jeudi 9 juillet 2020

État inflammatoire chronique




L’ÉTAT  INFLAMMATOIRE  CHRONIQUE : maladie du siècle ? Encore une !  
   
L’inflammation est une réponse naturelle aux agressions, qu’elles soient microbiennes, physiques ou chimiques et quel que soit le mode d’introduction de l’élément « indésirable », ou jugé comme tel par notre organisme.
S’il s’agit d’un microbe, l’inflammation précède souvent les manifestations physiques qui mèneront au diagnostic d’une maladie infectieuse.
En cas d’agression physique non compliquée, l’inflammation restera le plus souvent passagère et  localisée  au point d’impact de la plaie, du coup, du frottement ou du surmenage musculaire ou tendineux.
Quand l’agression est ponctuelle, localisée et non répétée, l’inflammation consécutive se calmera plus ou moins rapidement après la disparition de ce qui l’a causée.
L’inflammation  peut  devenir  chronique  si l’agression se répète.
L’indésirable peut être un élément chimique simple : un métal (comme le plomb, le mercure, l’argent, l’or, l’aluminium, le tungstène, le titane), un métalloïde  (comme l’arsenic, l’antimoine, le bismuth), un minéral (comme l’amiante,  le talc ou la silice).
Ce peut être aussi un produit  chimique complexe : la liste ne peut être exhaustive car elle s’allonge indéfiniment depuis que les activités humaines et l’industrie-multiplient et disséminent : oxydes d’azote et de soufre, composés chlorés, bromés, phénolés, siliconés, polymères et nanomères. Une très faible proportion de ces substances nouvelles ont fait l’objet de recherches de toxicité. Extrêmement peu ont ensuite été interdites de fabrication.
- Exemple : Il aura fallu que 70 ans  se passent depuis leur commercialisation pour que soit signalé que l’usage  des matières plastiques entraine la dissémination d’infimes particules invisibles mais toxiques pour les organismes vivants!
Le mécanisme d’action passe souvent par la création de « radicaux libres » oxydants. Faudrait-t-il  donc  faire - indéfiniment - des cures d’anti-oxydants  (?)  

Le stress, lui aussi, favorise l’inflammation, y compris quand il est minime et imperceptible mais quotidien (conduite automobile, conditions de travail,  tristes nouvelles constamment diffusées par les moyens modernes d’information…)
 
Le plus souvent, l’organisme humain se défend assez bien contre tout cela.
Mais si la maladie microbienne perdure, si l’intoxication, si le stress sont continuels, un état inflammatoire chronique s’installe.
Cet état peut favoriser des manifestations allergiques, voire devenir insupportable, sous forme de douleurs : tendinites ou fibromyalgies, ou, à terme, se transformer en une maladie plus grave.
Allergies et douleurs sont - le plus souvent - aisément et rapidement maitrisées par la cortisone ou autres anti-inflammatoires. Ces traitements suppriment les effets et non les causes. Et, si les causes persistent : des anti-inflammatoires devront sans cesse être repris ; mais ces médicaments génèrent d’importants effets secondaires…
Les plantes médicinales peuvent représenter un recours intéressant : certaines apportent des dérivés salicylés anti-inflammatoires (saule, reine des prés), d’autres (cassis, harpagophytum, solidago) agissent par des mécanismes moins connus. Un bon résultat peut s’ensuivre, surtout si les causes de l’inflammation sont passagères.
AGIR SUR LES CAUSES est assez immédiatement accessible quand il s’agit de « plaies et de bosses », d’une infection microbienne aigue, d’un stress violent ou d’un surmenage musculaire ou tendineux.

Quand les causes de l’état inflammatoire persistent et qu’elles sont immédiatement inaccessibles comme le sont les agressions générales provenant du milieu de vie : que peut-on faire ?
Il est relativement facile de limiter le stress informatif en évitant la répétition des informations pénibles.  Et, si l’on ne peut réduire son temps de conduite automobile ou changer ses conditions de travail, il vaut cent fois mieux recourir à la méditation ou à une technique de relaxation plutôt que de prendre des tranquillisants.
Quant à la pollution du milieu de vie ? Attention aux produits synthétiques parfois dangereux en eux-mêmes mais aussi par les colorants, les adjuvants et les colles. On en trouve partout : objets divers, vêtements, produits d’hygiène, cosmétiques, meubles, peintures, revêtement de murs, plafonds, sols, isolations…Évitement pas évident et quasi impossible à réaliser totalement.
 
Quid  de  notre  alimentation ? La voie digestive est une voie royale d’ingestion de substances indésirables.
Notre alimentation est en elle-même souvent facteur d’inflammation : c’est le cas aujourd’hui chez le français moyen. Certes, manger « bio » évite d’ingérer des pesticides mais laisse persister le déséquilibre entre omégas 3 et omégas 6.
Ce déséquilibre provient de la consommation d’huiles très riches en omégas 6 (pro-inflammatoires) (1) :  tournesol, soja ou maïs et même colza et des aliments industriels, biscuiteries et pâtisseries, plats préparés ou surgelés, sauces, etc…contenant de ces huiles. Ce déséquilibre est accentué  par l’excès de consommation de viande pourvoyeuse d’acide arachidonique,  qui est un oméga 6. Il en va de même pour les œufs lorsque la nourriture des poules comporte beaucoup de graines de tournesol.  Il n’est pas efficace de vouloir compenser l’excès d’omégas 6 par un supplément d’acide linolénique (cet oméga 3 tant revendiqué par l’industrie alimentaire) (1). Le compenser par un apport d’huile de poisson nécessiterait des prises importantes - à la limite dangereuses puisque ces huiles sont rarement exemptes de polluants marins-.
L’alimentation méditerranéenne traditionnelle (de type crétoise et donc sans huile de colza !) est une bonne base : son adoption peut suffire à réduire un état inflammatoire chronique. NOTE : l’huile d’olive apporte davantage d’omégas 6 que d’omégas 3, mais cet apport est faible et facilement équilibré par la petite consommation de poisson et le bon apport en légumes, qui caractérisent cette alimentation. (1)
L’alimentation primitive préconisée par le Professeur SEIGNALET (*) s’est montrée très efficace pour corriger les effets d’une inflammation chronique. Cette alimentation repose sur l’éviction des produits laitiers et du gluten. Difficile à mettre en œuvre intégralement, elle reste un recours possible.
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(*) Jean  SEIGNALET  « L’alimentation, la troisième médecine ». Ed du Rocher
(1)Pour plus d’informations sur ces sujets : consulter sur notre blog la publication concernant « les omégas », et celles (plus anciennes) au sujet de notre  alimentation.