vendredi 10 février 2012

QUOI DE NEUF I-1



QUOI DE NEUF ? Depuis le livre intitulé « Comment perdre la santé »(1)
             
I       SUR LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES

        Ces maladies sont mieux soignées et la survie s’allonge; mais la prévention laisse à désirer et le nombre de personnes atteintes ne diminue pas.


I-1  Concernant les maladies artérielles qui représentent la majeure partie des maladies cardiovasculaires, les connaissances ont avancé. On sait maintenant que le HDL cholestérol est protecteur parce qu’il sert à transporter le cholestérol vers le foie pour y être recyclé. Il est devenu encore plus clair que le cholestérol n’est pas le responsable de l’atteinte artérielle, il peut simplement faire partie de l’un des processus d’une  maladie dont tous les mécanismes ne sont pas élucidés.
         Le rôle précis de chaque acide gras s’éclaire peu à peu, sans qu’il soit possible d’établir avec certitude, au seul vu des connaissances « scientifiques », un programme idéal de consommation des différents corps gras. Il est acquis aujourd’hui qu’une consommation optimale de matières grasses devrait tenir compte de la composition globale de l’alimentation et du mode de vie en général.


        Comme le mécanisme de l’athérosclérose met en jeu des Radicaux Libres, le  rôle protecteur des antioxydants a été mis en exergue. Des antioxydants, vitamines, caroténoïdes, flavonoïdes, sont présents dans quantités d’aliments naturels. A une alimentation pauvre en graisses saturées et riche en végétaux (2), est-il utile d’ajouter des compléments alimentaires ?  Sans doute pas, sauf cas particuliers. 
        L’effet protecteur d’une faible consommation de boissons alcoolisées reste un sujet débattu (3). Mais, bien que le degré d’alcool dans le vin ne cesse d’augmenter et que les sulfites qu’il contient soient des radicaux libres oxydants, le vin rouge, pris en quantité raisonnable, est confirmé dans son action protectrice par de nouvelles recherches (4 & 5). Les effets favorables à la santé sont en relation avec les tanins et autres flavonoïdes  abondants dans le vin rouge. Il est curieux que ces études ne parlent ni du raisin ni du jus de raisin tout aussi porteurs de ces substances protectrices (mis à part un peu de tanins supplémentaires quand le vin a été gardé en cuves de chêne).
        Ceci dit, un peu d’alcool, surtout si c’est de temps en temps, ne participe-t-il pas aux plaisirs de la vie ? Ou à la supporter quand le stress augmente ? A chacun de décider du mieux ! 


        La Fédération Française de Cardiologie continue à ignorer le rôle néfaste du stress sur le cœur et les artères, ses publications récentes en témoignent encore. Cette position contraste avec celle qu’on peut observer chez les autorités médicales des autres pays. Sans doute cela relève-t-il des réticences, assez généralisées dans le corps médical français, vis-à-vis de ce qui est  de l’ordre du psychologique et du social.


      Le diabète, comme l’hypertension,  est un facteur intermédiaire des maladies artérielles. Il est en croissance importante à tous les âges.
La fréquence du diabète de type II, Non Insulino Dépendant ( DNID ), celui qu’on appelait jadis diabète gras, ne cesse d’augmenter , d’autant plus que les  médicaments prescrits dans ce cas sont peu efficaces et, actuellement, ne montrent pas d’efficacité quant au taux de survie (6). Le diabète de type I, insulinodépendant, d’emblée, qu’on observait surtout chez l’enfant, est également en extension, à tous les âges. Ni les rares cas de guérison, ni la découverte  d’un processus immunologique dans certains cas  n’ont fait l’objet d’une attention sérieuse. Cette forme de diabète reste la maladie emblématique des maladies dont « les autorités » ont décrété qu’elles tombent du ciel, qu’elles sont inguérissables et relèvent d’un traitement à vie.

         La différence entre les deux formes de diabète apparait moins nette : beaucoup de diabètes de type II finissant par devenir insulinodépendants. Les causes du diabète de  type II commencent à être mieux cernées : on note souvent un déséquilibre en faveur des sucres et des amidons  combiné à une suralimentation. Cependant diminuer sa consommation de sucre ne doit pas faire recourir aux édulcorants chimiques puisqu’il s’avère que les buveurs de sodas light sont eux aussi plus fréquemment exposés aux accidents vasculaires (7). La sédentarité, le manque d’exercice physique, le stress, le manque de sommeil (8), liés au mode de vie et aux conditions de travail, facilitent la mauvaise utilisation de l’insuline, appelée « résistance à l’insuline » : l’organisme a besoin de plus en plus d’insuline pour pouvoir utiliser le glucose ; le pancréas s’épuise, d’autant plus qu’il est, comme tout l’organisme, soumis à diverses intoxications, dont l’alcool bien sûr, mais l’alcool n’est pas seul en cause…

1 /   Comment perdre la santé – L. Jaisson – De Guibert -  1995
2 /   Voir « L’alimentation au XXI° siècle » sur le blog
3 /   Après plusieurs études étrangères qui avaient émis des doutes sur l’effet bénéfique des
       boissons alcoolisées et du vin rouge en particulier, voilà qu’une publication française
       dans l’European Journal of Clinical Nutrition, pilotée par le Pr Bruckert
       va dans le même sens !
4 /  J. Clin. Endocrinol. And Metabol. (on-line  octobre 2010)
5 /  Institut israëlien de technologie – American J. of Clin. Nutr. 92 / 5 /  15 & 161 à 169
6 /  Effect of intensive glucose loosering  treatment on all cause of mortality –
      British Medical J. on line 25/7/11
7 /  Projet NOMAS et conférence de de l’American Stroke Association – février 2011
8 /  Travaux du Docteur Philip du C.H.U. de Bordeaux : le manque de sommeil
      augmente la  résistance à l’insuline et diminue la réponse immunitaire.