samedi 14 mai 2011

terrains allergiques

mes feuilles!!!
desmodium ascendens
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     AGIR SUR LE TERRAIN ALLERGIQUE GRÂCE AUX PLANTES



L’allergie est une anomalie du système de défense immunitaire. Comme la plupart des maladies en augmentation dans les sociétés industrielles, les allergies sont favorisées par l’inflammation chronique  liée à une alimentation trop riche en graisses cuites et en omégas6 ainsi qu’aux multiples intoxications chimiques sournoises que nous subissons.
Ceci explique sans doute une certaine efficacité de l’aspirine, le plus ancien médicament anti-inflammatoire, dans un grand nombre d’affections « modernes ». Mais prendre de l’aspirine tous les jours et toute sa vie n’est pas sans danger

Il ne faut pas se leurrer : « l’allergène » n’est pas « la cause » de l’allergie, il n’est que l’occasion de la manifestation d’un désordre au niveau du système immunitaire. Sinon, comment pourrait-on expliquer l’existence, apparemment incroyable, d’allergies vis-à-vis de médicaments antiallergiques tels que les antihistaminiques, la cortisone et ses dérivés ?

Dans ce qui suit nous ne parlerons pas des multiples plantes anti-inflammatoires, rappelant simplement qu’une alimentation riche en légumes et apportant suffisamment d’omégas3, est une protection non négligeable vis-à-vis de l’inflammation chronique.
De même, les plantes dépuratives ou protectrices du foie peuvent avoir, selon les cas, une action déterminante. Elles sont particulièrement  précieuses quand on a affaire à des allergies alimentaires, affections sur lesquelles on a généralement peu de prise. Penser alors à la feuille d’artichaut crue et au Desmodium.

       Nous nous contentons ici de citer les plantes qui ont montré ou sont réputées avoir des capacités particulières contre l’allergie, en citant principalement les espèces qui poussent en France.

TROIS REMARQUES PRÉLIMINAIRES

      1/  Il s’agit d’abord de connaissances empiriques, bien que les « études scientifiques » menées selon les critères modernes commencent à se multiplier…
      2/  Il reste difficile d’établir avec certitude un ordre hiérarchique d’efficacité et d’être assuré du mode d’action de chaque plante : certaines changent plutôt le terrain, d’autres ne sont peut-être actives que pour atténuer les symptômes de l’allergie.
       3/ Enfin, il en manque surement…


PARMI  LES LÉGUMES COURAMMENT CONSOMMÉS

                                           En tête : l’ail et l’oignon
Et, ensuite, dans le désordre : la carotte, le cerfeuil, le persil, l’artichaut ; le cresson, l’asperge, le céleri (rave et branche), l’aubergine, le poireau, le radis noir, les olives…


PARMI LES PLANTES COMESTIBLES SAUVAGES OU INUSITÉES

      L’ortie piquante, le pissenlit, l’ortie blanche, le plantain, le chardon-Marie, le souci, la véronique…



   
PARMI LES FRUITS

       En tête : le cassis et le sureau. Les fruits du cassis sont précieux mais aussi ses feuilles et ses bourgeons. Dans le sureau, on retient surtout les fruits et les fleurs
Et, ensuite, les airelles, les framboises, … et les fraises !
là, le lecteur avisé risque de sauter en l’air : il avait déjà peut-être sursauté en voyant citer, parmi les légumes, le céleri, connu comme « allergène » possible. Mais si des médicaments pourtant généralement efficaces contre les manifestations allergiques ont pu, chez certaines personnes, se révéler être  des allergènes, est-il anormal que des végétaux puissent faire de même ?


PARMI LES AROMATES

        En premier : le romarin, à la fois détoxiquant et antiallergique.
        Les câpres et l’estragon, la marjolaine et l’origan…
         et enfin la cannelle et le curcuma.

EN TISANES

    Les décoctions de romarin, d’écorces de bouleau et d’orme…
    Les infusions de véronique, de pensée sauvage, centaurée, plantain, tilleul,
    mélisse-citronnelle, marrube blanc, onagre …


PLANTES UTILES EN APPLICATION LOCALE SUR LES ALLERGIES CUTANÉES

   Les feuilles froissées de plantain, de calendula et de cassis,
   Les rondelles d’oignon cru       
   La tranche d’une pomme de terre crue
Les décoctions de romarin, saponaire (racine ou plante entière), orme (écorce), bouleau (écorce), feuilles d’olivier, bardane.
Les infusions de véronique, de pensée sauvage, et de centaurée (sommités). On peut y ajouter la douce-amère dans cet usage strictement en usage externe ; vous savez que c’est une plante hautement toxique quand on l’ingère !
En cas de conjonctivite allergique, les feuilles de cassis (infusion tiédie) peuvent utilement seconder le bleuet et la camomille, classiquement prescrits en cas d’irritation conjonctivale.

ATTENTION : l’hysope et le genêt à balai sont réputés avoir une efficacité antiallergique, mais ils sont toxiques et ne doivent être utilisés que sur avis autorisé ; en tous cas jamais chez l’enfant.
Quant au ginseng, classique « panacée » (ou presque), il doit être utilisé avec prudence et, comme tout stimulant, jamais de façon prolongée.

Enfin, le café et le cacao ont une action intéressante en cas de crise aiguë d’allergie respiratoire mais n’ont aucun intérêt en traitement de fond. Il en est de même du thym (en infusion-décoction ou en inhalation) qui est intéressant en cas d’attaque  d’asthme, surtout quand elle est associée à une infection respiratoire car il est à la fois anti microbien et broncho dilatateur.


        TOUTES SUGGESTIONS OU REMARQUES SERONT LES BIENVENUES

         Merci d’avance, et bien à vous !      
                                                                                              L. Jaisson  (mai 2011)