mardi 6 février 2007

La Maladie d'Alzheimer


L'Alzheimer est une maladie qui mène à la démence : le sujet « perd la tête », « revient en enfance » car ses neurones sont étouffés par un dépôt de substances anormales.
Le but n'est pas, ici, de décrire la maladie mais de répondre à quelques questions pratiques la concernant.

I/ S'agit-il d'une maladie unique ?
L'Alzheimer typique se rencontre principalement quand la maladie débute tôt, avant 65 ans, soit dans environ 10% des cas.
Dans les autres cas la maladie combine les lésions de l'Alzheimer avec des lésions cérébrales ayant d'autres origines : athérosclérose, toxiques comme le tabac, l'alcool, neuro-toxiques divers, que l'on peut qualifier de co-facteurs. La difficulté provient du fait que les troubles présentés sont sensiblement les mêmes.

II / D' ou vient l'Alzheimer ?
Aucune cause externe n'a été jusqu'alors retenue, si l'on met de coté les co-facteurs.
Bien que la maladie soit d'autant plus fréquente qu'on avance en âge, l'âge n'en est pas la cause, la maladie est simplement la conséquence à long terme de facteurs qui accumulent leurs effets ; en fait elle commence bien avant qu'elle n'entraine le moindre signe.
Il a été repéré une prédisposition génétique qui ne concerne qu'une minorité des cas.
L'aluminium a été incriminé, la question n'est pas résolue, d'autant qu'elle est sensible, vu les enjeux. On sait que l'aluminium a , dans le corps, des effets proches de ceux qu'entrainent « les métaux lourds », qui favorisent l'apparition de « radicaux libres » et neutralisent des oligo-éléments indispensables.
Il a été observé, dans la maladie d'Alzheimer, des phénomènes de lipo-peroxydation. Mais ces phénomènes sont aussi en oeuvre dans l'athérosclérose, co-facteur majeur de l'Alzheimer. C'est le cas également du stress, en oeuvre dans plusieurs co-facteurs, mais qui serait retrouvé plus spécifiquement sous la forme de conflits répétés, en dents de scie.

III / Et les pertes de mémoire ?
II est habituel et non maladif d'avoir moins de mémoire à 70 ans qu'à 40 ans, de même qu'on en a souvent moins à 40 qu'à 20ans ! cette diminution est globale et peut être combattue par l'exercice.
L'Alzheimer entraine surtout, du moins au début, l'oubli des faits récents.
Les médecins s'accordent sur l'attitude qui consiste à conseiller une consultation spécialisée lorsque la perte de mémoire pose problème à la fois à l'intéressé et à son entourage.

IV / Un diagnostic précoce est-il utile ?

ASSEZ PRECOCE : OUI.- / Quand la maladie est déclarée, le recours aux médicaments anti-Alzheimer existants permet de retarder son évolution, surtout si les dégâts ne sont pas encore trop importants et un patient sur quatre en tirera bénéfice, bénéfice hélas, pour l'instant , passager.
TRES PRECOCE : NON. - / II ne faudrait surtout pas traiter toute perte de mémoire débutante avec ces médicaments qui agissent en augmentant la présence d'un neuro­transmetteur,l’ acétylcholine, qui, justement est présent au tout début de la maladie en quantité
plus importante que la normale. C'est un peu plus tard, quand la production d'acétyl­choline chute, que ces médicaments deviennent utiles.
PAR CONTRE, bien évidemment, toutes les mesures préventives , bien connues, qui concernent les co-facteurs, sont les bienvenues. Eviter l'usage ou l'abus des toxiques, prévenir l'athérosclerose, prévenir ou faire baisser une hypertension sont des mesures profitables a tout point de vue.

V / Quand peut-on traiter par les médicaments spécifiques ?
La pose du diagnostic est aujourd'hui réglé selon des critères très précis déterminés par les centres spécialisés. Ce n'est qu'alors que les médicaments spécifiques existants actuellement ont un intérêt.

VI / Et qu'en est-il des traitements non médicamenteux ?
Tout ce qui peut stimuler l'activité cérébrale est recommandable ; l'exercice, physique ou intellectuel, est à conseiller, surtout s'il exige une concentration et s'il est fréquent ( au moins trois fois par semaine ).
Si les méthodes cognitives et les thérapies psychosociales n'ont pas encore fait définitivement leurs preuves quand la maladie est avancée, les quelques résultats positifs enregistrés laissent à penser qu'elles pourraient jouer un rôle important dans la prévention de la maladie.
VII / Et le ginkgo ?
Le ginkgo a été utilise depuis longtemps en Chine pour aider le fonctionnement cérébral. Il y a une dizaine d'année, une étude avait conclu a son inefficacité dans les troubles de la mémoire, mais des travaux récents remettent cette conclusion en question et des centres de recherche étudient actuellement l'action d'extraits de ginkgo pour traiter l'Alzheimer.

FIN