jeudi 11 décembre 2008

INFORMATIONS



LES INFOS

Hourrah ! Il y avait, mais pour les médecins seulement, une revue sans publicité et totalement indépendante de l'industrie pharmaceutique et, pour le grand public, pratiquement rien dans les rayons des maisons de la presse et des kiosques, la grande distribution se souciant peu de diffuser les revues alternatives spécialisées dans la santé, tandis que proliférait une presse bourrée de publicités avouées ou non.
Depuis cette année, on peut trouver sur les rayons « Que choisir santé », magazine indépendant sans publicité, les premiers numéros nous ont enchanté, si cela continue nous n'aurons bientôt plus grand-chose à vous dire dans nos feuilles d'infos qui n'ait déjà été écrit dans « Que choisir santé »

HYGIÈNE
Déodorants et antisudoraux contiennent le plus souvent de l'aluminium, des parabèns et d'autres substances chimiques n'ayant jamais prouvé leur innocuité, on ne gagne rien à les utiliser constamment et, évidemment l'alun non plus, c'est un sel d'aluminium !
PRÉVENTION
Comment serions nous opposés aux campagnes lancées périodiquement contre les drogues, l'alcool au volant, les bruits excessifs qui fascinent tant de jeunes ?
Mais ne faudrait-il pas aussi se poser la question première : pourquoi ces jeunes ont-ils si souvent des conduites autodestructives ?
DENTS
Saluons la fin du délire fluoré ou l'on préconisait du fluor pour tous et de toutes les
façons ; de plus en plus de stomatologues et de dentistes ne le préconisent plus que chez l'enfant à risque et en application locales pour des délais limités.
La preuve vient d'être faite qu'en cas d'infection des gencives, gingivites, paraodontopathies, les soins locaux suffisent, les antibiotiques n'apportant, dans ces cas,
pas de grands bénéfices.
La Norvège est devenue cette année le premier pays à interdire l'emploi du mercure dans les amalgames dentaires.
ALIMENTATION
Bientôt une nouvelle mise au point complémentaire !
VACCINS
Les vaccins sont soupçonnés ou accusés par certains, largement conseillés par d'autres et en particulier par les autorités sanitaires.
Comment s'y retrouver ?
Quand l’efficacité est un peu connue mais discutable comme dans le cas du vaccin antigrippal classique, nous lui préférons le vaccin homéopathique, qui n’a pas fait l’objet d’études aussi étendues et coûteuses, mais qui présente en lui-même un risque quasi nul.
En l'absence d'études valables sur leur efficacité, sur leurs effets collatéraux et surtout sur leurs conséquences à long terme, il faut reconnaître qu'en vaccinant on prend un risque inconnu, et qu'en ne vaccinant pas on prend un risque mieux connu. Dans ce cas, la sagesse est donc de discerner si, face à une vaccination proposée, le jeu en vaut la chandelle. Sachant que lorsqu'il s'agit d'un nouveau vaccin, le risque de suites nocives est particulièrement inconnu, nous n'avons pas été favorables à une vaccination massive contre l'hépatite B en France et nous maintenons cette position.. C'est pourquoi nous ne sommes pas non plus favorables à la vaccination dite "contre le cancer du col ".
En conclusion une vraie politique de santé devrait informer les citoyens de façon honnête et donc contradictoire et laisser libre chacun de sa décision au lieu de prendre une décision d'en haut comme si, dans ce domaine essentiel, le citoyen devait être mis sous tutelle.
THÉRAPEUTIQUE :
Une « nouvelle étude », qui vient donner raison au bon sens et à l'intuition de tant de soignants de tous les temps :
« Une confiance dans le traitement, caractérisée par une adhésion profonde de l'intéressé et par sa ténacité à le suivre scrupuleusement augmente nettement les chances de guérison et de survie, et ceci quelque soit le traitement »...
Mais peut-être faut-il compléter ce résultat par cette remarque de Bernard Herzog qui constate que notre chemin personnel est : « déterminé par nos possibilités, par ce que je peux et non par ce que je veux » ?

SÉCURITÉ SOCIALE
Ses instances nationales continuent à céder à des pressions qui la dépassent en déclarant remboursables des produits coûteux et inutiles aux yeux des professionnels indépendants. Mais son administration comporte encore des gens courageux comme ce Directeur d'une Caisse Primaire d'Assurance Maladie qui a osé informer les médecins sur un« Hypocholestérolémiant » qui ne vaut rien ; d'où procès immédiatement intenté par le labo vendeur du produit...ouf ! La justice a donné raison au directeur courageux.
Mais quand donc le Ministre de la Santé saisira-t-il la Justice quand un labo dit n'importe quoi pour vendre un produit ?
Les « dépassements d'honoraires » sont à la mode. En attendant que là aussi les« Autorités » fassent leur devoir, à chacun d'agir en refusant de payer plus que le tarif : il serait très difficile de vous poursuivre pour « dette » sauf dans le cas où vous auriez accepté et signé un devis prévoyant la somme réclamée.

SOIGNER L'ASTHME
Par des médicaments à prendre toute sa vie ?
Ou chercher à en guérir ?
Contrairement à ce qui est aujourd'hui partout répété sans le moindre début de preuve, L'ASTHME EST UNE MALADIE GUÉRISSABLE ; rien à changer à la mise au point consacrée à cette maladie, il y a dix ans, par Santé pour Tous.

MÉDICAMENTS ! MÉDICAMENTS !
En ce domaine, plus on avance plus les « certitudes » s'envolent, qu'elles aient été basées sur des affirmations péremptoires ou sur des études biaisées. C'est ainsi que des médicaments, et parfois toute une famille de médicaments, lancés à grand renfort de publicité soit ne se révèlent pas plus efficaces que les plus anciens, soit ne dépassent pas, ou guère, les placebos, ou quand –cela s’est vu- les « effets secondaires » dépassent les effets utiles.
Ainsi ont été montré le peu d'intérêt du B.C.G., des antidiabétiques non insuliniques, des antihypertenseurs non diurétiques, cela vient d'apparaître pour des antidépresseurs.
On pouvait espérer que les choses changeraient avec la création de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire sur les Appareils et Produits de Santé (Afssaps) : il n'en est rien, cette agence vient juste d'autoriser pour les enfants un de ces produits sans intérêt pour les adultes!

Les « statines », dernières nées des produits « anti cholestérol » ont détrôné les anciens qui avaient témoigné notoirement de leur inefficacité à protéger la santé de ceux qui les absorbaient. Les statines diminuent légèrement le nombre des accidents cardiovasculaires mais les études sur la durée de survie demeurent contradictoires.

Selon la Food and Drug Administration (F.D.A.), agence officielle des U.S.A. concernant les médicaments, le gain d'efficacité des antidépresseurs, quel qu’ils soient, par rapport aux placebos, est modeste. Prenez des antidépresseurs si vous en avez besoin et envie mais alors ne prenez pas n’importe lequel car l’un d’entre eux a toutes les chances de faire monter votre glycémie et de vous faire prendre de la graisse inutile!

Le miel donné contre la toux nocturne des enfants est au moins aussi efficace que les sirops pharmaceutiques. Les auteurs, qui ne sont pas picards, n'ont pas testé le siropde navet.

- Quelques nouvelles études sont en faveur d'une action bénéfique de la lutéine et de la
zéaxanthine pour la rétine.

- D'autres publications signalent l'effet bénéfique de la papaïne et de la bromélaîne(enzymes présents dans la papaye et dans l'ananas respectivement) comme anti- inflammatoires naturels. Il faut rappeler que c'est le cas aussi de plusieurs plantes médicinales européennes.

- Les huiles essentielles ont un bel avenir, en particulier comme antibiotiques. Ce n'est
pas une raison pour en abuser, des résistances ne sont pas exclues et chacune a des indications précises et ses possibles inconvénients : bien s'informer avant usage !

L'HÔPITAL
L'hôpital public ne va pas bien, même s'il rend encore, grâce à l'énergie et aux compétences de ses personnels, énormément de services à un coût moindre que celui des cliniques privées.
Mais cela ne va pas s'améliorer si « l'on » parvient, au terme d'une longue involution débutée il y a des décades et inlassablement poursuivie depuis par tous les gouvernements, à en faire une entreprise comme les autres, soumise à la concurrence et à la rentabilité. Ainsi la tutelle exercée par les municipalités a été amenuisée, le secteur administratif a été renforcé alors que les effectifs soignants étaient maintenus au strict minimum, les Directeurs n'ont cessé de recevoir de nouveaux pouvoirs, de simples intendants ils sont devenus gestionnaires et bientôt seront les seuls patrons. Si le sujet vous intéresse un grand article du Monde Diplomatique a récemment traité de l'hôpital et de son devenir et nous venons de faire une analyse de l‘avant-projet de loi qui sera discuté au parlement à partir de janvier.

Côté cliniques privées, l'évolution est davantage avancée, échappant aux médecins et chirurgiens héritiers des fondateurs pour tomber dans l'escarcelle de quelques Sociétés Anonymes dont les actionnaires exigent toujours plus de dividendes.

Tout cela serait désespérant si le personnel soignant se résignait, ce n'est pas le cas, mais surtout soutenons-le quand il proteste, les hôpitaux doivent rester des Services Publics de qualité.

FIN

Autres infos sur demande concernant les sujets abordés mais aussi sur: les ondes électromagnétiques, la grande misère de la médecine pénitentiaire, l’aide aux personnes handicapées dans le département de la Somme, « bien respirer», le système lymphatique, le traitement hormonal de la ménopause, le sommeil, le soleil et des remèdes de grand’mère. Nous restons à votre disposition : écrire ou téléphoner au secrétariat : 4 allée des Primevères 80160 Plachy-Buyon (0322420735)

ateliers


ATELIERS POUR LA SANTÉ DU SEIN

Que vous soyez femme ou homme, ceci concerne tout le monde
si vous voulez bien en parler autour de vous.

Le docteur Anne-Marie Tubery, fondatrice du Mouvement d'information pour la Santé du Sein accepte de venir du Sud-Ouest, où elle réside, pour animer un ou des ateliers pour la santé du sein : connaissance, soins et apprentissage de la palpation et du massage.
Si vous êtes intéressée, voulez-vous nous prévenir le plus vite possible, afin que nous puissions organiser ces ateliers durant le premier trimestre 2009. Merci .

Appeler le : 0322 420735 et laisser vos coordonnées si nous ne sommes pas là .

Bonne fin d’année !

Franluc.

mercredi 22 octobre 2008

pour conclure sur l'hygiène


POUR CONCLURE SUR L'HYGIÈNE

Le lecteur des mises au point sur l'hygiène du corps, de l'habillement et de l'habitation aura compris que L'HYGIÈNE NE PEUT PAS ÊTRE SEULEMENT « POUR SOI » ET « CHEZ SOI ».

Si nous polluons la planète, cela nous retombera sur la tête et sur celle des générations prochaines. Aujourd'hui, l'image historique de la ménagère qui vidait son seau hygiénique ( !) par la fenêtre donnant sur la rue est devenue caricaturale mais la vision des sacs d'ordures de plus en plus gros que nous sortons de chez nous et qui finissent, même triés et traités, dans des « décharges ultimes », lieux insalubres pour des siècles, ne devrait-elle pas nous choquer tout autant ?

L'électricité fait partie des inventions extraordinaires nées de la poussée scientifique et technique des derniers siècles, Mais, si nous voulons éviter de la produire par des centrales polluantes, il est nécessaire que nous cessions de la gaspiller.

HALTE A LA CULPABILISATION DU CITOYEN LAMBDA !

Ce citoyen n'a pas été consulté sur les grands choix économiques de son pays, mais il est conditionné et encouragé à consommer toujours plus, avec toujours plus de publicités, toujours plus d'emballages, de transports incongrus, de substances toxiques et de « technologies avancées » qui se soucient comme d'une guigne des risques à long terme et du recyclage des produits. Ces produits modernes sont, chez nous, devenus accessibles au plus grand nombre parce qu'ils sont fabriqués par des ouvriers asiatiques, latino-américains ou africains, à un coût ridicule grâce aux très bas salaires, à l'absence de droits sociaux face à la maladie, à l'absence de retraites ...et sans nul souci de protection de l'environnement local.

MAIS IL NE SERAIT PAS JUSTE

DE DIRE QUE NOUS N'Y POUVONS RIEN

Car c'est bien nous qui choisissons nos représentants ; ceux-ci ont, sans poser aucune condition d'ordre social, ouvert nos frontières à ces produits bon marché et ne cessent de courtiser les gouvernants de ces pays et de les armer, les mettant en situation de réprimer toutes réclamations ouvrières ou paysannes, qu'elles concernent les conditions du travail ou sa rémunération.


A chaque étape de notre parcours dans le monde de l'hygiène, nous avons buté sur le système économique qui met en vente et promeut des produits sophistiqués inutiles et dangereux au lieu et place de substances simples, peu coûteuses et ne laissant aucun déchet persistant. Car le scandale des déchets ne s'arrête pas aux décharges ultimes, aux produits radioactifs ou aux vieux bateaux désossés sur des plages indiennes par des enfants en guenilles ; notre tri sélectif aboutit par exemple, à faire recycler nos matériels informatiques pour en récupérer les métaux, à coup d'acide sulfurique et sans aucune précaution, quelque part en Asie...

S'il est bon de suivre une bonne hygiène respectueuse de l'environnement, il est non moins nécessaire de s'informer et d'agir au niveau économique et politique où se prennent les décisions qui conditionnent la santé des autres humains et l'avenir de la planète.

FIN


lundi 29 septembre 2008

lys martagon

hygiène de l'habitation

Santé pour Tous
Mise au point n°14



HYGIENE DE L’HABITATION


L’homme moderne passe de plus en plus de temps enfermé. Dans son habitation, parfois plus encore que dans son lieu de travail ou sa voiture, il respire un air confiné, vite appauvri en oxygène et, de plus envahi par quantité de polluants.

L’AIR MALSAIN
L’air de nos habitations laisse aujourd’hui tellement à désirer que l’on considère officiellement qu‘il est de plus mauvaise qualité que l’air des rues de Paris.
Ce n’est pas que nos logements et nos lieux de travail ne bénéficieraient pas de « l’hygiène » commerciale riche en produits nettoyants et même « purifiants » ! Bien au contraire les liquides, poudres, aérosols et aspirateurs censés désinfecter, et lutter contre les « mauvaises odeurs » ou la moindre poussière ne se sont jamais si bien vendus, en proclamant que leur usage « soulage la maîtresse de maison » : mais ne vaut-il pas mieux devoir frotter un peu que de respirer du chlore et de tremper ses mains dans des détergents qui sont à la base de presque tous les produits de ménage « modernes » ?
Tout doit être hyper-clean : la moindre petite tache, le moindre insecte, doivent immédiatement disparaître, sinon c’est le déshonneur pour la ménagère devenue l’esclave de « Monsieur Propre ».
Le résultat c’est l’omniprésence :
- des détergents et du chlore émanant des produits de nettoyage
- des arômes, généralement synthétiques, peu réglementés et mal connus,
- des multiples substances, souvent suspectes, émanant des encaustiques modernes, des lustrants, déodorants, et, derniers mais pas les moindres, aérosols et pastilles censées « purifier » l’air.

La quasi totalité des 40000 produits d’utilisation courante n’ont jamais été testés.
Ces produits aggravent la pollution liée aux matériaux de construction, aux meubles, aux revêtements et aux sols couramment utilisés depuis cinquante ans.
Les émanations issues sont plus abondantes si l’immeuble est plus récent ou plus récemment « rénové » :
- formol (formaldéhyde), cancérigène, émanant des colles, des agglomérés, des moquettes
- solvants, toxiques pour le système nerveux, émanant des colles, des peintures, des laques, vernis et lasures
Notons enfin, la présence de très faibles quantités de produits de dépolymérisation, dont le chlorure de vinyle cancérigène, venant des plastiques et celle du radon provenant du sol, du béton, du plâtre, des pierres et des briques ; ces derniers polluants, la plupart du temps extrêmement peu concentrés, ne poseraient qu’exceptionnellement de vrais problèmes s’ils ne venaient s’ajouter encore aux précédents.

Le danger est sournois car la plupart des substances sont inodores ou présentes en trop petites quantités pour que notre odorat les détecte. Les quantités sont généralement trop faibles pour entraîner des conséquences immédiates pour la plupart des sujets. Les multiples substances toxiques peuvent potentialiser leurs effets avec d’autres expositions, mais les effets les plus sévères ne se feront sentir qu’à moyen ou long terme ; il devient alors extrêmement difficile de déterminer les responsabilités respectives de chaque produit.

Le résultat à court ou moyen terme est globalement connu depuis plusieurs décades par des études portant alors sur les grands immeubles de bureaux :irritation des voies respiratoires et des yeux,maux de tête,augmentation des allergies et des infections du nez et de la gorge.
Mais peu de choses ont changé, tant est grande la désinformation des constructeurs d’immeubles et de meubles, sans compter celle des utilisateurs qu’une publicité constante pousse à croire que la solution réside dans une utilisation encore plus assidue de produits de toute sorte censés nettoyer et purifier l’atmosphère de leur résidence.
` A tout cela s’ajoute la pollution de l’air inhérente aux cuisines qui existe depuis des siècles : gaz de combustion, fumées des graisses et huiles chauffées. Elle est partiellement corrigée quand il existe une hotte d’aspiration bien conçue.

Faut-il insister sur la pollution tabagique ? Sinon, sans doute faut-il signaler que la combustion des bougies « antitabac », tout autant que celle du papier d’Arménie ou de l’encens ne ferait qu’ajouter encore des fumées polluantes.

La pollution de l’air des habitations et bureaux aurait du être atténuée depuis l’édiction de règles de construction, il y a une cinquantaine d’années : un circuit naturel de l’air devait être prévu dans l’ensemble du logement, avec une entrée basse,le plus près possible du sol et une sortie haute,près du plafond.
Malheureusement, lorsque ces prescriptions sont respectées, elles le sont en dépit du bon sens avec des entrées d’air frais mal situées réalisant en saison froide des courants d’air désagréables, et l’utilisateur a tôt fait de les obstruer. La solution qui est de placer les entrées d’air froid derrière un radiateur est rarement réalisée.
En fait la réglementation s’avère inefficace et il est exceptionnel d’observer l’existence d’un circuit d’aération naturelle valable. Plus souvent on observe aujourd’hui des ventilations forcées mécaniques qui ont l’inconvénient d’utiliser de l’énergie électrique, mais elles peuvent être efficaces, à condition d’être en circuit ouvert et d’être régulièrement nettoyées. Car le circuit fermé, souvent associé à des fenêtres interdites, est pire que l’absence de ventilation, les filtres employés ne retirent pas la pollution chimique et deviennent rapidement des nids à microbes et moisissures.

ET LA POUSSIERE ?
Pour une femme du nord, comme ma mère, quel déshonneur si, par malheur, un visiteur pouvait repérer le moindre film de poussière sur une table, un « mouton » sous un meuble ou un vieux fil d’araignée dans un coin de plafond ! !
Et il est vrai que respirer de la poussière n’a rien de bon, encore que cela dépende beaucoup de la composition de cette poussière. Les fibres d’amiante ou une fine poussière de silice récemment broyée ne sont bonnes pour personne. De façon générale, les pires poussières sont les plus fines, dont la taille avoisine le millième de millimètre ou encore moins, ces poussières là sont impalpables et invisibles, ce sont aussi celles que laissent passer les filtres des aspirateurs ménagers. Ceux-ci, et d’autant plus qu’ils sont plus puissants, font allègrement valser dans l’atmosphère les poussières les plus fines, ainsi que les éventuels microbes et allergènes !
Si l’on se met sur le registre de l’hygiène, l’aspiration n’est pas supérieure au balayage à sec, le chiffon ou la serpillière humide lui sont nettement supérieurs.

ET LES ALLERGIQUES ?
On sait que les allergiques « à la poussière de maison » sont en réalité allergiques aux fins débris d’acariens ou de poils, peau ou salive séchée venant des animaux domestiques.
Les acariens résident dans la literie où ils recyclent nos propres (!) débris de peau. Ils sont invisibles à nos yeux, comme la plupart des innombrables recycleurs discrets qui nous entourent sans que nous le sachions. Les acariens ne sont qu’un des chaînons de ce recyclage naturel qui ne laisse, lui, aucun déchet ultime ; les cadavres et les déjections des acariens sont recyclés par des bestioles encore plus petites, elles-mêmes recyclées par des « unicellulaires » eux-mêmes recyclés par des microbes…
Les acaricides ne sont pas une solution très satisfaisante. Comme pour la plupart des produits, leur toxicité à long terme est inconnue. Mais surtout, comme tous les pesticides, ils coupent une des chaînes organisant la vie sur Terre, sans que nous sachions prévoir toutes les conséquences de cette intervention. Une conséquence connue est l’apparition, un jour ou l’autre d’acariens résistants entraînant une course indéfinie vers d’autres acaricides…
Il est plus simple de limiter la multiplication des acariens : ils ne se reproduisent pas en dessous de quinze degrés et meurent en dessous de cinq degrés. Nos grands-mères appliquaient d’instinct des mesures aujourd’hui abandonnées, comme d’exposer à l’air froid et sec d’une belle journée d’hiver toute la literie, ou d’ouvrir en grand les fenêtres des chambres tous les matins pour peu qu’il ne pleuve pas. Une solution facile à adapter selon les logements.
Pour en finir avec les allergies, faut-il rappeler que la « propreté » ultra clean dont la publicité nous rabat les oreilles non seulement n’est pas la solution des allergies mais qu’elle les favorise : des travaux très sérieux ont démontré que les enfants des maisons « pas très propres » faisaient moins d’allergies que ceux qui vivent dans des intérieurs impeccables.
Dans ces conditions, est-il absolument nécessaire que chaque française passe plus d’une heure par jour à « faire le ménage », comme nous l ‘apprend une statistique récente ? d’autant que si le « ménage » était fait par les hommes, il est à peu près sûr que cette moyenne baisserait drastiquement ! et les intérieurs seraient moins impeccables mais pas plus malsains


LES MATERIAUX
Il est à souhaiter que la construction même des immeubles prenne en compte en priorité leur salubrité et la qualité d’isolation des parois extérieures. Par bonheur se dessine actuellement un retour du bois comme matériau de construction et l’on parle de maisons passives ne nécessitant presque plus de chauffage.
Au point de vue isolation le moins bon matériau est sans contredit le béton. La pierre massive ne lui est guère supérieure. La brique multi alvéolée assemblée par des joints très fins est une bonne solution encore assez coûteuse. Le pisé, le torchis devraient renaître de leur quasi disparition, car ils sont économiques et très isolants. Les isolants naturels (liège, paille et fibres naturelles diverses) finiront par remplacer polystyrène, polyester et fibres de verre. La laine de verre et la laine de roche sont des produits dangereux dont il faut souhaiter la disparition, ne serait-ce que pour les risques qu’ils comportent pour les ouvriers du bâtiment.

LES SOLS
La grande mode de « la moquette partout » est passée, sans doute en raison de l’entretien difficile. Au point de vue qui nous intéresse, les inconvénients des moquettes sont nombreux : leur composition et leur fixation introduisent des substances éminemment polluantes et leur texture même en faisait de véritables nids à poussières, microbes et allergènes.
Les carreaux en plastique contenaient, avant 1997, souvent de l’amiante, sans le dire évidemment. Ils nécessitent pour leur fixation des colles responsables d’émanations persistantes. Le vrai linoléum est, en France difficile à trouver.
Pour les chambres, bureaux et salons, les parquets et les planchers en bois massif, sans traitement chimique et légèrement cirés à la cire naturelle sont une bonne solution. Pour les cuisines, couloirs et toilettes, les carrelages en céramique ou en faïence s’imposent, encore faut-il qu’ils ne contiennent aucune substance radioactive, ce qui arrive parfois déjà et ce qui pourrait devenir fréquent si nous poursuivons une politique de tolérance aux faibles doses fortement préconisée par le lobby pro nucléaire.

LE CHAUFFAGE
Un chauffage hygiénique respecte l’ambiance intérieure et l’environnement. Aucun mode de chauffage n’est parfait : le point important est l’isolation de l’habitation. On est parvenu à réaliser, pour un coût abordable des maisons, dites passives qui se chauffent avec la chaleur dégagée par les habitants, plus un léger apport quand l’hiver est trop froid. Ces maisons perdent parfois moins de 5% de leur chaleur ; c’est la solution d’avenir.
Pour rester en bonne santé il n’est pas nécessaire de chauffer beaucoup ; 20 degrés sont bons pour une bibliothèque ou un bureau, le reste de l’habitation est très vivable à 17 degrés et les chambres gagneraient à ne pas dépasser, en saison fraîche s’entend, 14 degrés et même moins, quitte à utiliser des bouillottes si l’on est frileux. Surchauffer diffuse les polluants et les allergénes et favorise les affections respiratoires dés lors que la différence de température entre l’intérieur et l’extérieur devient trop forte.
Dés lors que le chauffage est modéré et que l’isolation est bonne, la question du mode de chauffage perd beaucoup de son intérêt : s’il fallait effectuer un classement, sans doute les convecteurs électriques et les premiers chauffages par le sol seraient-ils les moins bien classés, le chauffage par les murs recueillant pas mal de suffrages. Pour que l’environnement souffre le moins possible, le chauffage géothermique, le chauffage par le solaire et le bois sont de bonnes solutions.

LA CUISINE
Reste posée la question de la cuisson des aliments, à moins que l’on soit partisan de ne manger que du cru !
Pas facile de trancher aujourd’hui entre le gaz et l’électricité, l’un entraînant une pollution de l’atmosphère, l’autre étant majoritairement d’origine nucléaire et donc génératrice d’une pollution radioactive indéfinie par ses déchets. Dans l’avenir, quand l’électricité sera produite par des énergies renouvelables et non polluantes, la cuisine à l’électricité sera à généraliser, peut-être par d’autres moyens que les plaques chauffantes actuelles… mais pas par des fours à micro-ondes dont la généralisation sans surveillance représente une bombe à retardement du point de vue sanitaire : les ondes qui y sont générées sont agressives pour les yeux et le cerveau ,il est impératif que ces fours soient parfaitement hermétiques et qu’aucune fraction de ces ondes n’en sorte. Avec le vieillissement du matériel, une fuite de ces ondes risque de se produire à proximité de l’appareil et à l’insu de l’utilisateur. Ceci, en mettant de côté tout autre éventuel reproche, aurait dû suffire à appliquer le principe de précaution en limitant la diffusion de ce type de matériel à des lieux où une surveillance de leur étanchéité soit possible et réalisable (restauration collective par exemple).
La cuisine est un lieu privilégié d’accidents domestiques, c’est aussi le lieu où la propreté gagne à être la moins relâchée possible.
Pour limiter le risque d’accidents, un excellent éclairage et un sol non glissant même mouillé, des équipements à bonne auteur évitant de devoir monter sur chaise ou tabouret pour atteindre un fond d’armoire sont des mesures élémentaires. S’il s’avère qu’il faille quand même grimper de temps en temps, mieux vaut disposer d’un « kick-up » dont les roulettes se bloquent quand on s’appuie dessus.
Une propreté raisonnable suffit dans la quasi totalité des cas. A moins de vivre pendant des mois et même des années avec un compagnon lépreux ou tuberculeux qui ne soit pas traité, il n’est pas nécessaire de désinfecter le matériel de cuisine.
Faut-il vraiment vider son réfrigérateur et le passer à l’eau javellisée toutes les semaines comme on peut l’entendre préconiser un peu partout ? N’est-ce pas faire bon marché du gaspillage d’électricité consécutif ? Qu’il y ait « des microbes » dans le frigo ne signifie pas forcément danger pour la santé, encore faudrait-il prouver que cette présence ait des conséquences, ce qui, à notre connaissance n’a jamais été fait. Nous croyons qu’un frigo a simplement besoin d’une propreté suffisante pour que son aspect et son odeur ne soient pas déplaisants, ce qui implique de fait un bon nettoyage de temps en temps mais « à la demande » et pas systématiquement. Ceci est affaire de bon sens.
Quand à l’eau de Javel, elle serait avantageusement remplacée par un peu de bicarbonate de sodium, moins agressif et particulièrement efficace sur les moisissures.
Il est fréquent aujourd’hui de disposer d’un congélateur ou d’un compartiment congélation. Ceci peut être utile à la condition de ne pas y laisser traîner indéfiniment des aliments qui, même congelés dans les règles, finiraient par ne plus être consommables sans risques, en particuliers les viandes, poissons et plats préparés. L’impact sur l’environnement était considérable avec les premiers congélateurs, véritables gouffres à énergie. Actuellement sont disponibles des appareils beaucoup mieux isolés, à condition d’y mettre le prix.

LES TOILETTES
C’est fou ce qui peut être dépensé pour aseptiser les cuvettes des toilettes et ceci en pure perte puisque par définition c’est le lieu où l’on va déposer des excréments pleins de microbes, dans la majorité des cas d’ailleurs tout à fait inoffensifs. Il aurait d’ailleurs fallu réfléchir avant de généraliser le « tout à l’égout » qui prive l’agriculture d’engrais très peu pollués et lui impose des boues d’épuration pollués par le mélange des excréments et de l’urine avec les résidus de lessive, de vaisselle et de tout ce qui peut être jeté dans les égouts.
Pour revenir à nos cuvettes, il suffit qu’elles soient propres. Pour éviter qu’elles ne s’entartrent, y mettre, aussi souvent que nécessaire (cela dépend de la dureté de l’eau) la valeur d’une ou deux cuillères à soupe de vinaigre blanc, c’est totalement biodégradable, inoffensif pour les canalisations et stations d’épuration, et c’est très bon marché. Surtout pas d’eau de Javel avec le vinaigre ni d’ailleurs avec aucun autre « produit pour WC », il y aurait un risque de dégagement de chlore, gaz qui brûle les poumons.
- Concernant l’eau de Javel, voir la mise au point numéro 5 sur ce sujet très français puisque la consommation d’eau de Javel est l’apanage des nations francophones, sans qu’aucun argument sanitaire ne le justifie : les allemands, qui n’en consomment pas, sont-ils plus sales et plus malades que nous ?
C’est encore le bon sens qui rappelle qu’un couvercle est fait pour être refermé, ce qui est aussi le cas du couvercle des toilettes, ce qui évite que quelque mouche curieuse ne vienne s’y repaître.
Une aération correcte suffit en général pour faire disparaître les odeurs. Les aérosols du genre « brise légère » ont beau sentir bon, elles ajoutent de nouvelles pollutions à l’atmosphère domestique. Les rondelles désinfectantes ajoutent à la pollution des eaux…Si vous désirez des toilettes qui sentent bon, préférez un « pot pourri » entretenu, de temps en temps, avec une goutte d’huile essentielle de votre plante préférée.
Il serait souhaitable que les toilettes disposent d’une chasse d’eau à débit différent selon l’usage (urine ou excrément) et que le local s’ouvre sur l’extérieur (fenêtre ou autre) ce qui permet une aération et un éclairage naturels.


LES PETITES BESTIOLES
Insectes, arthropodes, courants, sautants, volants ou rampants, ne sont généralement pas les biens venus dans nos habitations. Les bombes insecticides se vendent fort bien, chacun sait qu’elles contribuent à la pollution chimique, il est moins connu qu’elles déséquilibrent une faune domestique qu’il est illusoire de vouloir éradiquer, illusoire et négatif car cette faune inoffensive nous protège d’invasions désagréables, comme les mouches, les moustiques et même les guêpes ou les cafards.
Les araignées, dans nos sociétés, ont mauvaise réputation, on leur attribue volontiers, sans la moindre preuve, le premier vilain bouton survenu sans raison apparente. Il en est cependant des araignées comme des microbes : pour des dizaines de milliers d’espèces d’araignées, seules une dizaine représentent un réel danger pour l’homme. Celles qui séjournent volontiers dans nos maisons, comme dans toutes celles qui sont situées au nord de la Loire, sont totalement inoffensives : l’anatomie de leurs pièces buccales les rend incapables de nous mordre (une araignée ne pique pas, elle mord, quand elle le peut).
Apprenons à respecter ces mal-aimées qui passent leur temps à nous débarrasser des mouches, moucherons, mites, cloportes, moustiques et même des guêpes. Mais nous pouvons, sans les gêner retirer leurs toiles dés qu’elles sont visibles car, imprégnée de poussières, une toile salie ne sert plus à rien.

L’ECLAIRAGE
Il est important qu’il soit intense dans les lieux les plus dangereux : escaliers, caves, cuisine, greniers et débarras.
Les halogènes sont moins à la mode : c’est tant mieux car ils présentent des risques d’incendie et sont fatigants pour les jeux.
Concernant l’aspect écologique, la tendance est aux lampes « économes », il est exact qu’elles consomment moins d’électricité ; il n’est pas toujours vrai qu’elles durent plus longtemps que les autres. Leurs émissions électromagnétiques peuvent inquiéter et il est prudent qu’elles ne soient pas situées trop près de l’utilisateur. Enfin, elles comportent encore davantage que les ampoules classiques des matériaux plus ou moins dangereux et des métaux rares que l’on va retrouver, faute de recyclage, dans les « déchets ultimes ». Difficile de trancher donc en toute assurance sur ce qui est le mieux en ce domaine.
L’éclairage n’est pas l’origine principale des émissions d’ondes électromagnétiques ; aujourd’hui les téléphones sans fil, les téléviseurs et les ordinateurs en émettent beaucoup plus : il manque de travaux indépendants indispensables pour évaluer les risques liés à ces matériels et le principe de précaution, si souvent mis en avant par les pouvoirs publics n’a pas été appliqué en ce domaine : la génération actuelle va servir de cobayes en toute impunité.

LE CONFORT SAIN
Le confort, comme toute bonne chose doit être raisonnable : mis à part les âges extrêmes de la vie, il n’y aucun bénéfice pour la santé, mais pas mal d’inconvénients, à chauffer trop les habitations.
Faut-il humidifier l’atmosphère ? Ce n’est que rarement une nécessité, pour peu qu’on ne chauffe pas trop. La présence de plantes peut suffire. Beaucoup d’entre elles ont de plus un important pouvoir de dépollution ; on peut en mettre partout abondamment en restant restrictif dans les chambres à coucher.
La climatisation, sous nos climats, ne se justifie qu’en cas de canicule et pour les âges extrêmes ; même dans ces cas elle doit rester modérée sous peine de favoriser les infections respiratoires.
Le confort sain, c’est aussi la présence de rampes dans tous les escaliers. Ce sont aussi des meubles en matériaux sains, en bois massif par exemple, sans émanations polluantes, mais aussi adaptés à la physiologie humaine : des tables à bonne hauteur, des chaises soutenant les reins, des literies ni trop dures ni trop molles, des rembourrages peu inflammables et n’émettant pas de fumées toxiques.

ET S’IL Y A UN JARDIN OU UN BALCON ?
Il y a treize millions de jardiniers amateurs en France, et aussi le record européen d’usage de pesticides ! Les risques que comportent ces produits pour la santé, même quand ils s’avèrent certains, n’entraînent que tardivement leur interdiction. La plupart n’ont jamais fait la preuve de leur innocuité à long terme. Beaucoup sont, eux-mêmes ou par leurs produits de dégradation, très persistants alors même qu’ils sont devenus inopérants en ce qui concerne le but de leur utilisation.
La seule solution raisonnable passe par le rétablissement d’un équilibre de la faune, aidé quand il est nécessaire par des moyens biologiques.
Il n’y a pas d’insectes nuisibles, tous ont un rôle dans la nature: quand un déséquilibre fortuit se produit, il est souvent très rapidement corrigé sans intervention humaine Même les insecticides naturels ou « biologiques » totalement dégradables devraient être utilisés avec parcimonie, ils peuvent eux aussi détruire les prédateurs naturels.
Dans ce domaine heureusement aussi l’évolution des esprits est en faveur d’un plus grand respect de la nature.

LES MICROBES
Dans la vie quotidienne, il n’y a aucun endroit qui gagne à être désinfecté ; une simple propreté, plus accentuée dans la cuisine, est suffisante ; et c’est la seule attitude raisonnable, aller au delà c’est engendrer de nouveaux risques pires que ceux que l’on croit, à tort, éviter.
L’étude « scientifique » réalisée à New-York et publiée en 2004 n’a fait que prouver ce que l’expérience empirique savait depuis longtemps : utiliser des produits antibactériens pour se laver les mains,pour faire le ménage ou la lessive, ne protège absolument pas contre les maladies infectieuses.

mardi 2 septembre 2008

aurore boréale

Coquelicots

quelques urgences

COURT PROPOS

SUR

QUELQUES URGENCES EN MATIERE DE SANTE

Nous voulons ici attirer l’attention sur des situations parfois méconnues survenant chez un adulte ou une personne âgée. Les urgences du nourrisson et de l’enfant sont un autre domaine.

Quand il s’agit des yeux

La plus méconnue des urgences, à notre avis, est la thrombose aigue (c’est-à-dire l’obstruction brutale par un caillot) de l’artère rétinienne, accident qui survient chez un sujet ayant des artères en mauvais état, ce qui n’a rien d’exceptionnel dans nos pays. Non soignée dans les premières heures, cette obstruction entraîne la perte irrémédiable de la vision de l’œil atteint. Le traitement est simple mais nécessite l’hospitalisation. La négligence, maintes fois constatée, s’explique aisément : la thrombose de l’artère rétinienne est totalement indolore ; beaucoup de sujets atteints se contentent de prendre un rendez-vous auprès de leur ophtalmologiste, il sera alors trop tard pour liquéfier le caillot et rétablir la vision.

Pourtant, le diagnostic est simple à faire : la thrombose entraine la perte immédiate et généralement totale, de la vision d’un œil, sans raison évidente et sans autre manifestation.

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Notons que le même genre d’accident « thrombotique « peut survenir au niveau d’une artère de l’oreille interne, se manifestant alors par une perte brutale de l’audition d’un côté, mais cet accident paraît être moins fréquent. Il relèverait du même traitement d’urgence. La difficulté du diagnostic est ici beaucoup plus grande, d’autre causes, davantage fréquentes, pouvant intervenir.

Les autres urgences concernant les yeux sont mieux connues.

Les plaies de l’œil en font partie; il s’agit souvent de la projection d’une « poussière » agressive dans l’œil qui devient plus ou moins douloureux. Dans ce cas, si l’on voit quelque chose sur l’œil ne pas chercher à retirer l’objet en question, on risquerait d’aggraver les choses, mais appeler le 15. La plaie de la cornée, généralement plus douloureuse est moins souvent négligée qu’une plaie de la conjonctive.

Tout traumatisme oculaire, dés lors que la douleur persiste ou qu’il existe une altération de la vision doit inquiéter.

Le zona ophtalmique est davantage reconnu comme une chose à ne pas négliger, il suit généralement un zona du visage; si les rougeurs et la sensation de brûlure commencent à frapper les régions voisines et les paupières, il devient urgent d’effectuer un traitement préventif avant la survenue de lésions de la cornée.

La survenue d’éclairs, de flashs, dans la vision évoque un décollement de rétine qui fait partie des affections qui relèvent d’un traitement rapide.

On voit encore négliger un glaucome aigu, alors même que la douleur violente, retentissant au fond de l’orbite et la rougeur de l’œil atteint devraient inquiéter. Il arrive encore que des personnes « qui ne s’écoutent pas » tardent à se faire soigner alors qu’il s’agit d’une véritable urgence : on peut limiter voire annuler les dégâts si l’on agit dans les premières heures.

D’autres urgences, plus ou moins connues…

Elles concernent tous les autres organes et nous n’allons pas ici reprendre tout ce qu’il faut apprendre en fait de secourisme

Rarement négligées sont les urgences spectaculaires : hémorragies massives, fractures évidentes, comas, vomissements ou diarrhées incessantes, douleurs d’origine inconnue violentes et brutales ou sans cesse récidivantes. Depuis toujours cela a suffisamment inquiété pour qu’on ne tarde généralement pas à demander secours.

Il existe aussi des urgences sur lesquelles on écrit beaucoup et dont on parle à la télé. Il en est ainsi de l’infarctus, avec sa douleur subite et violente survenant comme une crampe sur le devant et au milieu de la poitrine, souvent accompagnée d’une sensation de mort imminente, de pâleur et de sueurs froides avec une gêne respiratoire, un pouls rapide et filant. L’appel du service de secours d’urgence s’impose. En l’attendant il est bon de savoir qu’un demi comprimé d’aspirine délayé dans un verre d’eau absorbé tout de suite peut limiter les dégâts en fluidifiant le sang.

On parle aussi et de plus en plus de l’accident vasculaire cérébral (A.V.C.) qui peut se manifester par une perte de connaissance partielle ou totale, une perte de force subite d’un membre, une gêne pour parler, une déviation de la bouche, avec ou sans mal de tête et troubles visuels. En attendant les secours, surtout si le mal de tête est violent, on peut aider la personne en lui posant une vessie de glace sur la tête (dans la pratique : un sac en plastique rempli de glaçons en interposant une serviette éponge).

Dans l’infarctus ou l’AVC, les soins ne sont véritablement efficaces que s’ils sont administrés le plus tôt possible après le début des troubles : il faut appeler tout de suite le 15 (en attendant le nouveau numéro d’appel d’urgence qui va être unifié dans toute l’Europe)

Pour en finir avec les problèmes de cœur et d’artères, rappelons qu’il faut s’inquiéter devant un pouls lent permanent, à moins de 60 pulsations par minute, chez une personne qui avait un pouls connu comme plus rapide, et ceci même s’il n’y a aucun autre trouble. Bien que l’urgence soit ici moins pressante que dans les cas précédents, il vaut mieux ne pas attendre.

Il y a aussi des urgences difficiles à reconnaître, parfois même par un médecin : les appendicites atypiques du vieillard, l’hypoglycémie aigue chez un sujet qui n’est pas connu comme étant diabétique, les phlébites et les infarctus atypiques où les signes habituels font défaut. –A ce propos notons qu’une angoisse sans raison qui surgit chez un sujet généralement serein doit inquiéter, elle peut être révélatrice d’une phlébite non évidente : le sujet doit rester au repos jusqu’à l’arrivée des secours.

Il existe encore bien d’autres situations où un traitement s’impose sans délai ; certaines sont évidentes, d’autres difficiles à discerner. Même quelqu’un d’expérimenté pourra se retrouver perplexe. Dans ce cas ne pas hésiter à appeler le 15 : le médecin régulateur posera des questions qui lui permettront d’aviser au mieux, de conseiller ou de prendre l’initiative de déclencher une intervention urgente.

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