La cuvette des toilettes est par définition un lieu septique, il suffit de s'assurer que les matières fécales ont été entraînées par la chasse d'eau, de se laver les mains après l'utilisation des toilettes et de veiller à ce qu'il n'y ait pas de mouches. Dans ces conditions on ne risque rien. C'est la même chose pour les sols, les lavabos et les baignoires: il suffit que tout cela soit propre. Une antisepsie n'est souhaitable que dans le cas d'une maladie contagieuse ou dans celui d'une mise à la disposition du public.

Car, comme beaucoup de produits efficaces, l'eau de Javel fait payer ses services: d'abord elle favorise ou aggrave toutes les affections de la peau des mains de qui l'emploie; mais il y a plus grave: l'attaque et la destruction des matières organiques conduit à la formation d'organochlorés, souvent cancérigènes, stables et très peu biodégradables. On va les retrouver dans l'eau des rivières, de la mer, des nappes phréatiques. Ainsi ce qu'on gagne en désinfection microbienne, on le perd en pollution chimique.

Vous le savez, l'humanité, aujourd'hui, est beaucoup plus menacée par la pollution physico-chimique que par les microbes.

N'oublions pas que la plupart des microbes existants sont bénéfiques et qu'aucune vie sur terre ne pourrait exister sans leur action (de recyclage en particulier).
C'est pourquoi l'eau de Javel devrait être employée
parcimonieusement, seulement dans les cas où elle est indispensable et irremplaçable. Même son usage pour blanchir le linge devrait être réfléchi et limité, de même que l'on s'oriente, heureusement, pour blanchir le papier au cours de sa fabrication ou pour désinfecter l'eau des piscines, vers d'autres procédés moins polluants.

Le mieux est souvent l'ennemi du bien! et l'hygiène n'a rien à gagner à devenir une obsession antimicrobienne!

vendredi 16 février 2007

L'HEPATITE B

L'HEPATITE B ET SON VACCIN priorité ou précipitation ?

Depuis 1994, fait sans précédent, 20 millions de français ont été vaccinés contre l'hépatite B, sans qu'obligation leur en soit faite.
En septembre 1994, le ministre de la Santé, le docteur Douste-Blazy, parlait, à la télévision, de 3000 décès et de dizaines de milliers de nouveaux cas par an. L'ampleur déclarée de la maladie semblait justifier de recourir sans tarder à ce nouveau vaccin. Une campagne intensive de promotion, sponsorisée par les producteurs de vaccins, mais avalisée par les autorités, entraina, fin 1994, une ruée qui provoqua même une pénurie passagère !

S'AGIT-IL DONC D'UN PROBLEME DE SANTE MAJEUR ?

L'HEPATITE B correspond à une infection du foie par un virus particulier. Il existe au moins sept virus liés à des hépatites ( de A à G ). Les hépatites A, B et C sont les mieux connues. L'hépatite A est généralement sans gravité. L'hépatite C est la plus dangereuse. Elle est, en France, nettement plus répandue que la B et bien plus souvent suivie de conséquences graves: le risque de cirrhose, altération grave des cellules du foie, est 15 à 50 fois plus élevé ;

COMMENT L'HEPATITE B MENACE-T-ELLE LA SANTE ?

Les conséquences graves sont de deux ordres:
-immédiatement, dans un pour cent des cas, survient une hépatite aigue fulminante, souvent mortelle en quelques jours.
-beaucoup plus tard, le passage à la chronicité peut aboutir à une cirrhose ou à un cancer du foie, 10 à 40 ans après la contamination.

QUEL EST LE RISQUE DE FAIRE UNE CIRRHOSE ET UN CANCER ?

Concrètement, si l'on part de 1000 contaminés, 890 à 940 vont guérir spontanément, seuls 50 à 100, selon les estimations, seront porteurs d'une hépatite chronique, le plus souvent sans s'apercevoir de rien si on ne leur fait pas de prise de sang. Un bon nombre de ces hépatites chroniques vont elles aussi guérir spontanément, d'autres vont se prolonger indéfiniment. Des dizaines d'années après, sur les 1000 contaminées, entre 5 et 25 personnes déclareront une cirrhose qui pourra se compliquer, une fois sur deux ou une fois sur six selon les diverses estimations, par un cancer du foie.
Que ce soit, de façon immédiate, par hépatite fulminante, ou différée, par cirrhose ou par cancer, les décès dus à l'hépatite B en France sont estimés par l'I.N.S.E.R.M. (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) entre 5OO et 1000 par an, et non pas 3000, comme a dit le Ministre.
S'AGISSAIT-IL D'UNE EPIDEMIE INQUIÉTANTE ?

Avant toute vaccination de masse, le même Institut ESTIMAIT à 20.000 par an le nombre des nouvelles contaminations-tous les chiffres mis en avant ne sont que le fruit d'estimations statistiques.
En fait l'ampleur de "l'épidémie" était très mal connue: aucune enquête n'a été menée pour établir avec précision le nombre de décès et le nombre des malades en relation avec le virus de l'hépatite B en France, les médecins n'étaient et ne sont toujours pas tenus de déclarer les cas d'hépatite B qu'ils détectent.
Le dépistage systématique effectué chez les donneurs de sang n'a jamais révélé de contamination importante.
Les relevés ponctuels faits avant 1994, étaient en faveur d'une tendance à la diminution progressive, c'est même ce qui ressort d'un tableau reproduit dans un dépliant largement distribué par le Comité Français pour l'Adolescence préconisant la vaccination: ce tableau, fourni pour montrer que l'hépatite est surtout fréquente dans la tranche d'âge allant de 15 à 24 ans, montre aussi que la fréquence de la maladie avait nettement baissé au cours des années étudiées (1985 à 1988), avant toute vaccination de masse. La même évolution en baisse est constatée par l'Organisation Mondiale de la Santé dans tous les pays d'Europe, y compris ceux qui n'ont pas entrepris de vaccination de masse
Cette observation est tout à fait logique puisque l'hépatite B a été largement répandue en France par les transfusions sanguines effectuées avant la réalisation systématique du test de dépistage chez les donneurs de sang. L'introduction progressive de ce dépistage allait faire chuter la fréquence des contaminations

COMMENT L'HEPATITE B SE TRANSMET-ELLE ?

Comme l'hépatite C et le Sida, l'hépatite B se transmet d'abord par le sang et, semble-t-il, beaucoup plus facilement (probabilité 100 fois plus élevée), y compris lors de l'accouchement‑
La deuxième modalité de transmission reconnue par tous vient des rapports sexuels, surtout s'ils sont à risques: partenaires multiples, maladies sexuelles transmissibles concomitantes, rapports anaux. On reconnait, là aussi, une grande similitude avec le Sida.
La transmission par la salive a été affirmée sans hésitations par les promoteurs de la vaccination. On la retrouve encore citée assez souvent pour entretenir cette notion dans l'opinion publique et même médicale.
Le doute provient essentiellement du fait qu'il a été constaté qu'au sein d'une collectivité fermée (famille, établissement de long séjour...) la vie commune prolongée s'accompagnait d'un certain nombre de transmissions sans échange de sang ni contact sexuel connus.
Aujourd'hui il n'existe AUCUNE PREUVE qu’un mode de contamination par la salive existe réellement. Un essai de transmission par la salive, effectué sur des chimpanzés sensibles au virus, a totalement échoué,

UNE PREVENTION POLYVALENTE

De ces modes de contamination découlent des mesures de prévention. Le dépistage chez les donneurs de sang et les femmes enceintes, l'emploi du préservatif sont des mesures évidentes qui ont l'avantage d'être communes à la prévention du Sida.

UNE VACCINATION EFFICACE

Mais, contrairement au cas du Sida, il existe, vis-à-vis de l'hépatite B, une possibilité de vaccination dont l'efficacité a été démontrée: la vaccination du personnel de soin a stoppé net les contaminations qu'on observait fréquemment dans des services comme ceux qui assurent les hémodialyses chez les insuffisants rénaux.
La vaccination comporte trois injections, à un mois d'intervalle, la première année, un rappel l'année suivante. Un autre schéma se contente de deux injections à un mois d'intervalle, et d'un rappel six mois plus tard. Il est conseillé de faire ensuite un rappel cinq ou dix ans plus tard.

UN TRAITEMENT POSSIBLE MAIS ALEATOIRE

Il n'y a guère de traitement efficace des hépatites fulminantes, si ce n'est le possible recours à une greffe du foie.
Dans les hépatites chroniques l'interféron alpha et la vidarubine ont une efficacité immédiate limitée: les tests sanguins se négativent chez 40% des sujets dans les publications les plus encourageantes. L'efficacité à long terme reste à prouver.

ON COMPREND QU'IL SOIT TENTANT D'EVITER LA MALADIE PAR LA VACCINATION, MAIS LE VACCIN EST-IL INOFFENSIF ?

Qu'en est-il de la survenue, après cette vaccination, de maladies graves concernant principalement le système nerveux, scléroses en plaques ou myélites, ou d'autres maladies auto-immunes ?
Le fait qu'une maladie succède à une vaccination ne permet pas d'affirmer la responsabilité du vaccin mais il doit attirer l'attention et rendre prudent.
La position des autorités sanitaires sur ce sujet est que cette vaccination pourrait révéler une prédisposition préexistante; cependant l'on ne connait pas grand-chose de cette prédisposition supposée.

DISPOSER D'UN VACCIN JUSTIFIE-T-IL UNE VACCINATION MASSIVE ?

Il était certes impossible, en 1994, de savoir si les vaccins récemment découverts et qui allaient être utilisés massivement, pourraient ou non révéler ultérieurement des complications. La connaissance ne disposait pas du recul nécessaire.
La sagesse aurait consisté à ne pas généraliser une intervention médicale encore trop peu connue dans ses effets à l'échelle d'une population. Le principe de précaution, comme on l'appelle aujourd'hui, aurait amené à attendre quelques années pour disposer enfin d'études systématiques fiables qui sont forcément longues.
Enfin il ne faut pas oublier que la vaccination n'est pas la seule prévention possible, elle ne devrait en aucun cas faire négliger les mesures générales de protection, comme le signale le témoignage d’Anne Muscat.
Le temps des décisions prises sans concertation n'est-il pas révolu ?

D'AUTRES QUESTIONS SE POSENT

Ne faudrait-il pas clarifier les responsabilités et les fonctions dans le domaine de la santé ? Une campagne en faveur d'une technique de prévention, ou de soins, peut-elle être menée sans risque de dérapage dés lors que les producteurs de cette technique (vaccin ou médicament) participent à sa promotion ?
Etait-il judicieux de consacrer au problème de l'hépatite B des moyens aussi importants ( 1,7 milliards de francs la première année) ? Rappelons que c'est précisément en 1994 que le Haut Comité de Santé Publique établissait, dans son premier rapport général, une liste de 17 priorités en Santé Publique où l'on ne retrouve pas l'hépatite B.
Ne faudrait-il pas éviter de répéter les mêmes erreurs avec le vaccin contre l'hépatite A ?


COMBAT CONTRE L' HEPATITE *

Ce récit est le témoignage concret d'un service d'hémodialyse où l'hépatite B était l'ennemi numéro 1 des malades et du personnel.
Je travaille dans ce service depuis 23 ans et je peux vous confirmer que nous n'avions droit ni à l'erreur, ni à la maladresse compte tenu de la virulence de celle-ci. La forte demande en transfusion sanguine, vu l'anémie constante qu'engendre l'insuffisance rénale, donnait à notre hépatite l'occasion de se produire à la moindre occasion.
Les techniques de l'époque étaient loin d'assurer une protection efficace. La seule aide fut l'injection d'immunoglobuline Anti HBs en intramusculaire toutes les 4 à 6 semaines. La protection restait imparfaite suivant le laps de temps qu'il y avait entre 2 injections. De plus, celle-ci n'était pas administrée aux femmes enceintes.
A peu près au même moment (1977-78), une sectorisation fut instaurée. C'est à dire que les nouveaux patients mis en dialyse, n'étant pas porteurs de l'hépatite B, étaient dialysés dans une autre salle n'ayant pas contact avec les autres malades.
De ce fait, est né un secteur « positif » et un « secteur négatif » . Puis, pour renforcer la lutte, l'évolution importante des techniques, le port de gants systématique et obligatoire, la vaisselle et le linge à usage unique pour le secteur positif, la vaccination des malades et du personnel (1982/83) fit enfin reculer ce redoutable virus. Notre mur, assurant la séparation des secteurs, semblait presque inutile et peut être même serait-il tombé pour réunir équipes et malades.
Mais au loin, arrivaient, en sourdine, le SIDA (1985) et l'hépatite « ni A ni B », appelée C depuis 1988. Notre combat ne cessera d'être nécessaire
en n'ayant, cette fois, comme allié, que la prévention. Le problème des transfussions sanguines, quant à lui. est réglé grâce au dépistage effectué chez les donneurs de sang, à l'utilisation de l'érythropoiêtine chez les dialysés (hormone favorisant la fabrication du globule rouge) évitant le recours aux transfusions répétées ainsi qu'à la stérilisation entre chaque dialyse.
Le V de Victoire eut un court règne et celui de Vigilance reste notre devise.

Anne Muscat*

mardi 6 février 2007

La Maladie d'Alzheimer


L'Alzheimer est une maladie qui mène à la démence : le sujet « perd la tête », « revient en enfance » car ses neurones sont étouffés par un dépôt de substances anormales.
Le but n'est pas, ici, de décrire la maladie mais de répondre à quelques questions pratiques la concernant.

I/ S'agit-il d'une maladie unique ?
L'Alzheimer typique se rencontre principalement quand la maladie débute tôt, avant 65 ans, soit dans environ 10% des cas.
Dans les autres cas la maladie combine les lésions de l'Alzheimer avec des lésions cérébrales ayant d'autres origines : athérosclérose, toxiques comme le tabac, l'alcool, neuro-toxiques divers, que l'on peut qualifier de co-facteurs. La difficulté provient du fait que les troubles présentés sont sensiblement les mêmes.

II / D' ou vient l'Alzheimer ?
Aucune cause externe n'a été jusqu'alors retenue, si l'on met de coté les co-facteurs.
Bien que la maladie soit d'autant plus fréquente qu'on avance en âge, l'âge n'en est pas la cause, la maladie est simplement la conséquence à long terme de facteurs qui accumulent leurs effets ; en fait elle commence bien avant qu'elle n'entraine le moindre signe.
Il a été repéré une prédisposition génétique qui ne concerne qu'une minorité des cas.
L'aluminium a été incriminé, la question n'est pas résolue, d'autant qu'elle est sensible, vu les enjeux. On sait que l'aluminium a , dans le corps, des effets proches de ceux qu'entrainent « les métaux lourds », qui favorisent l'apparition de « radicaux libres » et neutralisent des oligo-éléments indispensables.
Il a été observé, dans la maladie d'Alzheimer, des phénomènes de lipo-peroxydation. Mais ces phénomènes sont aussi en oeuvre dans l'athérosclérose, co-facteur majeur de l'Alzheimer. C'est le cas également du stress, en oeuvre dans plusieurs co-facteurs, mais qui serait retrouvé plus spécifiquement sous la forme de conflits répétés, en dents de scie.

III / Et les pertes de mémoire ?
II est habituel et non maladif d'avoir moins de mémoire à 70 ans qu'à 40 ans, de même qu'on en a souvent moins à 40 qu'à 20ans ! cette diminution est globale et peut être combattue par l'exercice.
L'Alzheimer entraine surtout, du moins au début, l'oubli des faits récents.
Les médecins s'accordent sur l'attitude qui consiste à conseiller une consultation spécialisée lorsque la perte de mémoire pose problème à la fois à l'intéressé et à son entourage.

IV / Un diagnostic précoce est-il utile ?

ASSEZ PRECOCE : OUI.- / Quand la maladie est déclarée, le recours aux médicaments anti-Alzheimer existants permet de retarder son évolution, surtout si les dégâts ne sont pas encore trop importants et un patient sur quatre en tirera bénéfice, bénéfice hélas, pour l'instant , passager.
TRES PRECOCE : NON. - / II ne faudrait surtout pas traiter toute perte de mémoire débutante avec ces médicaments qui agissent en augmentant la présence d'un neuro­transmetteur,l’ acétylcholine, qui, justement est présent au tout début de la maladie en quantité
plus importante que la normale. C'est un peu plus tard, quand la production d'acétyl­choline chute, que ces médicaments deviennent utiles.
PAR CONTRE, bien évidemment, toutes les mesures préventives , bien connues, qui concernent les co-facteurs, sont les bienvenues. Eviter l'usage ou l'abus des toxiques, prévenir l'athérosclerose, prévenir ou faire baisser une hypertension sont des mesures profitables a tout point de vue.

V / Quand peut-on traiter par les médicaments spécifiques ?
La pose du diagnostic est aujourd'hui réglé selon des critères très précis déterminés par les centres spécialisés. Ce n'est qu'alors que les médicaments spécifiques existants actuellement ont un intérêt.

VI / Et qu'en est-il des traitements non médicamenteux ?
Tout ce qui peut stimuler l'activité cérébrale est recommandable ; l'exercice, physique ou intellectuel, est à conseiller, surtout s'il exige une concentration et s'il est fréquent ( au moins trois fois par semaine ).
Si les méthodes cognitives et les thérapies psychosociales n'ont pas encore fait définitivement leurs preuves quand la maladie est avancée, les quelques résultats positifs enregistrés laissent à penser qu'elles pourraient jouer un rôle important dans la prévention de la maladie.
VII / Et le ginkgo ?
Le ginkgo a été utilise depuis longtemps en Chine pour aider le fonctionnement cérébral. Il y a une dizaine d'année, une étude avait conclu a son inefficacité dans les troubles de la mémoire, mais des travaux récents remettent cette conclusion en question et des centres de recherche étudient actuellement l'action d'extraits de ginkgo pour traiter l'Alzheimer.

FIN

jeudi 1 février 2007

L'ALIMENTATION

QUE MANGER AU XXI° SIECLE ?

Mise à jour à partir des exposés de la réunion du Juin 2000:
- L'alimentation Méditerranéene,
- Faut-il aseptiser les aliments ?
- Y-a-t-11 des aliments miracles ?
- Quelles grandes lignes pour une alimentation-santé ?

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1/ L' ALIMENTATION MEDITERRANEENNE (Bernard Delemotte)

Depuis 1950, il avait été constaté une très grande inégalité des populations de la planète face aux maladies cardiovasculaires et en particulier aux accidents coronariens.
Plus récemment il a été montré que, dans l'île de Crête, où une grande partie de la population se nourrit encore comme il y a 2000 ans, à partir des ressources locales et de la pèche, il y a très peu d'infarctus et moins de cancers qu'ailleurs.
Les crétois consomment des légumes, de l'ail, de l'oignon, des fruits, du pain aux pois chiches, du poisson, des végétaux sauvages comme le pourpier, de l'huile d'olive, un peu de vin et de fromage de chèvre ou de brebis et très peu de viande.
En France, quand on compare l'alimentation des Toulousains à celle des strasbourgeois ou des lillois, on remarque que celle des toulousains ressemble un peu à celle des crétois; et les toulousains font aussi moins d'infarctus que les autres.

En Europe, globalement, les accidents coronaires sont dix fois plus fréquents dans les pays du nord que dans ceux du sud: était-ce dû à une différence génétique ou à l'alimentation ?

Il s'avère que l'alimentation peut favoriser, ou au contraire défavoriser, les dépôts de cholestérol dans les parois artérielles, qu'elle peut aussi favoriser, ou défavoriser, la formation de caillots sanguins dans ces vaisseaux. L'excès de cholestérol est favorisé par les graisses saturées, peu consommées par les méditerranéens, abondantes dans le beurre, les charcuteries, les viandes, les pâtisseries et les fromages, et, au contraire,minimisé par les graisses insaturées, abondantes dans l'huile d'olive et dans le poisson( sous une forme particulière qui fluidifie le sang) 1' excès de cholestérol est aussi diminué par les fibres, apportées par le pain bis et les fruits et légumes, et par les anti-oxydants (vitamines, caroténoïdes, flavonoïdes et lycopène) présents dans les fruits et légumes et dans le vin rouge. Les anti-oxydants protègent aussi contre les altérations cellulaires du revêtement interne des artères.
Remarquons par ailleurs qu'on est aujourd'hui plus réservé qu'il y a quelques années pour ce qui est des huiles très polyinsaturées, telles que les huiles de tournesol, de maïs, soja ou pépins de raisin.

Biblio: "Le régime crétois" de Jacques FriCker et Dominique Laty aux éditions Hachette
II/ FAUT-IL ASEPTISER LES ALIMENTS ? (Luc Jaisson)

La multiplication des mesures d'hygiène, y compris sur les marchés, et la publicité faite aux maladies liées aux listérias et salmonelles aboutit à exagérer l'importance des microbes.
FAUT-IL QUE NOS ALIMENTS SOIENT DENUES DE TOUT MICROBE ?
Il faut rappeler que la vie, telle quelle s'est développée sur la Terre n'aurait jamais existé et ne serait toujours pas possible sans les microbes. La plupart sont tout à fait inoffensifs et, au contraire, très utiles: bactéries et champignons microscopiques fertilisent le sol et aident les plantes et les arbres à pousser, tout en recyclant tous les déchets naturels et beaucoup de produits industriels biodégradables; certains virus recyclent bactéries et plantes...Agents incontournables des modernes manipulations génétiques, les virus ont très probablement joué un rôle essentiel dans l'évolution des espèces.

D'autre part fort peu d'espèces microbiennes peuvent s'introduire dans l'organisme quand elles sont absorbées par la bouche: l'acide chlorhydrique de l'estomac les détruit massivement. Pour qu'ils passent cette barrière il faut qu'ils soient très nombreux: au dessous d'un seuil qui varie avec les espèces, il n'y a aucun risque qu'ils envahissent l'organisme. De plus, le fait d'absorber un petit nombre de microbes dangereux permet à notre système immunitaire d'apprendre à les reconnaître, le rendant ainsi capable de résister à une plus forte contamination accidentelle.
Quotidiennement, bien loin de nous agresser, le monde microbien nous rend de grands services: cent mille milliards de microbes sont présents dans l'intestin d'un adulte, principalement dans son colon. Ils se répartissent entre de nombreuses espèces, dont 400 connues, en général inoffensives, parfois potentiellement susceptibles d'entraîner une maladie (pathogènes); cependant le développement des pathogènes est bloqué par les autres espèces dans une flore normalement équilibrée avec qui nous vivons en bonne entente.
Cette flore nous permet:
- d'aller normalement à la selle,
sans microbes nous serions très constipés,
- de digérer certaines substances
que nos sucs digestifs ne savent pas attaquer,
- de disposer de la vitamine K et de plusieurs vitamines B qu'elle produit, dont de la B12
- enfin, en occupant le terrain, cette flore rend très difficile l'implantation d'un microbe pathogène apporté avec un aliment contaminé.
La flore intestinale se constitue, après la naissance, à partir des microbes ingérés avec le lait maternel - il est heureusement impossible de stériliser complètement un mamelon
Par la suite, une aseptisation des aliments diminuerait constamment les capacités de notre système immunitaire et nous priverait de toute possibilité de reconstituer cette flore, par exemple après une cure d'antibiotiques.
Une antisepsie à base de produits comme le chlore, utilisé pour les légumes sous sachet, détruit tous les microbes mais forme des composés "organo-chlorés" souvent cancérigénes que l'on va retrouver, après rinçage, dans les rivières et les nappes phréatiques.
Remarquons que le réfrigérateur, comme moyen de conservation des aliments représente un net progrés, remplaçant en particulier les salaisons et saumures et diminuant beaucoup le risque de toxi-infection alimentaire,
L'idée d'une alimentation dénuée de microbes trouve certainement des racines dans l'idéal de "pureté" hérité du judaïsme et développé par le puritanisme (voir le livre de Vigarello). Elle sert aussi de puissants intérêts commerciaux, fournisseurs d'appareils et de désinfectants et une industrie agroalimentaire qui a les moyens, contrairement aux artisans, de préparer des aliments garantis sans microbes.

En conclusion: propreté "oui", asepsie "non",

Biblio: "Le propre et le sale" de G. Vigarello, au Seuil


III/Y-A-T-IL DES ALIMENTS MIRACLES ? (Th.Couraud)

On voit se développer périodiquement un engouement pour un aliment soudain revêtu de propriétés inédites.
Ce fut le cas du soja, riche en protéines, en graisses polyinsaturées, mais aussi en phyto-oestrogénes. Comme leur nom l'indique, ces substances sont proches des hormones féminines; il peut être intéressant d'en prendre si l'on est une femme ménopausée mais il n'est pas indiqué d'en donner beaucoup aux bébés ni aux jeunes enfants. En réalité les asiatiques, qui nous ont fait connaître le soja, n'en mangent pas des quantités énormes.
Pendant longtemps le foie, de veau en particulier, fut réputé comme une excellente nourriture, source extraordinaire de vitamines et de minéraux. Avec l'alimentation et les traitements auxquels sont soumis actuellement les animaux d'élevage, il y a plus d'inconvénients que d'avantages à manger du foie, cela a été même déconseillé pour les femmes enceintes par l'Académie de Médecine.
Aux U.S.A. il y a eu la vogue du brocolis "anticancérigéne"; en fait tous les choux ont sensiblement la même valeur, ..et, sans doute, beaucoup d'autres légumes valent-ils bien les choux !

Il n'y a pas d'aliment dont on puisse abuser sans risques.
La recette est dans la variété, en équilibrant autant que possible. Céréales et légumes secs se complètent fort bien, d'où toutes sortes de recettes excellentes, souvent traditionnelles: haricots et maïs, riz et haricots, riz et soja, pois chiches et semoule, lentilles et céréales.. (dont Thérèse nous a donné quelques recettes disponibles sur demande).

Biblio: "Plantes et aliments transgéniques" de LM. Pelt en Pocket
IV/ QUELQUES GRANDES ORIENTATIONS (Luc Jaisson)

La plupart des aliments sont loin d'avoir révélé tous leurs secrets. Des erreurs sont colportées: le Kiwi qu'on nous vend ne contient guére plus de vitamine C qu'une orange; hier la tomate était vouée au diable, aujourd'hui elle est portée aux nues,
La diététique n'est pas une science exacte, elle ne le sera sans doute jamais puisqu'elle fait partie des sciences humaines, mais, de plus, à l'heure d'aujourd'hui, ses bases sont encore largement inexplorées. Le seraient-elles qu'il faudrait encore se méfier de "l'obsession alimentaire": il n'y a pas que l'alimentation qui compte, le mode de vie, l'environnement, comptent beaucoup; faire de l'exercice, savoir se relaxer, travailler son mental, chacune de ces choses, dans les pays où toute famine est écartée, sont au moins aussi importantes pour la santé.

Celà dit, quelques grandes pistes se dessinent

1- de façon générale, PLUS UN PRODUIT ALIMENTAIRE EST TRANSFORME, PLUS IL EST RAFFINE, MOINS IL A DE VALEUR POUR LA SANTE
(mais, malheureusement, plus il a de valeur économique !). Seules exceptions: quelques produits végétaux immangeables â l'état naturel et d'ailleurs tropicaux: manioc, soja en grain, cacao en fèves, café non torréfié.
Parmi les produits raffinés, outre la plupart des huiles, on retrouve tous les aliments blanchis: sucre blanc, riz blanc, pain blanc, pâtes blanches, sel blanc.

2- VARIER, chaque jour, mais VARIER VRAIMENT*
Un exemple de fausse variété: les multiples sortes de produits de la vache. Si l'on suivait les conseils donnés par un organisme semi officiel qui pourtant prône la variété, les personnes âgées trouveraient plus de la moitié des calories qu'elles absorberaient dans des produits issus de la vache ( et, à l'heure actuelle, plus précisément d'une seule sous-espèce de vaches, sinon clonées, du moins issues d'un très petit nombre de géniteurs): où est alors la variété ?

3- par rapport à l'alimentation du français moyen, manger DAVANTAGE DE VEGETAUX, frais, crus ou cuits, le moins modifiés possible, et donc moins de produits animaux

4- UN SEUL CORPS GRAS A FAIT SES PREUVES, c'est l'HUILE D'OLIVE.

5- EVITER L'EXCES DE SEL: il efface le goût, mais surtout il est le principal facteur connu de l'hypertension artérielle, elle-même facteur important des maladies cardiovasculaires. Le sodium qu'il contient est indispensable mais dangereux quand il est en excès; le français moyen en consomme 5 à I0 fois plus que nécessaire, surtout par l'intermédiaire des aliments préalablement salés que sont les charcuteries, les fromages, les conserves, les plats préparés, les produits industriels mais aussi artisanaux, et le pain.

Enfin, nous sommes tous différends,
l' alimentation gagnerait à être PERSONNALISEE !

samedi 27 janvier 2007

L'Asthme

L'Asthme

Maladie actuellement plus fréquente et plus grave qu'antérieurement, et ceci alors que ne cessent d'être mis sur le marché de nouveaux médicaments toujours plus actifs sur les crises.
Même s'il est vrai qu'une allergie respiratoire est souvent présente, L'ASTHME NE PROVIENT JAMAIS D'UNE SEULE CAUSE.

Ce n'est pas pour rien que l'asthme fut le prototype des maladies psychosomatiques. Qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte, l'asthme est un étouffement: sont particulièrement exposés, l'enfant surprotégé, ou trop soumis à une répression à laquelle l'enfant se résigne, l'enfant dont on attend trop, l'adulte dévoué ("j'ai tout fait" ...pour les autres ) ou tenu en laisse et muselé dans son ménage ou dans son milieu de travail.
D'autres éléments entrent en jeu, et bien sûr la pollution de l'air. L'ozone, l'oxyde sulfureux, les oxydes d'azote, contenus dans l'air pollué:
- enflamment les bronches et favorisent les infections, souvent déclenchant des attaques d'asthme;
- exacerbent les allergènes; la preuve en a été faite en ce qui concerne le pollen des cyprès du Japon, les polluants modifient les grains de pollen qui deviennent beaucoup plus agressifs.
Les asthmatiques sont "des sentinelles", qui manifestent avant les autres les dangers portés par l'environnement.
Il est indéniable qu'il existe un facteur familial mais l'hérédité, dans les allergies et l'asthme, n'a rien d'obligatoire ni de fatal; il s'agit d'un facteur favorisant, sans plus.
LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX sont efficaces pour enrayer les crises et ils ont sauvé, en urgence, bien des vies.
Mais ils ne sont pas faits pour supprimer la propension à faire d'autres crises: ils sont constitutionnellement incapables de guérir un asthme et si cela arrive c'est qu'un asthme peut disparaitre de lui-même si les circonstances qui lui ont donné naissance s'évanouissent; ce fait est connu depuis toujours.
Par contre, si les "causes" d'un asthme persistent, le fait de ne le traiter que par les médicaments (dérivés de la cortisone et bronchodilatateurs) va laisser la maladie s'aggraver, tout en faisant apparaître des effets secondaires dangereux non négligeables.
IL EST UTILE D'AGIR SUR LES ALLERGENES ET SUR LES INFECTIONS
EVITER DE TROP EXPOSER L'ASTHMATIQUE AUX IRRITANTS ET AUX ALLERGENES de le faire vivre dans la poussière, dans une habitation mal ventilée aux murs humides et moisis. Il est bon par contre qu'il dorme sur un matelas et un oreiller de mousse et sous une couette de même nature, que le chat de la maison ne dorme pas dans sa chambre—, conseils souvent entendus et pleins de bon sens.
Par contre, ne pas se précipiter pour supprimer un animal familier de l'asthmatique. Car l'allergène n'est qu'un facteur parmi d'autres, à la limite "une occasion" de manifester la maladie. Aussi faut-il surtout quand l'asthmatique est un enfant, faire attention, sous prétexte de lutter contre un allergène, à ne pas renforcer une dépendance, une "oppression" pour prendre un mot généralement exagéré, mais pas très éloigné de ce que ressent, inconsciemment, l'enfant.
AGIR CORRECTEMENT VIS-A-VIS DES INFECTIONS beaucoup d'asthmatiques déclenchent leurs attaques d'asthme au décours d'une infection rhinopharyngée ou bronchique; l'infection entraine une inflammation des muqueuses respiratoires qui facilite le déclenchement des crises.
L'erreur serait de recourir systématiquement et très vite aux antibiotiques qui risquent d'accroître le déséquilibre, déjà existant,du système de défense.
Il est en définitive préférable de traiter une infection respiratoire par les mesures traditionnelles. confort, repos, inhalations, gargarismes, lavages de sinus. S'il faut des antibiotiques, les utiliser plutôt par voie externe en aérosols.
Sans doute faut-il être prudent pour vacciner un enfant asthmatique. Le fait qu'une vaccination puisse déclencher ou aggraver un asthme est suspecté depuis longtemps; deux publications récentes laissent planer un doute sur une relation possible entre vaccinations ( B.C.G. en particulier) et déclenchement de l'allergie. Au moins est-il à souhaiter que le sujet cesse d'être tabou et soit sérieusement étudié.

LE TRAITEMENT DE FOND OFFRE DE NOMBREUSES POSSIBILITES

Améliorer l'HYGIENE DE VIE là où elle laisse à désirer:

- éviter les surcharges et les déséquilibres alimentaires. Ceci peut être de la plus grande efficacité s'il s'agit d'un adulte qui se nourrit mal. Dans ce cas, une diète passagère très restrictive peut être efficace pour couper une attaque d'asthme et un jeune partiel annuel plus prolongé pour guérir d'une allergie.
- prendre de l'exercice à l'air le plus pur possible
- éviter la fumée de tabac; l'adulte fumeur aura du mal à guérir de son asthme s'il continue son intoxication, il faudra souvent pour cela qu'il prenne les moyens de rechercher "ce qui le fait fumer" et il aura souvent besoin d'une aide psychologique. Pour un enfant asthmatique cela veut dire que les parents s'efforceront de ne plus fumer devant lui et d'aérer les pièces après qu'ils y aient fumé.

Améliorer le TERRAIN IMMUNOLOGIQUE directement soit par une désensibilisation spécifique menée par un allergologue expérimenté, soit, plus simplement, gràce à un traitement homéopathique.
Quoique l'on pense de l'homéopathie, il est incontestable qu'on observe, avec elle , de très beaux succès.
Il en est de même avec les CURES THERMALES ou simplement CLIMATIQUES. Selon les cas, différentes stations sont recommandables. Par exemple, chez un enfant gros mangeur, où l'eczéma alterne souvent avec l'asthme et qui répète sans cesse rhumes et bronchites, les stations soufrées ont de beaux et rapides résultats. Le climat de moyenne montagne en air pur ni trop humide ni trop sec, comme à Briançon, est sans doute le meilleur possible pour un asthmatique. Bien sûr la cure représente aussi un changement de vie et d'environnement, parfois un éloignement du milieu familial, et cela n'est pas indifférent à son effet sur la maladie.

Réapprendre A RESPIRER.
La plupart de nos contemporains utilisent mal leurs poumons et les asthmatiques encore moins bien, d'autant moins bien que leur asthme est plus ancien et qu'il a débuté tôt dans la vie.
La gymnastique respiratoire, toutes les techniques qui visent a régulariser et amplifier la respiration, la relaxation qui y associe une rééquilibration des systèmes nerveux et un effet antistress, sont de puissants instruments de guérison.
La kinésithérapie respiratoire permet de libérer les bronches et de mieux respirer. Elle n'est pas assez souvent prescrite.

AGIR ENFIN SUR CETTE OPPRESSION PROFONDE, INTERIORISEE, souvent présente chez l'asthmatique.
Quelques entretiens psychologiques de l'enfant asthmatique et surtout, de ses parents seront de la plus grande utilité.
Pour un adulte, une psychothérapie plus approfondie aidera à la guérison.
Quelque soit le moyen pris: en définitive, ce qui semble déterminant d'une amélioration ou d'une guérison chez l'adulte passe souvent par une prise de conscience et la décision de l'intéressé de chercher à s'en sortir, sans s'en remettre simplement et les yeux fermés à un prescripteur, fût-il le plus compétent. Aussi voit-on des asthmatiques guérir de façons très différentes les unes des autres, le seul point commun étant cette démarche personnelle.
Il est vrai qu'en cela l'asthme ne se différencie guére de ce qu'on observe dans d'autres maladies tenaces et pénibles !
En définitive, l'asthme, ce "dysfonctionnement de la fonction immunitaire", a le mérite d'offrir l'occasion d'une réflexion sur l'environnement et sur la vie.
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* Mise au point réalisée pour Santé pour tous par Luc Jaisson, docteur en médecine, pneumo-phtisiologue
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jeudi 25 janvier 2007

L'association

SANTE POUR TOUS

SA CREATION :

L’Association a été créée par une équipe dont les membres , depuis de nombreuses années , travaillent en différents secteurs du domaine de la santé et confrontent leurs expériences .


SES BUTS :

Pour promouvoir la santé , l’Association a choisi de privilégier la diffusion des connaissances car , pour pouvoir adopter un mode de vie favorable à la santé tout en gardant son autonomie, la personne doit être informée .


SES METHODES :

SANTE POUR TOUS s’efforce de se tenir au courant du développement des connaissances , en particulier pour tout ce qui concerne l’hygiène de vie et la prévention .

L’Association organise des débats publiques et des conférences sur des sujets concernant la promotion de la santé .


SES SERVICES :

Sont actuellement disponibles :

-- des mises au point portant sur :

1 les troubles de la circulation veineuse

2 l’asthme
3 la petite pharmacie de première urgence
4 les soins des cheveux
5 l’eau de javel

6 l’hépatite B
7 l’hypertension artérielle

8 l’alimentation
9 l’Alzheimer


-- une fiche technique :
F1 la diète thérapeutique


L’Association s’efforce de répondre à toute demande d’aide pour une information en matière de santé , que cette demande émane de groupes ou d’individus .

En outre elle organise des randonnées pédestres : un dimanche par mois à une allure raisonnable et propose des séances de microkinésithérapie


POUR TOUT CONTACT : écrire ou téléphoner à :

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