mardi 24 avril 2018

RÉVOLUTION ALIMENTAIRE


                                        

    LA RÉVOLUTION ALIMENTAIRE DES ANNÉES 2016-2017

C’est en effet, dans le sens étymologique du mot « révolution », un retournement complet des positions de la diététique qui s’est produit au cours de ces années, après que quelques chercheurs  aient constaté l’erreur d’orientation donnée il y a soixante ans par d’autres chercheurs qui s’étaient trompés et qui avaient été trop vite suivis… y compris par nous-mêmes !
L’influence néfaste de l’alimentation sur l’état des artères  fut alors imputée aux graisses saturées et à leur  co-accusé, le cholestérol, en particulier le LDL cholestérol.    
Parallèlement voilà que l’incidence d’une alimentation grasse sur l’obésité et le diabète de type 2 est également remise en cause.  


TOUT EST CHAMBOULÉ:
 les graisses ne sont plus l’ennemi et le HCL cholestérol n’est plus aussi « bon » qu’on le professait depuis des années. Il ne reste pas grand-chose de ce qu’enseignait la diététique moderne concernant les corps gras. Les travaux de Yudkin sur le sucre qui avaient été ridiculisés en leur temps sont repris, permettant de trouver d’autres explications.


  QUE PEUT-ON DIRE AUJOURD’HUI ?
 Tout d’abord que nous tous, étudiants ou chercheurs en biologie, médecins, cardiologues, hygiénistes ou diététiciens devons garder constamment à l’esprit la fragilité des connaissances en « sciences de l’homme » et le grand risque représenté par la puissance actuelles des industries et des lobbies en général.
Car l’influence de ces derniers a contribué au désastre actuel. Les thèses de Yudkin n’ont pas été retenues parce qu’elles  avaient soulevé une tempête de réactions du lobby sucrier américain qui avait immédiatement mobilisé tout ce qu’il avait pu rassembler de chercheurs  disponibles pour susciter des contre-expertises. Par contre l’hypothèse « cholestérol » fut bienvenue pour  l’industrie des corps gras , trop heureuse de pouvoir vendre ses huiles raffinées  (de maïs, de soja, de tournesol, de colza) fut-ce aux dépens du beurre et des œufs dont les défenseurs étaient beaucoup plus dispersés et beaucoup moins organisés.
Car il s’agit bien d’un désastre, d’abord parce que des millions d’êtres humains se sont soumis inutilement à de durs régimes sans être instruits de ce qui aurait pu réellement protéger leur santé, ensuite parce que ces erreurs propagées partout au nom de la science durant un demi-siècle peuvent maintenant engendrer un grand scepticisme.

CONCRÈTEMENT
Concernant les matières grasses, les graisses « trans » qui apparaissent quand on chauffe les acides gras polyinsaturés sont définitivement déclarées nocives. Toutes les graisses surchauffées sont également peu recommandables. Clairement le beurre frais cru est réhabilité.
Peut-on sans danger, manger très gras ? Probablement pas avec le mode de vie que nous connaissons car nous dépasserions vite nos besoins, ce qui n’est jamais bon pour la santé. Mais si l’on se trouve exposé au grand froid, cela devient possible et même nécessaire : on ne trouvait pas d’athérosclérose chez  les Inuits du vieux temps qui absorbaient énormément de graisses de phoques et autres animaux marins.

POUR PROTÉGER LES ARTÈRES,
il reste à éviter l’excès de sel dont l’effet néfaste vient d’être confirmé par une étude américaine portant sur l’état des artères de jeunes adolescents.
L’excès de sucre dans le sang, le diabète, a toujours été considéré comme l’un des facteurs possibles des maladies cardiovasculaires. Même en l’absence de diabète, un excès de sucre dans l’alimentation reste nocif, surtout quand il est dû au saccharose (constituant exclusif du sucre blanc) ou à d’autres sucres raffinés


DE FAÇON GÉNÉRALE,
L’exercice physique est l’un des facteurs les plus favorables à la santé
Une bonne gestion des stress, y compris par la méditation et la bonne humeur est également bonne pour la santé.
Enfin, pour revenir à l’alimentation :  l’important apparaît d’éviter la suralimentation, c’est-à-dire les apports excessifs continus qu’il s’agisse de sucres, de graisses ou de protéines. Les fruits (mais pas les jus de fruits) et surtout les légumes  cultivés sur de bonnes terres et sans pesticides sont de grands amis de la santé, tandis que les aliments préparés industriellement n’ont d’intérêt, que si l’on y trouve un plaisir…mais pas tous les jours !