jeudi 7 septembre 2017

Que faire quand l'arthrose est là ?



   

  L’ARTHROSE  EST UNE MALADIE,  et une maladie GUÉRISSABLE.

 Ayant étudié l’effet favorable, mais passager, des cures thermales sur les manifestations de l’arthrose, le docteur Henry Picard, en 1983, confie dans son livre son expérience (1), associant, pour relayer les cures, la kinésithérapie, les oligoéléments, l’homéopathie et l’organothérapie. Les résultats rapportés dans son livre sont renversants : alors que l’arthrose était académiquement considérée comme une maladie dégénérative irréversible, il démontre, clichés radiologiques à l’appui, que l’arthrose peut régresser.
 Des malades sont soulagés de leurs douleurs et voient leurs articulations reprendre leurs fonctions normales et les clichés radiologiques montrent la régression des lésions osseuses. Pour l’auteur, l’arthrose est liée à un manque d’oligoéléments, soit qu’ils soient nécessaires à la vie des cartilages et des os, soit qu’ils participent à la constitution des enzymes indispensables à leur bon fonctionnement, soit qu’ils neutralisent les phénomènes inflammatoires aggravants.
 Les bienfaits du thermalisme s’expliquent : les eaux minérales des stations de cure contiennent beaucoup plus d’oligoéléments que l’eau potable ordinaire mais la théorie d’ Henry Picard explique aussi le caractère passager de ces bienfaits. 
 C’est une découverte majeure, mais le monde médical français et en particulier la plupart des rhumatologues ignoreront les travaux du docteur Picard.

COMMENT SOIGNER UNE ARTHROSE?

La douleur est souvent le signe révélateur de l' arthrose, mais elle n’en est qu’une des complications et qui peut survenir tardivement, elle se traite de la même façon que les arthrites (2).

Dans la vie quotidienne beaucoup peut souvent être fait pour améliorer la situation. Une personne en surpoids atteinte d’arthrose des membres inférieurs ou d’arthrose vertébrale peut voir son état s’améliorer beaucoup en perdant quelques kilos et en évitant le port de charges trop lourdes. Quand l’arthrose touche les pieds il est primordial d’adopter des chaussures larges, libérant les orteils et sans hauts talons.   

Les cartilages et les os sont l’objet d’un perpétuel remodelage qui s’effectue en fonction des efforts exercés par les muscles et qui a besoin d’apports nutritifs indispensables : protéines, vitamines (D en particulier) et minéraux : calcium, soufre, silicium et autres oligoéléments. Un apport supplémentaire en antioxydants naturels pourra rendre service. 


BOUGER -  L’EXERCICE PHYSIQUE est capital, mais, en cas d’arthrose, les pratiquants de sports mettant les articulations à l’épreuve gagneront à remplacer ces sports par des exercices plus calmes comme la marche, si besoin aidée par une canne portée du côté sain, mais pas le footing sur sol dur !  Le vélo est bon pour les hanches mais pas pour les genoux.
 Il est essentiel de bouger les articulations, d’éviter leur immobilité prolongée et les efforts violents, il faut aussi savoir s’arrêter quand survient la douleur, faire une pause avant de poursuivre l’effort et parfois même, surtout au début, prendre un antidouleur avant l’effort.
Des exercices de relaxation seront utiles pour faire céder les contractures, avec beaucoup de bonne humeur, pour évacuer les stress.  Lorsque les articulations concernées sont accessibles il est utile de pratiquer régulièrement un auto massage, simple ou additionné d’un gel de silice organique ou d’une huile alimentaire.
La chirurgie peut être indiquée d’emblée lorsqu’il existe un point d’appel corrigeable :  malformation congénitale ou déformation secondaire à un traumatisme. Mais avant de recourir à la pose de prothèses, et même  s’il est aujourd’hui rarissime de trouver un médecin qui ait connaissance des travaux du Docteur Henry Picard, il reste possible de s’inspirer de ses recommandations : kinésithérapie, cures thermales, oligoéléments et organothérapie. Il vous faudra pour cela convaincre votre médecin traitant mais cela en vaut la chandelle.

    LA KINÉSITHÉRAPIE, de préférence de type Mézières, va, par des massages doux, lever les contractures, fortifier les muscles, activer la circulation sanguine et lymphatique, maintenir et développer l’amplitude des mouvements en corrigeant si nécessaire les positions nocives. Il ne suffit pas de quelques séances, il s’agit d’un traitement de fond qui doit être poursuivi continument tant que persiste la moindre douleur et suivi périodiquement de séances de consolidation.

     Bien qu’ils soient rarement suffisamment durables les bienfaits DES CURES THERMALES sont indiscutables et cela s’explique par l’association des massages, de l’exercice, souvent en balnéothérapie,  des apports en oligoéléments par l’eau ou la boue  des différentes stations, d’un climat vivifiant, de conseils diététiques, de la détente pendant ces semaines d’oubli des soucis quotidiens. 

   Pour prolonger et amplifier la cure, la PRISE D’OLIGOÉLÉMENTS est essentielle. Le cuivre, qui a des vertus anti-inflammatoires et l’or, qui calme les réactions auto-immunes sont surtout utiles lors d’une poussée douloureuse. Le soufre et le silicium, qui font partie des constituants normaux des cartilages et des os, le sélénium et le zinc, qui permettent la fabrication par l’organisme des enzymes indispensables à la neutralisation des oxydants délétères, sont à poursuivre longtemps.

    L’ORGANOTHÉRAPIE vise à assurer un apport suffisant en substances indispensables à la structure  du cartilage, elle est aujourd’hui représentée par la chondroïtine en cure assidue. A noter que l’on peut trouver ces substances dans l’alimentation pour peu que l’on n’hésite pas à croquer les cartilages présents dans : une  poule au pot, des pattes de poulet, des pieds de porc, une hure de porc  ou une tête de veau… cela vous fera peut-être rire mais c’est très bien assimilé et ne coûte pas grand-chose !                                         
    Quand il s’agit d’articulations facilement accessibles comme celles des genoux, les infiltrations d’acide hyaluronique ont pu aider certains patients, mais leur efficacité est aujourd’hui remise en cause. Également dans le cas des genoux et sur les indications que peut fournir une I.R.M. une arthroscopie peut rendre service en nettoyant l’articulation des débris de cartilage endommagés. Cette intervention a été décriée, sans doute parce que ses indications avaient été étendues indûment, mais, bien indiquée, elle peut entrainer un soulagement durable lorsque les lésions sont principalement méniscales.

     Phytothérapie, homéopathie et  acupuncture offrent des possibilités complémentaires intéressantes, pour fortifier les capacités réparatrices de l’organisme. Toutes ces thérapeutiques ne doivent pas faire oublier d’agir sur ce qui a pu favoriser l’arthrose (3) et d’y ajouter tout ce qui peut conforter la santé du corps et de l’esprit, s’aérer, sortir et rencontrer, améliorer ses relations avec les autres, apprendre  à se détendre. Sur ces derniers aspects, on pourra consulter avec profit le site très détaillé du docteur Luc Bodin (4).  

    Enfin, la pose d’une prothèse est le recours bénéfique quand les articulations sont trop endommagées. Mais, comme l’avait expliqué le Professeur Jean Judet, dans sa préface au livre de Picard, elle n’a sa place que lorsqu’elle devient nécessaire, devant des lésions avancées et invalidantes.
                                                                               fin




1/ « Vaincre l’arthrose » – Henry Picard – 1983 éd du Rocher – réédité en 2006 
2/  Voir la mise au point précédente sur les douleurs articulaires.
3/ Se référer à la mise au point intitulée « D’où vient l’arthrose »  



 4/   www.luc.bodin.com